
Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, les membres du gouvernement et les acteurs de la société civile ont suivi jeudi dernier au palais du peuple, une présentation des dommages, des pertes et des besoins post-inondations d’Octobre et novembre 2019.

L’ensemble des organisations internationales et des chancelleries présentes sur le territoire national ont été convié à l’événement qui a permis de présenter les résultats de l’étude qui a mobilisé toutes les expertises et les compétences nationales avec un appui des organisations internationales et surtout des agences onusiennes.
En ouverture de la cérémonie, le Secrétaire exécutif de gestion des risques et des catastrophes, M. Madar a rappelé que « Trois semaines après la catastrophe, le ministère de l’intérieur a solliciter l’expertise de la Banque mondiale et des Nations unies pour apprécier l’ampleur des dommages considérables sur les habitations, les infrastructures routières, le réseau d’assainissement, les établissements scolaires, les centres de santé mais aussi l’agriculture, l’élevage des populations rurales », a rappelé le secrétaire exécutif de gestion des catastrophes, M. Madar. Dès lors, une méthodologie appelée « Post Disaster Needs Assessment » (PDNA, de son acronyme anglais), a été adopté et a permis de procéder à une évaluation multisectorielle des dommages.
Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, a souligné que cette évaluation a permis de dresser rapidement les besoins immédiats et plus généralement de préciser les besoins de relèvement et de réductions des risques à long terme. Ce qui a permis d’élaborer l’outil commun d’évaluation des besoins après une catastrophe.
« Outil qui représente une approche cohérente et coordonnée pour une évaluation objective et exhaustive menée par les gouvernements portant sur les dommages, pertes et les besoins de relèvement consécutifs à une catastrophe, et jette les bases d’un cadre de relèvement global », selon le ministre.
Le Premier ministre qui a parrainé l’événement a rappelé que « les effets du changement climatique se font déjà sentir dans notre pays. De très grosses inondations ont eu lieu il y a quelques mois et nous constatons ces derniers jours une couleur du ciel assez inhabituelle. Le danger n’est pas écarté. Nous devons donc en tirer les leçons et ne pas nous laisser aller, une fois la catastrophe passée ». Il annonçait la couleur et insistait sur la détermination du gouvernement à faire à profit des expériences douloureuses des mois d’octobre et novembre dernier pour éviter toute réitération de la catastrophe.
D’où l’évaluation multisectorielle qui a été lancée dès la fin de l’année dernière. Il a haussé le ton en mettant l’accent sur « Les très graves conséquences subies par la population, notamment la plus défavorisée » qui « ne doivent plus se renouveler ». D’où ses instructions fermes pour que
« toutes les lacunes constatées puissent être rapidement corrigées » et surtout son appel à un renforcement efficace de la gestion des risques et des catastrophes. Aussi, a-t-il sommé le Ministère de l’Intérieur avec le Secrétaire Exécutif qui est chargé decette gestion de jouer un rôle central ».
Il a tout de même enjoint à tous les « départements ministériels immédiatement et directement concernés comme les transports, le logement, l’environnement, l’assainissement, l’adduction d’eau potable, l’assistance sociale, la santé et l’éducation nationale » à s’impliquer « dans cette coordination ». Car, a-t-il encore rappelé « c’est l’action de tout le gouvernement qui est nécessaire, car il faut y adjoindre les départements financiers, budgétaires et de la communication, si nous voulons rendre efficace cette structure dans un cadre de résilience ».
A l’issue des interventions officielles, les experts et les techniciens des Nations unies et de la Banque mondiale ont présenté les résultats de l’évaluation et des stratégies à mettre en œuvre pour parer à toute éventualité malheureuse dans le futur.
MAS