Les réfugiés urbains originaires du Yémen et l’équipe de football de troisième division d’Ambouli se sont affrontés mardi après midi dans un match de football organisé par l’ONARS et le HCR dans le cadre d’un programme de coexistence pacifique entre réfugiés et populations hôtes.

C’est vieux comme le monde, la paix, la tolérance, le respect du prochain, mais aussi et surtout la fraternité sont des valeurs cardinales en milieu sportif. Mais c’est aussi et surtout un vecteur d’intégration pour les réfugiés installés en milieux urbains.

Autrefois, jeunes et sportifs dans leurs pays d’origines, les jeunes réfugiés installés dans les vieux quartiers de la capitale, dont notamment Ambouli, n’avaient pas encore eu l’occasion d’exprimer leurs talents et surtout de pratiquer leur passion pour le football. C’est désormais chose faite, grâce au programme de coexistence pacifique du HCR mis en œuvre  conjointement avec l’ONARS.

Les organisateurs ont loué un grand terrain de football avec une pelouse en gazon synthétique dans le quartier cossu de Haramous, mardi après midi afin de servir de théâtre de la belle joute sportive qui a opposé les équipes de jeunes réfugiés urbains yéménites et l’équipe de troisième division du quartier d’Ambouli.

Habiller les  protagonistes avec les maillots professionnels des équipes du PSG et de l’OM, fut la trouvaille originale des organisateurs pour donner du piment à ce classico français. Le pari a tenu, puisque les deux équipes ont donné les meilleures d’elles mêmes durant la partie. Des actions dignes du vrai classico, des buts à profusion, mais aussi et surtout énormément de fair play et de respect les uns pour les autres. En un mot, la partie de football a tenu toutes ses promesses.

De quoi ravir, le responsable du programme CRRF (cadre d’action global en faveur des réfugiés) M. Abdoulkader Daher Ainan qui a assuré que « ces campagnes de sensibilisation ainsi que les activités culturelles et sportives visent à encourager l’intégration des populations refugiées dans le tissu socioéconomique mais aussi et surtout dans la vie quotidienne des communautés hôtes». Il a indiqué que l’ONARS apporte une contribution avec l’appui des partenaires comme le HCR pour l’organisation des activités de consolidation de la paix et de mobilisation communautaire.

Pour Mme Awo Dede Cromnwell, responsable du programme CRRF au HCR, « les populations réfugiés et les groupes locaux reçoivent de l’assistance dans le cadre de mesures collectives visant à satisfaire leurs besoins respectifs». Ainsi, le HCR « appuie les populations de  réfugiés et les membres de la communauté hôte dans le but de contribuer à la prévention et à la solution des problèmes rencontrés ».

« Djibouti est un pays très spécial. J’ai été impressionnée par la facilité de dialogue et surtout l’esprit de fraternité et le sens de l’accueil des communautés locales en faveur des réfugiés », assure Mme Cromnwell. Et d’ajouter que c’est une formidable opportunité que de contribuer au mieux à la consolidation de l’intégration des réfugiés dans la vie quotidienne ».

A l’issue du match, les officiels ont remis des trophées aux deux équipes mais aussi et surtout aux meilleurs joueurs et les meilleurs buteurs de la partie. Puis, cerise sur le gâteau, un dîner de gala a été organisé dans un restaurant chic du centre ville.

MAS