Le président Ismaïl Omar Guelleh a toujours exercé un leadership influent au sein de la sous-région de la Corne de l’Afrique. Sa vision stratégique et son engagement en faveur de la coopération régionale ont été des éléments fondamentaux dans la consolidation des relations entre les nations voisines. Le président Guelleh a travaillé activement pour promouvoir des initiatives régionales visant à résoudre les conflits, renforcer la sécurité collective et stimuler le développement économique. Son rôle crucial dans le redressement de la Nation  Somalie est un exemple criard du leadership de cet homme de consensus. En outre, son implication dans la création de la Force en Attente de l’Est Africain (FEAE) témoigne de sa volonté de renforcer la capacité des États membres à faire face aux défis sécuritaires communs. La FEAE, composée de contingents de différents pays de la région, représente une avancée significative vers une approche collaborative pour assurer la paix et la stabilité. Le leadership du président Guelleh dans ces initiatives régionales démontre son engagement à œuvrer pour le bien-être de la sous-région dans son ensemble.

Depuis le début des années 2000, le président Guelleh a déployé des efforts considérables pour favoriser la réconciliation entre les diverses factions somaliennes. Les conflits internes, les interventions étrangères et la menace persistante des groupes extrémistes avaient plongé la Somalie dans une période d’instabilité dévastatrice. Le président Guelleh a œuvré pour faciliter le dialogue entre les parties en conflit, cherchant des solutions durables pour restaurer la paix et la stabilité. Les initiatives de médiation et de dialogue entreprises par le président Guelleh ont permis de réunir des représentants des différentes factions somaliennes autour de la table des négociations. Son engagement en faveur de la réconciliation a contribué à atténuer les tensions et à ouvrir la voie à des processus politiques inclusifs. Ces efforts ont été essentiels pour jeter les bases d’une stabilité accrue dans la région.

Dans une autre mesure, le président Ismaïl Omar Guelleh (IOG) a joué un rôle significatif dans la renaissance culturelle de la langue somalie. Son soutien au Somali PEN, une organisation qui promeut la littérature somalienne et la liberté d’expression, a contribué à préserver et à promouvoir la richesse culturelle du peuple somalien. En encourageant le développement littéraire, le président Guelleh a favorisé un espace propice à la préservation et à l’épanouissement de la langue somali, renforçant ainsi l’identité culturelle de la nation.

En outre, le président Guelleh a ancré la paix chez les Somaliens en apportant son soutien au think tank Heritage Institut, qui organise annuellement un forum à Djibouti. Ce forum offre une plateforme unique pour le dialogue et la discussion sur des questions cruciales liées à la paix et à la stabilité dans la Corne de l’Afrique. En favorisant ces initiatives intellectuelles, le président Guelleh a contribué à établir un dialogue constructif, renforçant ainsi les fondements d’une paix durable parmi les Somaliens.

La Conférence d’Arta, un défi majeur

En septembre 1999, lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Ismaïl Omar Guelleh plaidait vigoureusement pour une action de la communauté internationale face à la tragédie que vivait la Somalie, épuisée par près d’une décennie de guerre civile. Pointant du doigt l’indifférence préoccupante de cette communauté, le président Guelleh exposait sans complaisance les défis liés à la fragmentation de la Somalie. Son intervention a eu un impact significatif, peut-être en raison de la manière poignante dont il a rendu palpable la souffrance du peuple somalien.

Quelques mois après, sous l’égide du président Guelleh, la conférence de réconciliation d’Arta en 2000 a réuni toutes les parties prenantes de la crise somalienne. Ce moment décisif répondait aux attentes élevées du peuple somalien, ravivant l’espoir dans la quête d’une solution à la crise. La ville d’Arta, située à Djibouti, a été le théâtre d’une étape historique dans la quête de stabilité et de réconciliation en Somalie. La Conférence d’Arta a abouti à la formation d’un gouvernement transitoire dirigé par Abdiqasim Salad Hassan, reconnu par la communauté internationale comme un pas important vers la stabilisation de la Somalie.

