L’Institut des Etudes Diplomatiques a lancé hier un séminaire de cinq jours, en partenariat avec l’Union Européenne et sous le haut patronage du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf.
L’évènement a regroupé sur place le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf,l’ambassadrice de l’Union européenne à Djibouti, Sylvie Tabesse, le directeur général de l’Institut des Etudes Diplomatiques, Mohamed Abdoulkader Moussa, des hauts cadres de différents départements ministériels et un parterre d’invités.
La formation intitulée « Intégration régionale » s’insère dans le cadre d’un cycle de séminaires et conférences de hauts niveaux à l’attention des cadres djiboutiens qui abordent les différents degrés d’application de la diplomatie internationale.
Ce séminaire sera co-animé par deux experts d’exception de la thématique, Dr Marco Ricceri et Dr Abdoulkader Houssein Mohamed.
Ce séminaire de formation fournira les éléments cognitifs utiles pour comprendre la nouveauté et l’ampleur des processus de changement, lequel s’opèrent dans les équilibres multilatérauxinternationaux, avec l’affirmation de nouvelles coordinations régionales, continentales et sous continentales, promues par les Etats et par les principaux acteurs de développement.
Les principales coordinations formelles et informelles, mises en place et fonctionnant sur le continent africain seront illustrées, commentées et évaluées plus spécifiquement, ainsi que leur projection sur d’autres continents tels que l’Amérique latine,l’Asie ou l’Europe.
Dans son mot de bienvenue, le directeur général de l’Institut des Etudes Diplomatiques, Mohamed Abdoulkader Moussa, a exprimé son souhait de mutualiser les efforts et de proposer régulièrement ce type d’événement.
Il a affirmé que le processus de formation des hauts cadres djiboutiens est un levier important pour doter le pays de cadres ayant de solides savoir-faire et des capacités d’analyse économique et politique, lesquels seront susceptibles d’avoir un impact positif réel sur les négociations futures.
L’IED joue un rôle prépondérant dans ces formations, dans la transmission de savoirs pertinents et de qualité. Je l’encourage donc à persévérer dans ses missions et à continuer dans cette voie pour consolider les acquis de nos cadres en leur permettant de participer à de tels événements en adéquation avec leur travail quotidien.
L’ambassadrice de l’Union européenne à Djibouti, Sylvie Tabesse, a indiqué que « l’Union européenne reste l’une des organisations internationales les plus performantes qui a réussi à intégrer le continent européen dans une mesure jamais vue auparavant. C’est également un excellent exemple de l’importance réelle du multilatéralisme et de sa capacité à apporter de grands changements, non seulement aux niveaux supérieurs de l’administration, mais aussi dans la vie quotidienne de chacun. C’est pourquoi je note avec satisfaction que cette formation a comme focus la nouveauté et l’ampleur des processus de changement qui s’opèrent dans les équilibres multilatéraux internationaux avec l’affirmation de nouvelles coordinations régionales et continentales, promues par les États et par les principaux acteurs du développement. »
De son côté, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, a souligné que « l’intégration régionale reste un enjeu prioritaire aussi bien au niveau des pays de l’IGAD qui ont adopté un nouveau traité en juin 2023 à Djibouti que sur le plan continental avec le lancement de la zone de libre-échange continental Africaine plus connue sous l’acronyme de la ZLECAF».
« Les Etats membre de deux espaces s’efforcent par ailleurs d’harmoniser leur politique national d’intégration avec les instruments et les mécanismes précités. Au regard des grands défis qui secouent la sous-région, le continent et le monde ; guerre et instabilité, pandémie et changement climatique, inflation et chômage.
Il est crucial de développer des politiques d’adaptation, de résilience et d’intégration car uni, ou plus résilient, et mieux intégré le seront nos pays avec une cohérence dans les actions et une cohésion dans la planification ».
Mohamed Chakib