
A l’issue de deux jours de discussions, les travaux de l’atelier sur le développement des zones frontalières, organisés conjointementpar l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et le Centre des zones frontalières africaines du PNUD, ont abouti le jeudi 18 août dernier, par la signature d’un protocole d’accord permettant aux deux organisations signataires en l’occurrence le PNUD et l’IGAD d’approfondir leur collaboration dans divers domaines d’intérêt commun, dont celui du développement des zones frontalières des pays de la région de la Corne de l’Afrique, membres de l’IGAD.

Le bureau local du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) partagent la même conviction. Celle d’éradiquer la pauvreté au niveau des zones frontalières des pays de la Corne d’Afrique. Pour y parvenir, ils ont réuni, au cours d’un atelier qui s’est déroulé le 17 et 18 août dernier, à l’hôtel Kempinski, les experts des zones transfrontalières de l’IGAD et du Centre pour les zones frontalières en Afrique, de représentants bureau régional du PNUD, de ceux du Centre de résilience pour l’Afrique et des bureaux nationaux du PNUD à Djibouti, au Kenya, en Éthiopie, au Sud-Soudan et en Ouganda, pour discuter sur divers sujets permettant à l’IGAD et le PNUD de mettre en œuvre un programme conjoint de trois ans axée dans le domaine du développement socio-économique des zones frontalières.
Organisé par le Centre des zones frontalières africaines du PNUD de son acronyme en anglais ABC (Africa Borderlands Centre), et l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), cet atelier de dialogue technique et stratégique a permis, à l’issue des deux jours d’intenses travaux des experts techniques, au secrétaire exécutif de l’IGAD, Dr Workneh Gebeyehu et le chef d’équipe également conseiller technique principal au Centre des zones frontalières du PNUD en Afrique, Dr. Zeynu Ummer, de parapher ensemble, en présence du représentant résident adjoint du PNUD à Djibouti, Gaël Ollivier et de l’ambassadeur de l’IGAD, à Bruxelles, Moussa Ali Meigague, les documents permettant à leurs deux institutions de collaborer dans la réalisation des initiatives et des programmes communs axés dans le domaine du développement du secteur frontalier des états membres de l’IGAD.

Il s’agira donc pour ces deux organisations au cours de ces trois années de mise en œuvre de ce programme commun, de mobiliser les ressources nécessaires d’engagement conjoint, d’élaborer une feuille de route pour les priorités stratégiques pour la Corne de l’Afrique, de tirer parti de leurs avantages comparatifs et de leur valeur ajoutée respectifs en matière de renforcement de la résilience, de développement socio-économique, de prévention de l’extrémisme violent, de prévention des conflits, de jeunesse et de genre, de changement climatique, d’économie bleue, d’eau et autres domaines stratégiques.
Au cours de la cérémonie de clôture, le secrétaire exécutif de l’IGAD, Dr. Workneh Gebeyehu a, dans une brève intervention prononcée à cette occasion, indiqué que son organisation apprécie « ce partenariat stratégique avec le PNUD », qui selon lui permettra de «promouvoir la transformation socio-économique des zones frontalières dans la région de l’IGAD». «Les cultures, les langues et les traditions partagées des communautés frontalières de la région de l’IGAD peuvent servir d’éléments de base pour renforcer la cohésion et promouvoir le développement dans les zones frontalières» a précisé le secrétaire exécutif de l’IGAD, Dr Workneh Gebeyehu.
Pour sa part, le chef d’équipe et conseiller technique principal au Centre des zones frontalières du PNUD en Afrique, Dr. Zeynu Ummer, a déclaré : «Le PNUD et l’IGAD sont présents et engagés depuis longtemps dans la Corne de l’Afrique. Le nouveau programme sur le développement des zones frontalières tient compte des enseignements tirés des initiatives conjointes en cours et concrétise le partenariat PNUD-IGAD pour garantir la réalisation des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 dans la région».
Quant au représentant résident adjoint du PNUD à Djibouti, Gaël Ollivier, il a longuement remercié l’ensemble des participants pour la mise en place de ce protocole d’accord qui selon lui permettra de développer les communautés des zones frontalières des pays de l’IGAD.
Rappelons que le Centre pour les régions frontalières d’Afrique est un projet phare du PNUD visant à améliorer les opportunités pour les personnes vivant dans les régions frontalières d’Afrique. Le Centre offre des connaissances spécialisées et des conseils techniques pour permettre une meilleure conception, mise en œuvre et adaptation des programmes de développement pour les régions frontalières en Afrique.
Rachid Bayleh
Ils ont dit…
Dr Workneh Gebeyehu
Secrétaire exécutif de l’IGAD
«Intervenir dans une zone frontalière, c’est changer non seulement un pays, mais toute la région»

