Le cyclone tropical s’est formé dans le golfe d’Aden entre le Yémen et le nord de la Somalie en 2018. Le cyclone a provoqué de forte pluie dans les régions Somaliennes du Puntland et du Somaliland, et s’est déplacé le long de la cote pour frapper la minuscule nation de Djibouti.

Le cyclone tropical s’est formé dans le golfe d’Aden entre le Yémen et le nord de la Somalie en 2018. Le cyclone a provoqué de forte pluie dans les régions Somaliennes du Puntland et du Somaliland, et s’est déplacé le long de la cote pour frapper la minuscule nation de Djibouti. Avec des vents soutenus de 90km/ H, Sagar a touché terre plus à l’Ouest que tout cyclone tropical en 52 de tenue de registre pour le bassin du nord de l’inde. Le cyclone a laissé une trainée de destruction comprenant la perte de bétail et de récolte et la destruction de maisons, ainsi que des dégâts massifs aux infrastructures.

Descriptions des dégâts de la catastrophe. Les effets combinés du vent et de la pluie ont occasionné des inondations dans la ville de Djibouti et de Damerjog.  Selon les estimations issues de l’enquête quantitative, les quartiers de la ville de Djibouti  et le village des déplacés climatique de Damerjog ont été fortement touché par le cyclone Sagar. Il a été estimé près de 22 112 ménages, comportant 120 521 individus (dont 52,4% sont de sexe féminin), affecté par Sagar.

L’impact de Sagar a autant été économique que social et humain.

Dans un précédent rapport élaboré par le ministère de l’Economie et des Finances, appuyé par la Banque mondiale, les fortes inondations ont entamé la destruction ou des dommages de  nombreuses maisons de fortune, y compris des édifices publics, hôpitaux, écoles et résidences privées.

Au-delà  des infrastructures endommagées par les inondations, ces derniers se sont répandus dans les logements de 17 322 ménages (sur 22 112), dans les zones couvertes par l’enquête, soit 78,3% des ménages, dont des logements totalement inondés pour 3670 ménages.

De plus 2 918 ménages (13,2% des ménages) ont déclaré que leur toilettes avaient été complètement détruites, et d’autres (6409 ménages) avaient leur toilettes moyennement endommagées. Lors des enquêtes sociales, 61,8% de ces toilettes étaient en attente de réparation.

Il faut ajouter à cela, les biens et provisions alimentaires n’ayant pas pu être sauvés, qui ont été emporté ou endommagé par les inondations. Les pertes en biens usuels s’élèvent  à 1 689 409 863 FDH (9 544 689 Dollars US) pour 13 034 ménages.  Parmi ces ménages , il y’a ceux qui ont perdu des meubles (61,4%) des habits et chaussures (49,7%) des téléviseurs (45,3%) des cuisines et réchauds (19,6%), ou encore des documents (15,5%). Ajouté à cela, les provisions alimentaires de 8 365 ménages (37,8% des ménages) ont été emportées par les inondations. Parmi eux, 4 492 ménages ont rencontrés des difficultés pour subvenir à leur besoins alimentaires. Cela risque d’accroitre l’insécurité alimentaire dans la ville de Djibouti et Damerjog.

Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont été aussi touchés. Les inondations ont détruit environ 42 tonnes de produits correspondant à une valeur totale de 25 441 000Fdj. Des éleveurs ont déclaré avoir perdu 350 têtes de bétails pour une valeur totale de près de 3 478 141 FDJ.  Les pertes en bétails sont composées de 196 caprins, 54 ovins, 7 bovins et 92 ânes.

Ces dégâts susmentionnés ne sont pas sans conséquences sur les revenus et l’emploi des personnes affectées. En effet, 2 077 personnes, ayant un nombre cumulé de 21 958 jours de travail, ont perdu ou du cesser leur activités professionnelles. Selon les estimations des ménages  interrogés, cette perte de revenus représente au total  près de 12 261 033 FDJ. Les enfants (3-17ans) ont subi les conséquences de Sagar notamment sur le plan scolaire.  Sur 17 695 enfants scolarisés, 7% ont  raté plus d’une semaine    l’école et 52,9% ont perdu du matériel scolaire lors des inondations. Une proportion de 8,8% d’élèves ont manqué le passage d’un examen à cause des inondations. Cela pourrait affecter l’état psychosocial de l’enfant pour qui la scolarité est ce qui construit quelque part son identité.

Les vents violents et l’inondation se sont répercutés sur la santé des ménages affectés. Lors des enquêtes sociales, il a été évoqué qu’un ou plusieurs membres de 14,9% des ménages ont nécessité des  soins médicaux  à cause des inondations. Pour 17,1% des ménages, un ou plusieurs membres de leurs familles ont contracté des maladies liées à l’eau du fait des inondations (diarrhée, paludisme, fièvre typhoïde, gale) .

Réallocation des ressources financières existantes. Dans ce contexte, il est impératif d’identifier les possibilités de réallocation des ressources financières existantes, tant au sein du budget de l’Etat que dans le cadre des programmes d’appui des partenaires et d’opérer ces réallocations le plus rapidement possible. Ceci doit être précédé  d’une évaluation des opportunités de financement ou des réallocations budgétaires pour relever le niveau de vie de la population. Ces ressources, elles existent, doivent constituer la première ligne de défense ou de financement de la stratégie de relèvement.

Il est important de capitaliser sur les outils et les initiatives existantes, et recommandé de concentrer les investissements sur un nombre limité d’activités. Citons notamment la mise en place de mesures visant à freiner l’insécurité alimentaire et à soutenir les moyens d’existence à Damerjog comme à Balbala et Djibouti Ville, le rétablissement et renforcement des services de base ( santé, éducation), la création d’emploi et la stimulation et diversification de revenus à très court terme, la réhabilitation des infrastructures fragilisées comme les centres de développement communautaires, la gestion des risques d’urbanisation non maitrisée, ceci en privilégiant les zones à risque et en ancrant les efforts de relèvement dans une perspectives de développement.

Dans un second temps, des ressources additionnelles doivent être mobilisées et un cadre de relèvement élaboré, pour la reconstruction en mieux et le développement.

Par ailleurs, il a été révélé le besoin d’une meilleure intégration de la connaissance des risques au sein de la population, et particulièrement les plus exposées et les plus vulnérables,  et du renforcement des capacités techniques dancsce domaine.

Les dysfonctionnements notés lors de la réponse ont démontré la nécessité de renforcer et/ou réhabiliter les systèmes de surveillance et d’alerte précoce pour les inondations et les cyclones, sur la base de connaissances locales des risques de catastrophe et de profiles de risques périodiquement actualisés, d’améliorer les capacités techniques et opérationnelles du personnel des institutions impliquées dans la gestion des risques et désastres, au niveau national, communal et au niveau communautaires qui sont les premiers à intervenir en cas de catastrophe.