Adaylou, chef-lieu de la région du grand Weima, a abrité le jeudi 17 août 2023 une cérémonie de lancement d’un projet phare mais aussi pionnier sur le figuier de barbarie. Porté par l’association PARI (Association pour la Promotion de l’agro-sylvo-pastoralisme et de la résilience inclusive), le projet « Développement des activités rurales économiques, résilientes et fondées sur la préservation des ressources naturelles» bénéficie d’une subvention de l’Union Européenne dans le cadre du programme « Participation de la société civile à la gouvernance et au développement local à Djibouti », mis en œuvre en république de Djibouti en partenariat avec l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et l’association nationale des collectivités locales de Djibouti (ANCLD)ainsi que le conseil régional de Tadjourah (CRT). Le projet vise à renforcer l’initiative de l’association PARI de multiplier la plantation du figuier de barbarie dans la vallée d’Adaylou sur les sites initiaux et de contribuer à l’appropriation de cette initiative à Weima et dans les différentes parties de notre pays.

Rappelons que déjà, ces derniers jours, tous les regards ont été tournés vers Adaylou  en raison de l’organisation par l’ONG EVA de la 11ème édition du Tournoi Interrégional d’Amitié, une importante manifestation axée sur la jeunesse qui réunit les jeunes de toutes les parties du territoire autour des activités sportives et socioculturelles.L’association PARI a programmé dans le cadre du volet rencontre inter-associative de cet événement, un atelier de lancement de son projet et une série d’activité visant à promouvoir l’usage et les vertus du figuier de barbarie pour renforcer la résilience des populations rurales et des écosystèmes face aux effets du changement climatique et ses aléas. L’atelier de lancement du projet s’est déroulé jeudi 17 août 2023 au sein de la maison communautaire du village d’Adaïlou. Co-animé par Ismael Houmed Mahamade, président de l’association PARI, et M. Abdallah Solma Abdallah, ingénieur en Ecologie et responsable de la commission environnement et climat de l’ONG EVA (partenaire local de PARI), l’atelier de lancement était composé d’une première session portant sur la présentation du projet suivie d’une seconde présentation qui, elle, a porté sur les bienfaits, les vertus et les divers usages de la plante. Dans la journée du 18 août 2023, l’association PARI a proposé aux participants des activités de visite de terrain qui se sont déroulées au niveau des sites de multiplication du figuier de barbarie. Cueillette, dégustation des fruits du figuier, démonstration des divers usages de la plante, action symbolique de plantation des raquettes, ces activités ont été l’occasion idéal pour vulgariser le figuier de barbarie auprès des participants désormais appelés à porter le projet d’introduction du figuier de barbarie dans leurs milieux d’intervention respectifs, bien entendu avec l’appui et l’accompagnement de l’association PARI.

En initiant un tel projet, c’est un grand défi que se propose de relever l’association PARI qui ambitionne de mener des actions de plantation de près de 30 000 pieds du figuier dans le cadre du dit projet pour lutter contre les effets dévastateurs du changement climatique ainsi que la valorisation des terres dégradées. Il s’agit concrètement de renforcer les activités de restauration des terres et de reboisement dans des espaces pilotes dans un but pédagogique et sensibilisateur et de réaliser une plantation à grande échelle du figuier de barbarie (près de 30 000 pieds de la variété épineuse), et 2 hectares de la variété inerme serontréalisés suite au souhait du président du CRT (conseil régional de Tadjourah) sur un site facilement accessible pour servir de périmètre de démonstration. Ces plantes sont parfaitement adaptées aux conditions climatiques locales et qui casent dans plusieurs catégories telles que la protection des sols, la rétention de l’eau, biodiversité, la recharge en eau du sol, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que la création d’activités génératrices de revenus, la valorisation des espaces ruraux, etc.

Le projet est également ambitieux pour le nombre des bénéficiaires qu’il se fixe d’atteindre, puisqu’il vise, dans un de ses objectifs spécifiques de créer/renforcer auprès de plus de 10000 personnes dans le bassin versant de Weima et ailleurs dans le pays, une prise de conscience sur les changements climatiques et sur les voies et les moyens de développer des capacités de résilience.

AM