La direction de l’hydraulique rurale(DHR) prévoit d’introduire un outil de prépaiement simple en matière de gouvernance des points d’eau. Le procédé a fait ses preuves au Burkina Faso. Car il y a permis d’instaurer une gestion efficiente, transparente et équitable des ouvrages hydrauliques. En quoi consiste-t-il ? La DHR prendra en charge les coûts de production et de transport de l’eau potable. Tandis que les usagers s’acquitteront des frais inhérents au processus de distribution du précieux liquide.

Efficience oblige. La société civile doit jouer un rôle prépondérant dans la fourniture des services sociaux de base comme l’eau en milieu rural.

Certes, le postulat est admis par tous. Mais la réalité est toute autre sur le terrain.

Nombreuses sont les associations locales qui s’investissent dans la démocratisation de l’accès à l’eau potable. Toutefois, elles démontrent de réelles faiblesses organisationnelles dans ce domaine vital.

Cette caractéristique commune limite leur champ d’action. D’autant plus que celles-ci pèchent par un manque de concertation entre elles.

Pis, l’absence de légitimité juridique accentue l’incapacité institutionnelle des acteurs du tissu associatif local quant au montage des projets d’eau à base communautaire.

Traduction : les porte-voix des communautés rurales n’ont guère d’influence dans les prises de décisions en matière d’accès à l’eau potable.

Leur inexistence institutionnelle constitue un frein au renforcement du niveau d’efficacité dans la gouvernance des points d’eau.

Transposition de l’expérience burkinabé au contexte djiboutien. Le constat incite la DHR à transposer l’expérience burkinabé au contexte djiboutien. De quoi s’agit-il au juste ? La DHR prévoit d’introduire un outil de prépaiement simple qui est actuellement en service au Burkina Faso. Le procédé est intéressant. Car il a permis d’instaurer une gestion efficiente, transparente et équitable  des ouvrages hydrauliques. En quoi consiste-t-il ?

Le client achète une « carte de 500 l», décomposée en 20 contenants de 25 litres, et chaque fois qu’un jerrican est rempli, le gérant  perfore la carte (un trou = un jerrican).

Ce système pourrait être généralisé dans un premier temps dans les gros villages, et plus particulièrement au profit des ménages qui ne sont pas branchés au réseau local et s’alimentent à partir des bornes fontaines. .

La DHR prendra en charge les coûts de production et de transport de l’eau potable. Tandis que les usagers s’acquitteront des frais inhérents au processus de distribution du précieux liquide.

Cette rétribution change la donne locale…en mieux. Elle devrait non seulement pérenniser les équipements hydrauliques mais aussi améliorer l’accès des populations rurales au service d’eau potable. C’est tout le sens de cette innovation que la DHR projette de mettre en œuvre.

Source : DHR