La ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan a pris part hier matin à un dialogue virtuel concernant l’impact de la crise sanitaire du COVID-19 sur les femmes et les filles issues de la région arabe. La secrétaire générale adjointe, également cheffe du secteur des affaires sociales de la Ligue Arabe, Dr Haïfa Abou Ghazaleh ainsi que des ministres en charge de la femme et de la famille des pays arabes ont participé à cette visioconférence présidée par le Royaume de l’Arabie Saoudite.

Les ministres des départements de la femme et de la famille des pays arabes se sont rencontrés hier matin en visioconférence pour discuter sur l’impact de l’actuelle crise du COVID-19 sur les femmes et les filles de la région arabe.

Placée sous le thème de «Recherche des effets négatifs du COVID-19 sur les femmes et les filles: opportunités et défis», ladite visioconférence a vu la participation de plusieurs hauts responsables onusiens et du monde arabe parmi lesquels, la secrétaire générale adjointe et également présidente du secteur des affaires sociales de la Ligue Arabe Dr. Haïfa Abou Ghazaleh, le directeur régional de l’ONU Femme, Moez Doraid, la directrice de la commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO ou ESCWA en anglais), Dr Mahrinaz al-Awadi et le directeur régional du Fonds de Nations Unies pour la Population, Dr. Loay Shabana.

Il s’agit pour le département des affaires sociales et de la femme des pays de la ligue Arabe, organisateur de cette rencontre d’importance capitale quant à la sécurité et le bien-être de la femme et de la fille de la région arabe, pour qui les épidémies étant souvent associées à des inégalités entre les deux sexes sont plus fréquentes qu’en temps normal, de partager les mesures permettant d’atténuer les impacts du COVID-19 sur la vie sociale, politique et économique adoptées par ces différents pays, et tirer le meilleur parti des expériences utilisées au niveau national pour contenir la crise et sa gestion, de coordonner entre les mécanismes nationaux concernés par les affaires des femmes dans les Etats membres afin de trouver un mécanisme de coopération qui leur faciliterait à fournir une protection aux femmes contre les impacts sociaux et économiques négatifs de la propagation de l’épidémie de COVID19 ; d’exhorter les États membres à prendre les mesures nécessaires pour protéger les femmes et les filles contre la violence domestique pendant les périodes de quarantaine, y compris la mise à disposition de lignes d’urgence gratuites contre la violence et de formuler un certain nombre de recommandations qui contribueraient à atténuer les impacts sociaux négatifs et à assurer la protection des femmes et des enfants dans ces circonstances exceptionnelles.

L’occasion a permis à la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan qui représentait la république de Djibouti lors de cette rencontre virtuelle, de faire part à ses homologues des pays de la ligue Arabe, les mesures pour contenir la propagation du COVID-19, déployées par Djibouti. La ministre Moumina Houmed a évoqué les aides octroyées par le gouvernement djiboutien pour les populations vulnérables du pays dont notamment les personnes âgées, femmes et enfants.

«Notre gouvernement a dès les premiers cas détectés sur le territoire national veillé à l’application des mesures barrières et du confinement décrété par notre président ont permis à  Djibouti de minimiser les dégâts sanitaires causés par le COVID-19.Notre pays, est considéré comme l’un des premiers pays du continent africain qui a réussi à faire le dépistage massif. Des nombreuses organisations internationales ont d’ailleurs salué l’efficacité du plan de crise décrété par le président de la république Ismail Omar Guelleh pour faire face à cette grave épidémie» a-t-elle dit à ses homologues de la ligue des pays arabes.

A l’issu de cette rencontre virtuelle, les ministres participants ont adoptés la déclaration présentée par le Secteur des affaires sociales concernant les effets de la crise de propagation de COVID-19 sur les femmes et les filles dans la région arabe. Ils ont également, à travers des recommandations élaborées à cette occasion, souligné l’importance de mettre en place un programme de protection sociale visant à soutenir les travailleuses du secteur informel lourdement touchées par la crise, d’encourager les états membres à fournir toutes les formes de soutien, et de protection aux femmes travaillant dans les hôpitaux, en particulier les infirmières qui sont en  premier ligne dans la lutte contre le COVID-19.

Inviter les mécanismes nationaux concernés par les affaires féminines dans les Etats membres à coordonner avec les autorités nationales soucieuses de la santé maternelle pour que les mères et les femmes enceintes aient accès aux services de santé de base pendant l’épidémie de COVID-19; exhorter les états membres de la ligue Arabe à prendre les mesures nécessaires pour protéger les femmes réfugiées et leurs permettre l’accès des services de santé de base au cours de cette crise et d’assurer le respect des droits des réfugiées ; demander à la communauté internationale, dont notamment à l’OMS et à la Croix-Rouge de continuer à apporter leur soutien aux Palestiniens sous occupation pour atténuer leurs souffrances et l’impact du COVID-19 sur leurs vies et  demander au Secrétariat général  et en particulier le secteur des affaires sociales, en charge des affaires de la femme, de la famille et de l’enfance, de promouvoir la coopération, le partenariat et la coordination entre toutes les agences gouvernementales concernées, font parties des recommandations élaborer par les ministres des départements de la femme et de la famille des pays arabes qui ont participé à cette visioconférence. 

Rachid Bayleh