Le 54ème forum sur les perspectives climatiques s’est tenu à Mombasa au Kenya, du 27 au 29 janvier 2019. Plus de 300 participants issus des pays membres de l’IGAD ont débattu sur les prévisions climatiques des mois de mars, avril et mai. « Atténuer les risques climatiques pour la résilience » fut le thème retenu pour ces travaux.

Le centre de prévision et d’applications climatiques de l’IGAD (ICPAC), en collaboration avec le département de météorologie du Kenya (KMD) et ses partenaires ont organisé conjointement du 27 au 29 janvier 2020 le cinquante-quatrième forum sur les perspectives climatiques de la Corne de l’Afrique (GHACOF 54).

Le secrétaire exécutif de l’autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), le

Dr Workneh Gebeyehu, a parrainé la cérémonie d’ouverture du 54ème forum  sur les perspectives climatiques de la Grande Corne de l’Afrique ou GHACOF54 à Mombasa.

Le secrétaire administratif en chef au ministère de l’environnement et des forêts de la République du Kenya l’hon. Mohammed Elmi et le directeur du centre de prévisions et d’applications climatiques (ICPAC) de l’IGAD Dr Guleid  Artan ont pris part à la séance d’ouverture de ces trois jours de réflexions.

Le GHACOF rassemble trois fois par an, des climatologues, des météorologues, des professionnels des médias et des experts en agriculture, en sécurité alimentaire, en  gestion des risques et  des catastrophes pour établir les prévisions saisonnières des trois prochains mois.

Dans son discours d’ouverture, le Dr Workneh a noté que «l’IGAD, par l’intermédiaire du Centre de prévision et d’application du climat de l’IGAD (ICPAC), utilise et promeut l’accessibilité des avis d’alerte rapide sur le climat».

Le Secrétaire exécutif a en outre noté que «l’ICPAC organise des forums régionaux sur les perspectives climatiques avant le début des principales saisons pluviométriques afin de publier un consensus régional sur le climat, d’évaluer les impacts associés et d’élaborer des stratégies d’atténuation spécifiques au secteur».

Le Dr Workneh a par ailleurs tenu à remercier les partenaires tels que l’organisation métérologique mondiale, le département météorologique du Kenya, la délégation de l’Union européenne au Kenya et le département du développement international du Royaume-Uni.

A titre de rappel, l’ICPAC est l’institution spécialisée de l’IGAD qui couvre les Etats membres ainsi que la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. La mission de l’ICPAC est de promouvoir les services et les connaissances liés au climat afin d’améliorer la résilience des communautés pour la prospérité dans la Corne de l’Afrique.

L’ICPAC étend ses services à quatre secteurs principaux, qui sont l’eau et l’énergie, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé et la gestion des risques de catastrophe.

Le cinquante-quatrieme Forum sur les perspectives climatiques (GHACOF54) dans la Corne de l’Afrique a été organisé  par l’ICPAC  en collaboration avec les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et en partenariat avec  la BAD et la Banque mondiale, afin de formuler un consensus sur les perspectives climatiques régionales pour les mois de mars, avril et mai 2020 dans la région de la Grande Corne de l’Afrique.

La région GHA comprend Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda, y compris le Rwanda, la Tanzanie et le Burundi.

N.Kadassiya

Le Point avec le Secrétaire Exécutif de l’IGAD, Dr Workneh Gebeheyu

« Les récents progrès de la science et de la technologie offrent la perspective de  nouvelles améliorations de la qualité des services climatologiques »

« La variabilité et le changement climatiques ont un impact significatif sur le développement social et économique de la région de l’IGAD et d’autres parties de l’Afrique. La région est particulièrement exposée aux chocs climatiques extrêmes, principalement en raison de l’importance économique de notre agriculture pluviale. En outre, les risques liés au climat affectent d’autres aspects du développement, allant des ressources en eau, de la santé, de l’énergie et du tourisme. Les ressources limitées telles que l’eau, les pâturages, etc. en raison du changement climatique, entraînent souvent des conflits qui conduisent à l’insécurité et au déplacement. Les récents progrès de la science et de la technologie offrent la perspective de nouvelles améliorations de la qualité des services climatologiques.

À cet égard, l’IGAD, par le biais du Centre de prévision et d’applications climatiques de l’IGAD (ICPAC), utilise et promeut l’accessibilité des alertes précoces au climat en temps opportun. De plus, le centre prend en charge des applications sectorielles spécifiques pour permettre à la région de faire face aux différents risques liés à la variabilité et aux changements climatiques.

Une analyse critique de la région de l’IGAD inspire un sentiment d’espoir et de progrès incarné par les efforts de paix qui commencent à porter leurs fruits en Somalie, au Soudan et au Soudan du Sud. Dans un esprit d’optimisme, les chefs d’État et de gouvernement ont convoqué un sommet spécial à Nairobi en septembre 2011 et pour la première fois, après des décennies où les pays touchés ont été submergés par des situations d’urgence. Ils ont déclaré leur engagement à mettre fin aux urgences de sécheresse dans la région, une fois et pour tous.

Le Sommet a décidé d’employer une nouvelle approche et a promis de faire les choses différemment. Il est très gratifiant de noter l’énorme réponse positive et la bonne volonté exprimées par les partenaires au développement – pour soutenir cette initiative.  Il semble que le problème des urgences liées à la sécheresse reçoive enfin l’attention qu’il mérite. La stratégie IDDRSI est à la fois un plan directeur et une feuille de route qui définit le processus et la direction pour mettre fin aux urgences de sécheresse grâce à la réalisation du développement socio-économique et des progrès dans la région. Ma plus grande source de confiance à cet égard est le fait que le Secrétariat de l’IGAD a été mandaté pour diriger et coordonner la mise en œuvre de l’initiative, un défi qui donne l’occasion de redécouvrir le rôle fonctionnel d’origine pour lequel l’IGAD a été créé pour la première fois en 1986. »