Dans des séances de sensibilisation axées dans le domaine des Violences Basées sur le Genre (VBG) organisées au centre action sociale et l’autonomisation des femmes (CASAF) sis à Balbala, le ministère de la femme et de la famille (MFF) a permis quelques 300 jeunes filles issues de la commune de Balbala, d’avoir une idée sur le processus de gestion et de prévention de ce fléau barbare qui nuit la santé mentale et physique de la femme.

Actes barbares et nuisibles pour la société, les violences faites aux femmes sont sévèrement punies à Djibouti. Confinée dans des sphères privées, où, l’État et les institutions de sécurité ne peuvent intervenir, la problématique persiste encore, malgré les nombreux textes juridiques mises en place par le gouvernement.

Pour impulser un changement de paradigme dans la problématique des violences basées sur le genre, le ministère de la femme et de la famille (MFF) en collaboration avec le bureau local du FNUAP, a organisé au centre action sociale et l’autonomisation des femmes (CASAF) sis à Balbala, des séances de sensibilisation sur les violences faites aux femmes.

Inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet FEMFI financé par l’Union Européenne, ce programme vise à fournir aux jeunes djiboutiennes de la commune de Balbala, dans le domaine afin qu’elles puissent mieux appréhender le processus de gestion et de prévention de ce fléau mais de bénéficier également d’un encadrement psychologique.

Les séances de sensibilisation, planifiée sur une période de 10 jours, sont animées par deux professionnels du domaine, en l’occurrence Mme. Awo Youssouf Kahad (psychologue) et Mme Saïda Moussa, alors conseillère technique au MFF. Elles se sont déroulées en présence de la directrice du CASAF, Mme Neima Yonis Hoch et du coordinateur du projet, Houmed-Gaba Omar Abdoulkader.

Rassemblant une trentaine de jeunes filles à chaque séance, cette campagne a permis, à quelques 300 jeunes filles de la commune de Balbala de bénéficier d’une plateforme enrichissante englobant divers aspects des violences basées sur le genre, à savoir les violences sexuelles, y compris l’exploitation, les abus et le harcèlement, le mariage forcé et précoce, la violence domestique et familiale, qui peut être physique, émotionnelle, psychologique ou sexuelle, les pratiques culturelles et traditionnelles néfastes, telles que la mutilation génitale féminine/excision, …etc.

Pour Mme Fatouma Moussa, conseillère technique au MFF, ce programme vise l’ensemble des jeunes filles de la commune de Balbala.

Mme Awo Youssouf Kahad, psychologue mobilisée, dans le cadre de cette campagne, a souligné l’importance de créer un espace sûr où ces jeunes femmes peuvent acquérir des connaissances essentielles dans les domaines des violences faites aux femmes. La sensibilisation n’est pas seulement, selon elle, une source d’information, « c’est aussi un moyen de renforcer la résilience mentale de ces jeunes femmes ». « Nous visons à briser les stigmates et à émanciper chaque participante » a déclaré Awo Youssouf.

Ces professionnels chargés de dispenser ces séances ont à chaque fois abordé l’importance de l’autonomisation des femmes et celui de créer un environnement où elles peuvent s’épanouir.

Rachid Bayleh