«Je remercie d’abord la population djiboutienne et leur gouvernement pour leur hospitalité dans cette belle ville de Djibouti. Djibouti est vraiment un endroit où il fait bon vivre, un endroit de tranquillité. Nous servons des gens très hospitaliers. Je dois remercier ensuite toute l’équipe de l’IGAD et du PNUD. Nous ne serions pas là aujourd’hui sans votre intelligence et votre travail efficace. Pour ce qui est de cet événement, les zones frontalières sont des endroits où se trouvent toutes nos richesses : minéraux, cheptels, ….etc. Et bien sûr, c’est un endroit où nous avons beaucoup de défis à relever. La frontière n’est pas seulement le marquage entre les deux pays. Intervenir dans une zone frontalière, c’est changer non seulement un pays, mais toute la région. Donc, cette feuille de route, ce que nous avons fait aujourd’hui, va certainement nous amener à un autre niveau encore plus important. Nous devons mobiliser les ressources, sans aucun doute, et nous devons également apporter le soutien politique des États membres. C’est une intervention très importante et toute l’équipe de l’IGAD y prêtera attention».
Gaël Ollivier
Représentant résident adjoint du PNUD
«Nous souhaitons passer aux prochaines étapes pour soutenir les pays, les gouvernements et les populations pour leur propre développement»
«Je pense que nous avons eu un merveilleux atelier aujourd’hui, et je remercie, l’IGAD et le PNUD, pour leur investissement pendant ces deux jours. Nous nous rendons compte que notre mandat est très similaire. Il y a eu beaucoup de synergies, beaucoup d’opportunités de collaboration dans les différents sujets que nous avons discutés dont le changement climatique et l’appui au développement des frontières des pays de l’IGAD. Je tiens donc à vous remercier pour cet engagement à travailler ensemble, à être unis. Les défis sont les mêmes pour nos deux institutions et nous sommes donc très heureux, nous, le PNUD à Djibouti, de nous associer à vous. Et nous souhaitons passer aux prochaines étapes pour soutenir les pays, les gouvernements et les populations pour leur propre développement. Je tiens à vous remercier encore une fois pour cette opportunité et ce partenariat durable».
Dr. Zeynu Ummer
Chef de l’équipe du Centre des zones frontalières africaines (ABC) du PNUD
« J’espère que ce projet sera mis en œuvre avec succès et que des investissements adéquats seront mobilisés pour les régions frontalières de l’IGAD »

«Je pense donc qu’il s’agit d’un travail extraordinaire qui ne pourrait être réalisé sans le personnel professionnel, très discipliné de l’ABC et de l’IGAD. Les deux institutions ont donc démontré qu’elles étaient capables de changer la dynamique dans les zones frontalières de la région de l’IGAD. J’espère que ce projet sera mis en œuvre avec succès, et que des investissements adéquats seront mobilisés pour les régions frontalières de l’IGAD. Merci beaucoup à vous tous, pour tous vos efforts. Enfin, je tiens à remercier l’équipe logistique, et son partenaire, du côté de l’IGAD, qui a joué un rôle important dans la mise en place de ce très beau scénario».
Propos recueillis par RB