L’impact régional et international de la Conférence d’Arta ne s’est pas limité aux frontières somaliennes. Sur le plan régional, elle a contribué à atténuer les tensions et à favoriser la coopération entre les pays de la Corne de l’Afrique. Sur le plan international, la reconnaissance du gouvernement transitoire a ouvert la voie à une assistance humanitaire accrue et à des efforts de reconstruction. Malgré les défis persistants, l’héritage de la Conférence d’Arta réside dans sa contribution à la création d’un gouvernement transitoire, jetant ainsi les bases pour les futures initiatives de réconciliation et de reconstruction en Somalie. En conclusion, la Conférence d’Arta en 2000 demeure un jalon crucial dans la quête de stabilité en Somalie, ouvrant la voie à une nouvelle ère de coopération et de reconstruction sous la direction du président Ismaïl Omar Guelleh.

Les bataillons Hil-walal, un engagement fraternel

Les bataillons Hil-walal représentent l’engagement significatif de Djibouti en faveur de la stabilité en Somalie, opérant sous la bannière de l’Union Africaine. Ces bataillons, composés de forces militaires djiboutiennes, ont été déployés dans le cadre de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM), une initiative cruciale visant à soutenir la reconstruction et à lutter contre les groupes extrémistes dans ce pays tourmenté par des années de conflit.

En outre, le déploiement des Bataillons Hil-walal s’inscrit dans la volonté de Djibouti de contribuer activement à la recherche de solutions aux défis sécuritaires en Somalie. En tant que membre de l’Union Africaine, Djibouti a apporté une contribution significative à la stabilisation de la Somalie en fournissant des troupes bien formées et équipées, renforçant ainsi les efforts conjoints de la communauté africaine pour restaurer la paix dans la région.

Par ailleurs, le rôle des Bataillons Hil-walal en Somalie souligne l’engagement durable de Djibouti envers la sécurité régionale et la coopération africaine. Ces troupes ont travaillé de concert avec d’autres contingents de l’AMISOM, contribuant ainsi à créer un environnement plus stable pour le développement socio-économique et la consolidation des institutions somaliennes. L’implication de Djibouti à travers les Bataillons Hil-walal illustre le principe de solidarité africaine dans la quête d’une Somalie pacifiée et prospère. Le leadership du président Guelleh dans la promotion de la réconciliation et de la sécurité en Somalie a généré des résultats tangibles. Les efforts diplomatiques ont conduit à des accords politiques importants, jetant les bases d’institutions plus stables en Somalie. A ce titre, les troupes djiboutiennes, quant à elles, ont contribué de manière significative à la réduction de l’insécurité et à la neutralisation de groupes extrémistes, renforçant ainsi la stabilité régionale.

Les pourparlers Somalie/Somaliland

Le président Guelleh a également œuvré pour le rapprochement entre l’Etat Fédéral de la Somalie et le Somaliland . Dans cette optique, Djibouti a accueilli plusieurs rounds de ces pourparlers inter-somaliens dont la dernière s’était déroulée le 31 janvier 2023 à Djibouti.

Certes, le rôle du président Ismaïl Omar Guelleh dans la réconciliation des Somaliens et l’envoi des militaires djiboutiens en Somalie a été essentiel pour atténuer les conflits et promouvoir la stabilité. Et ses efforts diplomatiques et militaires ont contribué à forger une base solide pour la paix régionale, mais le travail continue pour relever les défis persistants et bâtir un avenir plus stable pour la Corne de l’Afrique.

Malgré ces succès, des défis persistent. La reconstruction socio-économique de la Somalie demeure un enjeu complexe, nécessitant une coopération continue entre les nations de la région. Le président Guelleh, avec son expérience et son engagement, reste un acteur clé dans la promotion de la paix et de la stabilité en Afrique de l’Est.

Enfin, en sa qualité de président en exercice de l’IGAD, IOG fidèle à son leadership d’homme de paix, reste, au vu du dernier communiqué du ministère des affaires étrangères de notre pays, à l’écoute des Somaliens en cette période de tensions générées par le mémorandum entre l’Ethiopie et le Somaliland.

Moustapha Gaucher