La capitale éthiopienne a abrité le 27 et 28 mai dernier, le 52ème forum sur les perspectives climatiques ou de son acronyme anglais « GHACOF ». Durant deux jours des experts issus d’horizons divers et variés ont mis en place, les perspectives climatiques pour les mois de juin-juillet-aout et septembre. Et selon les premières analyses, une probabilité accrue de conditions plus sèches que la normale sur une grande partie de l’Éthiopie, dans certaines parties de l’Érythrée, du Sud-Soudan et du Soudan et des précipitations supérieures à la normale pour la plupart des régions du Soudan, de Djibouti et de certaines régions d’Éthiopie sont à prévoir.

Le 52ème Forum sur les perspectives du climat dans la Corne de l’Afrique (GHACOF 52) s’est tenu à l’hôtel Radisson Blu, à Addis Abeba, la capitale éthiopienne.

Organisé par le Centre de prévision et d’applications du climat de l’IGAD (ICPAC) en collaboration avec l’Agence météorologique éthiopienne et leurs partenaires, le thème retenu pour les quatre prochains mois portait  sur l’«atténuation des risques climatiques pour la résilience».

La cérémonie d’ouverture a été placée sous le haut parrainage du ministre éthiopien de l’eau, de  l’irrigation et de l’énergie, Seleshi Bekele, et du directeur de l’ICPAC, Dr Guleid Artan.

Le forum a réuni des experts du climat, des décideurs, des organisations non gouvernementales, des acteurs de la société civile, des utilisateurs d’informations sur le climat et des représentants de secteurs sensibles au climat tels que l’agriculture, l’élevage et la sécurité alimentaire, l’énergie et l’hydroélectricité, les ressources en eau, la santé et la sécurité publique, la gestion des catastrophes, le tourisme et la faune, la planification marine et économique et les médias.

La délégation djiboutienne était conduite par le secrétaire exécutif de la gestion des risques et des catastrophes, Ahmed Mohamed Madar.

Les prévisions climatiques consensuelles régionales pour la saison des pluies de juin à septembre 2019 indiquent une probabilité accrue de précipitations plus sèches que d’habitude sur une grande partie de l’Éthiopie, dans le sud-ouest de l’Érythrée, dans le Sud-Soudan, dans certaines parties de l’ouest du Soudan et dans certaines régions situées à la frontière entre le Soudan et l’Éthiopie , le nord et l’extrême ouest de l’Ouganda, l’ouest du Rwanda ainsi que les zones côtières du Kenya et de la Somalie.

Une probabilité accrue de précipitations supérieures à la normale sont attendues sur Djibouti et les basses terres environnantes d’Ethiopie et d’Erythrée, la plupart des régions du Soudan, des parties du sud-ouest de l’Ethiopie, l’ouest du Kenya et la région du lac Victoria en Ouganda et en Tanzanie.

Les prévisions indiquent également un retard du début des pluies de 1 à 3 semaines dans le nord de la vallée du Rift, le secteur équatorial occidental, les régions côtières du Kenya et du nord de la Somalie, ainsi qu’au Soudan.

Il existe également des indices d’une probabilité d’arrêt précoce des pluies sur l’est de l’Ethiopie, le nord de l’Ouganda et le groupe limitrophe de l’Ethiopie, du Sud-Soudan et du Kenya.

Ces zones risquent également de connaître de longues périodes de sécheresse pendant cette saison. D’autre part, les prévisions de température indiquent une probabilité accrue de températures de surface plus chaudes que la normale dans la majeure partie du nord, de l’est et du sud-est de la Grande Corne de l’Afrique, ainsi que dans la région située au nord-ouest du sud du Soudan, tandis que des températures plus basses ou presque normales sont prévues dans les parties centrales de la Corne de l’Afrique.

Les hautes terres du secteur équatorial devraient connaître des conditions fraîches et nuageuses de juin à septembre 2019.

Un fort El Niño cette année semble peu probable. L’Organisation météorologique mondiale (OMM) et les principaux centres climatologiques mondiaux ont noté qu’que le phénomène climatique connu sous l’appellation « El-Niño » en 2019 semblait improbable.

Des mises à jour sur les conditions El Niño et les oscillations australes (ENSO) seront régulièrement fournies par l’organisation météorologique mondiale et les principaux centres climatologiques.

Sous la coordination de l’Organisation météorologique mondiale, les centres climatologiques mondiaux continueront de fournir l’état du climat mondial, y compris les mises à jour concernant El Niño.

L’ICPAC procède également à des mises à jour régionales régulièrement tandis que les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) effectuent  des mises à jour détaillées au niveau national et régional.

A titre de rappel, l’ICPAC est l’institution spécialisée de l’IGAD qui couvre les Etats membres ainsi que la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi. La mission de l’ICPAC est de promouvoir les services et les connaissances liés au climat afin d’améliorer la résilience des communautés pour la prospérité dans la Corne de l’Afrique.

L’ICPAC étend ses services à quatre secteurs principaux, qui sont l’eau et l’énergie, l’agriculture et la sécurité alimentaire, la santé et la gestion des risques de catastrophe. Le cinquante-deuxième deuxième Forum sur les perspectives climatiques (GHACOF52) dans la Corne de l’Afrique a été organisé  par l’ICPAC  en collaboration avec les services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) et en partenariat avec  la BAD et la Banque mondiale, afin de formuler un consensus sur les perspectives climatiques régionales pour la saison des pluies de juin à septembre 2019 dans la région de la Grande Corne de l’Afrique.

La région GHA comprend Djibouti, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda, y compris le Rwanda, la Tanzanie et le Burundi.

N. Kadassiya