Dans la vie, il existe des vides qu’il nous est difficile de combler, comme des flots de larmes qui ne cesseront jamais de couler et des souvenirs qu’il nous sera impossible d’effacer. Lorsque certains êtres très chers disparaissent, ils laissent derrière eux une immense désolation et une profonde douleur qu’aucun instrument ne peut mesurer. En nous quittant de façon prématurée, emporté par cette inévitable mort qui attend tout être vivant, jusqu’à l’extinction totale de la vie, Faysal Osman Aboubaker a laissé un immense vide derrière lui. Tous ceux qui l’ont côtoyé de près ou de loin, peuvent témoigner et mesurer la profondeur de sa bonté, l’étendue de sa sagesse, la grandeur de sa générosité et l’ampleur de son humanisme légendaire.
Il avait vraiment du cœur et réussissait toujours à apaiser les soucis d’autrui. Ses petits gestes déclenchaient de grands sentiments de réconfort. Ceux qui venaient le solliciter, ne repartaient jamais les mains vides de chez lui. Son humour simple réchauffait l’âme et tranquillisait l’esprit. C’est la raison pour laquelle, les plus intimes l’appelaient “Feu”. Ce surnom, qui l’a suivit depuis son plus jeune âge, prend un tout autre sens aujourd’hui.
Feu Faysal faisait parti de cette jeunesse du quartier 4, qui émergea au tout début des années soixante-dix et qui s’illustra au sein du célèbre club de football : le Red Star.
Après avoir intégré l’administration de la douane, il travailla longtemps à l’aéroport de Djibouti lorsqu’on lui confia, au mois de décembre 2006, la responsabilité du tout nouveau bureau de la douane Djiboutienne créé dans la ville éthiopienne de Diré-Dawa. Son travail : contrôler la pesée individuelle des lots de khat avant chargement et décourager toute pénétration illégale sur le territoire nationale. Une mission qu’il avait largement réussit, au-delà de toute attente, et qu’il assurait avec application et abnégation jusqu’à ce que la mort ne vienne lui arracher à la vie. Il était unique et simple à la fois. Il avait une forte personnalité et du caractère en même temps. Il était bon et très attachant. Très secret, sa discrétion n’avait pas d’égal.
La mort d’un homme n’a jamais attristé autant de monde, fait couler autant de larmes, provoqué autant de pleurs inaudibles et insoutenables à la fois.
Comment oublier cet homme qui savait tant cultiver l’amitié et entretenir les relations, même les plus éphémères ! Comment oublier sa fidélité et sa générosité ! Comment oublier ce collègue si sympa, apprécié de tous et ce camarade irremplaçable ! Très difficile voir impossible. Sa mémoire restera toujours gravée dans nos cœurs.
Faysal, laisse-moi te dire que tu as laissé un grand vide derrière toi. Je t’en veux presque d’être parti comme ça ! Istaakhfurullah ! Tu es parti vers ta dernière demeure. Al Xamdulillah ! Cette demeure que personne ne peut éviter et qui attend tout être vivant. Que Dieu fasse qu’elle soit confortable et douillette pour toi.
C’est avec beaucoup de compassion et de tristesse que je présente, au nom de tous nos amis, mes condoléances les plus attristées et les plus sincères, à tes frères et à ta sœur ; à tes proches ; à tes amis et à ces milliers d’anonymes qui t’aimaient tant. Pour leur témoigner mon soutien dans ces moments pénibles et douloureux. Pour mieux surmonter cette douleur, nous garderons tous en souvenir, tes rires, ta bonne humeur, ta bonté, ton courage et ton éternel optimisme. Sans oublier ces fameuses histoires que tu adorais tant raconter et qui nous régalaient tant. Et tant d’autres narrations uniques et inimitables !!! Faysal, il nous faudra certainement de temps pour réaliser que tu es vraiment parti car, pour nous, tu seras toujours présent. Cette foutu maladie t’a subitement arraché à la vie mais, je n’en veux à personne. On ne pouvait rien y faire…c’était ton heure…c’était écrit. Adieu Faysal! Adieu mon Ami ! Repose en paix et que Dieu t’accueille en son doux Paradis !
Mahé