Comprendre «  les approches intégrées de gestion de crise et d’améliorer la collaboration et la coordination entre les différents acteurs ». Tel était l’intitulé de la  formation qui s’est achevée  vendredi dernier dans la salle de conférences de l’Institut des Etudes Diplomatiques de Djibouti, au cours de laquelle plusieurs pays membres de l’Organisation de la Force en Attente de l’Afrique Orientales y ont pris part.

Les portes de l’Institut des Etudes Diplomatiques de Djibouti  n’avaient pas  été fermé vendredi dernier, pourtant jour férié.   Et pour cause, le lieu abritait une cérémonie de fin de formation pour les membres de la Force en Attente de l’Afrique Orientale chargés de la sécurité et la promotion de la paix de son acronyme EASF.  En effet, durant une semaine, les différentes composantes militaires, policières et civile des pays membres de cette organisation s’étaient réunis pour prendre à cette formation. Portant pour thème la  « compréhension des approches intégrées de gestion de crise et d’améliorer la collaboration et la coordination entre les différents acteurs », cette formation visait à inculquer aux membres de cette organisation des thématiques essentielles garantissant  la sécurité et la promotion de la paix dans cette partie du globe et plus généralement dans tout l’Afrique. 

A titre de rappel, l’EASF  est l’une des cinq Forces multidimensionnelles régionales constituant la Force Africaine en Attente, qui encadre les composantes Militaire, Policière et Civile.  L’EASF a été établie en tant que mécanisme régional capable d’effectuer un déploiement rapide des Forces pour une prévention, une réponse rapide, des opérations de soutien à la paix et l’imposition de la paix.

Djibouti qui fait partie de cette  force en Attente, a donc accueilli   cette formation au cours de laquelle les officiers des différents corps  de la police, des armées et la composante civile de cette structure  ont répondu présent pour assister à cette formation cruciale.  Plus précisément, il s’agissait  d’une formation  intégrée dans laquelle les trois composantes, à savoir les civils, les militaires et la police, sont les principaux participants.

Les militaires des grades de capitaine à lieutenant-colonel et leurs homologues des composantes civile et policière de niveaux équivalents devaient y  assister. Celui-ci sera tiré des 10 États membres de l’EASF.

Dispensés  en Anglais par un spécialiste international,  les différents modules que comprenait cette formation touchaient des thématiques telles que :’l Approfondissement de  la compréhension du rôle des arrangements et approches régionaux des Nations Unies dans la gestion des crises.

 De Comprendre l’approche des OSP de l’UA, les composantes de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA).

 A se familiariser avec les approches de l’EASF en matière d’opérations de soutien à la paix, la structure de l’EASF et les défis pour l’avenir.

La Sensibilisation  des  catégories sociales telles que le genre, l’ethnicité, etc., qui existent dans la société, à s’apprivoiser  avec la « dynamique des crises modernes et complexes » et les implications pour la gestion des crises.

Apprendre les aspects fondamentaux du maintien de la paix multidimensionnel (conformément à la résolution 2086 du CSNU).

• Se familiariser avec les rôles des différents acteurs dans le cycle de crise, processus de consolidation de la paix : « The New Deal ».

• Se familiariser avec le concept de mission intégrée des Nations Unies, la structure et les tâches des missions intégrées des Nations Unies.

• Se familiariser avec la structure et les fonctions du Centre d’opérations conjointes (JOC), du Centre d’analyse de mission conjointe (JMAC) et du Centre d’opérations logistiques conjointes (JLOC).

• Comprendre le rôle vital des équipes de pays des Nations Unies dans les missions intégrées des Nations Unies.

• Comprendre le rôle de coordination humanitaire de UN OCHA, y compris le concept UN CMCoord.

• Connaître les principes de l’aide humanitaire dans les zones de conflit.

• Se familiariser avec les principaux acteurs humanitaires internationaux et comprendre leurs similitudes et leurs différences.

• Se familiariser avec le système de

clusters des Nations Unies (famille des

Nations Unies).

• Comprendre pourquoi la collaboration avec les militaires est limitée.

Autant des thématiques prépondérantes  destinées à consolider la compréhension des approches intégrées en matière de gestion de crise et ce dans le but d’améliorer la collaboration et la coordination.  De ce fait, les participants n’ont pas  manqué d’assimiler leur différents cursus  pour répondre au mieux aux missions et mandat de cette organisation. In fine, les récipiendaires ont obtenu des certificats attestant leur savoir-faire et compétence relative aux modules consacrés à cette formation.             

                               Sadik Ahmed