Dans quelques jours sera donné le coup d’envoi de la saison de handball et dans cette perspective la fédération a tenu hier dans son siège une réunion de travail avec les dirigeants de toutes les équipes engagées dans les différents championnats ainsi qu’avec toutes les personnes et institutions qui interviennent de près ou de loin dans l’organisation de ces compétitions. Nous avons profités de cette opportunité pour avoir une interview avec le président de la fédération Djiboutienne de handball. Dans l’entretien ci-dessous, le numéro un du handball évoque le bilan de la fédération, les perspectives d’avenir et les partenaires qui contribuent  à l’essor de cette discipline sportive dans le pays.

Entretien avec … M. Ahmed Mohamed Taher, président de la Fédération Djiboutienne de Handball

« Parmi nos projets futurs il y a la construction des plateformes de handball dans toutes les régions et la participation à la CAN 2026 »

Dans quelques jours va commencer l’ouverture de la saison sportive 2022-2023 alors comment se passent les préparatifs ?

Contrairement aux saisons précédentes, il a été enregistré cette année l’augmentation des équipes qui veulent participer aux différents championnats tant chez les juniors aussi bien chez les cadets ainsi que dans les compétitions féminines. Ce qui va exiger plus de moyen humains et financiers pour gérer ces championnats. Sur ce point je peux vous dire en toute franchise que la fédération est prête car on s’est bien préparé pour accueillir et coordonner ce flux.

Monsieur Ahmed Mohamed Taher, vous êtes depuis quelques années président de la fédération djiboutienne de handball, pouvez-vous expliquer à nos lecteurs comment vous êtes arrivé à la tête de cette organisation fédérale et qu’est-ce qui vous a motivé ?

Avant d’arriver à la tête de la fédération, j’étais à une époque joueur, ensuite dirigeant d’un club et quelques temps après je devins membre du comité directeur, j’ai fais un long parcours avant de finir au sommet. J’ai été choisi par la famille du handball il y a 4 ans de cela et je vais finir bientôt mon 1er mandat. Aujourd’hui mes pairs m’incitent à briguer un 2emandat et insistent pour  que je puisse finir la grande réforme du handball entamé il y a quelques années auparavant. Cette marque de confiance m’honore et je décidé de poursuivre le travail et ainsi préparer ma relève. Etre président d’une fédération n’est pas donné à tout le monde, c’est un travail pénible qui exige des sacrifices et qui est surtout basé sur le bénévolat. Je vous informe que les travaux de l’assemblée générale auront lieu samedi 26 novembre au stade Gouled.

Comment est le bilan de la FDH depuis votre présidence et qu’avez-vous apporté comme valeur ajouté au handball national ?

Depuis quelques années le bilan de la fédération est excellent, sur le plan sportif le nombre des championnats et des compétitions ont triplé, l’effectif des équipes toutes catégories confondues a énormément augmenté et surtout les équipes féminines ont connu un essor considérable tant en quantité aussi bien en qualité. Sur le plan structurel je suis arrivé à un moment critique où la fédération n’avait pas de siège, ni de bureaux et même pas les outils essentiels pour travailler et j’ai mis tous mes efforts pour y remédier. Aujourd’hui nous avons les infrastructures bureautiques et sportives nécessaire pour l’épanouissement de cette discipline ainsi qu’un siège. Dans ce cadre le soutien du ministère des sports a été déterminant. Sur le plan technique nous avons un vivier important d’instructeurs et d’experts nationaux, nous avons mis en place une politique de formation technique permanente avec l’organisation d’un nombre élevé de stages ici-même avec le soutien du comité olympique et d’autres à l’extérieur avec le concours de la confédération africaine de handball et la fédération internationale.

 Au niveau des compétitions africaines, arabes et internationales nos équipes nationales participent à toutes les compétitions sans complexe. Je tiens à vous signaler que des cadres de la fédération occupent des postes dans les instances africaines et arabes et nos arbitres sont souvent sollicités au niveau régional et continental. Je ne peux pas résumer en quelques lignes nos réalisations mais sachez bien que nous avons bien avancé par rapport il y a 5 à 10 ans. Et c’est les fruits du travail acharné de l’équipe dirigeante et de l’ensemble des membres de la famille du handball.

Pour développer les sports en général et le handball en particulier, il faut des moyens financiers importants. Alors avec quel moyens fonctionne la fédération et qui sont vos partenaires au niveau national et international ?

C’est vrai vous avez tout à fait raison. La FDH a de nombreux partenaires aussi bien au niveau national qu’international. Le premier soutien de la fédération c’est l’état djiboutien et plus précisément le secrétariat d’Etat, chargé des sports. Il y a le comité nationale olympique ainsi que les opérateurs économiques. Il y a également la confédération africaine de handball et la fédération internationale de handball dont l’apport est très important. Je profite de l’occasion pour remercier tous nos partenaires nationaux et étrangers.

On constate ces dernières années le retour en force des équipes issues des corps militaires dans les championnats?

Effectivement, il y a des institutions comme la Gendarmerie Nationale et les Gardes côtes dont la participation aux championnats masculins et féminins donne de la vitalité et de l’ambiance dans ces compétitions.  L’un domine le championnat féminin et l’autre le championnat masculin.

Par ailleurs la Garde Républicaine, la Gendarmerie Nationale et les Gardes côtes sont des partenaires qui apportent un soutien exceptionnel à la fédération dans l’organisation des championnats. J’exprime ma gratitude au colonel Zakaria Hassan, au colonel Wais Abdi ainsi qu’au colonel Mohamed Djama pour leur engagement personnel dans nos actions.

Avez-vous des projets en perspectives ou des ambitions pour le handball national?

Absolument, nous avons des projets à cours, moyen et sur le long terme, par exemple on va lancer en été le handball de plage et pour cela les outils et les équipements sont déjà en notre possession. Ces matériels nous été offerts par la fédération internationale. Parmi nos projets à moyen terme il y a la construction des plateformes de handball dans les régions de l’intérieur et un grand siège pour la fédération et la mise en œuvre de ce programme ambitieux est conditionnée par l’acquisition des parcelles de terrain. Dans ce cadre nous allons solliciter le soutien du Président de la République par le biais du secrétariat d’Etat, chargé des sports et je suis convaincu que nous les obtiendrons car le chef de  l’Etat accorde une importance particulière à la jeunesse. Sur ce point je vous informe que nous encadrons directement plus de 2000 jeunes et indirectement plusieurs milliers. Autre projet très important sur lequel la fédération travaille, il y a la participation à la coupe d’Afrique des Nations prévus en 2026 et pour laquelle nous avons devant nous 4 ans pour nous préparer. Je pense sincèrement qu’on a largement le temps pour nous préparer techniquement et financièrement.

Pour cette compétition panafricaine nous souhaitons avoir une participation masculine aussi bien que féminine.