L’adhésion de la République Djibouti au bien-fondé de la convention onusienne en date de 2006 sur les droits des personnes handicapées et du protocole additionnel y afférent de 2008 marque une rupture avec le cercle vicieux de l’assistanat et de la mendicité dans lequel celles-ci végétaient sous nos cieux. Il existe une forte volonté politique au sommet de l’Etat dans ce sens. Sa concrétisation implique l’éradication de toutes formes de discriminations et stigmatisations à l’encontre de nos compatriotes handicapés. 

L’handicap ne doit plus se conjuguer avec exclusion sociale. L’assemblée générale des Nations Unies en a décidé ainsi. Lorsque ses membres ont adopté la convention des Nations Unies, relative aux droits des personnes handicapées, dans la journée du 13 décembre 2006. Le protocole additif aussi qui s’y rapportait en 2008.

La République de Djibouti a fait sienne le choix de ratifier ces instruments juridiques internationaux au début de janvier 2010. Il appartient depuis aux pouvoirs publics djiboutiens de veiller de concert au respect de tous les droits et obligations qui en découlent.  Autrement dit, le gouvernement, le parlement, et la justice doivent garantir aux personnes handicapées la pleine jouissance de tous leurs droits humains et de toutes leurs libertés fondamentales. Le principe est acquis dans les hautes sphères de décisions du pays. Encore faut-il inciter les différentes composantes de l’opinion publique djiboutiennes au dépassement des clichés réducteurs de nos mentalités locales sur l’handicap. Plus qu’un vœu pieux, il s’agit d’une noble cause qui nous concerne tous. Laquelle introduit une nouvelle approche qui considère les besoins des personnes handicapées comme autant de droits faisant partie intégrante des droits de l’homme. En effet, l’adhésion de Djibouti au bien-fondé de la convention onusienne sur les droits des personnes handicapées marque une rupture avec le cercle vicieux de l’assistanat et de la mendicité dans lequel celles-ci végétaient sous nos cieux. Il existe une forte volonté politique au sommet de l’Etat dans ce sens. Sa concrétisation implique l’éradication de toutes formes de discriminations et stigmatisations à l’encontre de nos compatriotes handicapés. 

Le changement de paradigmes a valu au gouvernement de promulguer en février 2018 une loi sur la protection des droits des personnes handicapées. Et ce, précisons-le, sur l’initiative du ministère des Affaires sociales et des Solidarités (MASS) qui est le fruit de longs mois de travaux menés en étroite collaboration avec l’Agence nationale pour les personnes handicapées (ANPE). Le texte de loi vise à couvrir tous les aspects du handicap. Restent maintenant les décrets d’application qui sont en cours d’élaboration.

En attendant, le MASS et l’ANPH promeuvent de concert une vulgarisation appropriation collective de l’essence et la portée de la convention des Nations Unies, relative aux droits des personnes handicapées, sur le terrain. Et ce au travers des causeries de proximité qui ciblent les principaux concernés, les acteurs du tissu associatif local, les responsables des départements ministériels, les partenaires techniques et financiers.

Aux uns et aux autres, la ministre des Affaires sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden, n’a de cesse de tenir des propos qui interpellent nos consciences.  “Agir en faveur de l’handicap, c’est aussi changer le regard de la société sur l’handicap. C’est pourquoi mon département ministériel apporte et apportera, autant que faire se peut, son soutien au succès de toutes les initiatives susceptibles de promouvoir une vision positive de cette catégorie de population, reconnaître les compétences et  la plus value que représentent les personnes handicapées dans la poursuite de nos efforts tournés vers la construction d’une société toujours plus inclusive. Pour cela, nous avons besoin d’un réseau associatif solide, efficient et dynamique”, martèle-t-elle lors de ses plaidoyers. Avec force et conviction qui ont du susciter  le ralliement d’un bon nombre de bonnes volontés au combat contre la discrimination et la stigmatisation de nos concitoyens handicapés qui constituent des violations des droits de l’homme. Tant elles foulent au sol la dignité humaine et minimisent la valeur de toute femme ou homme invalide.

A toute fin utile : le terme « handicapé» englobe toutes les personnes atteintes d’une déficience physique, mentale, intellectuelle ou sensorielle à long terme qui peut les empêcher de participer pleinement et efficacement au développement social et économique de leurs pays respectifs.

Source : MASS