Un rapport de la Banque mondiale et de la société ‘‘IHS Markit LTD’’, publié le début de ce mois, classe la république de Djibouti premier port africain et 61ième du monde en ce qui concerne ses performances dans le domaine des mondial des ports.

Les ports, terminaux à conteneurs de Djibouti sont, selon la banque Mondial et l’entreprise américaine ‘‘IHS Markit Ltd’’ alors spécialisée dans le développement et la communication de services d’analyses et d’informations critiques des secteurs stimulant les économies du monde entier, les plus efficaces en Afrique. En effet, le nouvel indice mondial de performance des ports à conteneurs de son acronyme en anglais CPPI, lancé par la Banque mondiale et par cette entreprise américaine ‘‘IHS Markit Ltd’’, classe la république de Djibouti, premier port du continent africain et 61ième au niveau mondial.

Rappelons que ledit indice de performance des ports à conteneurs, est selon ce même rapport «basé sur le nombre total d’heures de port par escale, défini comme le temps écoulé entre le moment où un navire atteint un port et son départ du poste d’amarrage ayant terminé le transfert des marchandises. Des charges de travail plus ou moins importantes sont prises en compte en examinant les données sous-jacentes dans dix plages de tailles d’appels différentes. Cinq groupes de tailles de navires distincts sont pris en compte dans la méthodologie, étant donné le potentiel de plus grandes économies de carburant et d’émissions sur les plus gros navires».

Selon ses concepteurs, cet indice vise à identifier les lacunes et les opportunités d’amélioration des services, car plus des quatre cinquièmes du commerce mondial de marchandises sont transportés par voie maritime, et environ 35 pour cent des volumes totaux et plus de 60 pour cent de la valeur commerciale sont expédiés dans des conteneurs. Le responsable de la connectivité des transports et de l’intégration régionale de la Banque mondiale, l’économiste Martin Humphreys, a écrit dans ce rapport que «Le développement d’infrastructures portuaires de conteneurs efficaces et de haute qualité est un facteur clé de la réussite des stratégies de croissance des  exportations des pays en développement et ceux développés». «Des ports efficaces garantissent également la continuité des activités et améliorent la résilience des passerelles maritimes en tant que nœuds essentiels du système logistique mondial» a-t-il déclaré dans ce rapport. «Des opérations portuaires inefficaces ont un impact très direct sur les approvisionnements à travers le pays et leurs populations. Pendant la pandémie COVID-19, nous avons vu des retards dans les ports entraînant des pénuries de produits essentiels et des prix plus élevés. À plus long terme, de tels goulots d’étranglement peuvent entraîner une croissance économique plus lente, des coûts plus élevés pour les importateurs et les exportateurs et même entraîner une diminution de l’emploi», a mentionné dans le rapport, le directeur des affaires maritimes et commerciales de l’entreprise américaine ‘‘IHS Markit Ltd’’, Turloch Mooney.

En effet, en 2018 les navires ont passé en moyenne 23.5 heures aux ports. Le temps d’immobilisation plus court constitue, selon ces spécialistes, un indicatif positif du niveau d’efficacité et de compétitivité commerciale des ports.

En ce qui concerne le classement…

Ce rapport attribue la première place au port Yokohama au Japon suivi de celui du roi Abdallah en Arabie saoudite et Qingdao en Chine, les ports d’Asie de l’Est dominent le CPPI. Classé à la 10e place, l’Algésiras en Espagne est le port européen le plus performant. La 17e place est donnée au port Colombo du  Sri Lanka en Asie du Sud. Classé 25e, le mexicain Lazaro Cardenas se trouve à la tête des Amériques. Quant au port Halifax du Canada, il est le seul du continent nord-américain dans le Top 50. Au 61e rang, Djibouti est le premier port africain.

Ce classement affirme aujourd’hui l’ambition de notre pays à devenir la principale porte d’entrée commerciale du continent africain et un hub logistique incontournable de la région.  

Rachid Bayleh