Le mercredi 16 novembre 2022, le nouveau dojo de Dakaïto Ryu, un art martial djiboutien, a été inauguré à As Eyla par le Préfet de Dikhil, Houssein Mohamed Idriss, le représentant du secrétariat d’Etat chargé des sports, le secrétaire général de la Fédération djiboutienne de Dakaïto Ryu, Yacoub Moussa Ali, l’Ambassadrice de France à Djibouti, Dana Purcarescu et le Commandant des Forces françaises stationnées à Djibouti, le général Boïté, aux côtés de nombreux athlètes du Dakaïto Ryu. Un beau projet de coopération sportive réalisé en synergie entre Djibouti et la France, au profit de la jeunesse djiboutienne.

Fondé en 1995 par  Maître Looïta, djiboutien originaire d’As Seyla, l’art martial du Dakaïto Ryu, mêlant philosophie de combat de la communauté Afar et arts martiaux asiatiques, a rapidement gagné le cœur et l’esprit des djiboutiens et des djiboutiennes à travers le pays.

Appuyé par une demande locale des femmes et jeunes filles pratiquant le Dakaïto Ryu, et consciente de la nécessité de démocratiser l’accès à cet art martial, la Fédération djiboutienne de Dakaïto Ryu a porté le projet de construction de ce nouveau dojo en région, à As Eyla.

Le projet a été réalisé en partenariat avec la France, à travers son ambassade et les Forces françaises stationnées à Djibouti, ainsi qu’avec le Secrétariat d’État chargé des sports, le Président de l’Assemblée nationale et la Fédération française de Dakaïto Ryu.

Ce nouveau dojo a été financé à plus de 9 millions de francs djiboutiens par l’Ambassade de France à Djibouti, à travers le financement du fonds PISCCA (Projet Innovant pour la Société Civile et la Coalition d’Acteur, dont le comité est co-présidé par le Ministère de la Femme et de la Famille).  L’appui des Forces françaises stationnées à Djibouti a concerné, outre un financement à hauteur de 1,5 millions de fdj, la fourniture et l’installation des tatamis du dojo. Loin de la capitale et de ses infrastructures, ce dojo est une bouffée d’air pour les jeunes de la région qui possèdent désormais une facilité d’accès au sport, comme le souligne le SG de la fédération.

Le représentant du secrétariat d’Etat chargé des sports précise quant à lui «cet outil est précieux, il faut en prendre soin pour les jeunes et éviter qu’ils aillent vers les fléaux qui les guettent».

Le nouveau dojo permettra ainsi aux femmes et jeunes filles d’avoir leur propre espace de pratique et de formation au Dakaïto Ryu, mais également de former de futures enseignantes et enseignants. 50 femmes de la localité de Dikhil ont déjà été sensibilisées à la pratique de cet art martial, et le nombre de jeunes djiboutiennes souhaitant s’initier ne cesse de croître. Le Ministère de la Femme et de la Famille et l’Ambassade de France à Djibouti se réunissent à l’occasion du Comité du fonds PISCCA, afin d’étudier et sélectionner les projets portés par des associations djiboutiennes soutenant des femmes et jeunes filles à travers le pays.

« Vous êtes loin de Djibouti, c’est à nous de nous déplacer depuis la capitale » a rappelé l’Ambassadrice de France à Djibouti, « les FFDJ sont d’ailleurs heureux de revenir travailler ici. »