Mon ami Mohamed Osman Farah, Directeur de la publication de notre quotidien vient de nous quitter. Les mots me manquent pour exprimer ici toute sa bonté, sa gentillesse et la fraternité qui nous liait depuis plus de vingt ans. MOF était un frère avec lequel j’ai  fais une bonne partie de ma carrière de journaliste. Aimable et toujours de bonne humeur, il dirigeait ces deux dernières années notre journal avec brio et professionnalisme. Je garderai toujours en mémoire sa patience, sa sagesse et son sens du consensus. Il avait pour habitude de ne froisser personne et de ménager  toutes les susceptibilités.  Il avait la simplicité pour credo. Une grandeur d’âme. Pieux et très attaché à ses cinq prières quotidiennes, il avait une foi inébranlable dont il tirait sa force. Ayant perdu son épouse il y a de cela deux ans, il surmontait les épreuves et restait fort durant les moments difficiles. Il était aussi un père exemplaire, un papa  poule  comme on dit, qui s’occupait bien de ses quatre enfants qu’il chérissait plus que tout. MOF était un passionné qui se donnait à fond pour la confection du journal,  oubliant souvent de se ménager un temps de répit. Travailleur infatigable, toujours alerte et dispo, il était le dernier à quitter la rédaction, parfois tard dans la nuit.

La Nation vient de perdre un  grand homme, le pays un journaliste chevronné et nous autres professionnels des médias un collègue qui nous a tous marqués. La  tristesse et l’angoisse se lisaient sur tous les visages en ce mercredi noir à la rédaction de notre journal. Certains ont fondu en larmes, tandis que d’autres ont été victimes de  syncope à l’annonce de la triste nouvelle.  Mais face à la volonté divine on ne peut que se résigner et implorer le Très Haut pour qu’il l’accueille en son paradis éternel. A ses parents,  frères et sœurs et à toute sa famille, nous leur exprimons notre compassion et notre solidarité durant  ce moment douloureux. 

A ses enfants nous ne les oublierons pas et prendrons soin d’eux, car  nous avons une obligation envers eux . Repose en paix mon frère, que la terre te soit légère.

Kenedid Ibrahim