Dans toutes les circonstances heureuses de leur existence, les Djiboutiens aiment se retrouver entre familles ou amis autour d’un repas gastronomique typique. Mieux encore, quand le plat en question a un symbole sentimental qui le rattache à notre tradition. Riche et inventive, la cuisine Djiboutienne est issue d’un métissage culturel influencé par des traditions culinaires étrangères  dont un mélange des cuisines éthiopiennes, somaliennes et yéménites avec quelques influences sud-asiatiques comparable pour certains au sentiment d’extase absolue. Bon appétit.

A Djibouti, la nourriture n’est pas là que pour nourrir le corps mais aussi l’esprit et cela se voit à travers l’usage de certains plats mais permet aussi de resserrer le lien entre habitants de chaque communauté. Peu connue en Europe, elle se familiarise inexorablement à travers notre diaspora dans le monde.

Nos menus souvent à base de plat de riz ou de pâtes essentiellement agrémentés par des spécialités culinaires locales tels que des poissons grillés, braisés et salés mais aussi par des poulets et de moutons voir même de bœufs surtout lors des cérémonies et l’accompagnement des gingembres, piments, et de nombreux légumes comme les choux, les carottes, les aubergines en accentuent la saveur. En matière de cuisine, chaque pays dans le monde dispose ses propres spécialités culinaires et plats typiques dont les plus célèbres étant le Chips pour l’Angleterre, le Sushi pour le Japon, le Hamburger des américains, le Couscous pour le Maroc, le Pizza de l’Italie, le Tacos du Mexique.. Etc. Découvrons cependant ensemble les meilleurs plats originaires, spécifiques et populaires de Djibouti et parmi ces plats traditionnels les plus répandus et appréciés sont :

Le Iskoulehkaris  

C’est incontestablement le plat national. Proche du Biryani indien, le skoudehkaris de Djibouti est un plat de riz à l’agneau aux délicieux parfums de coriandre, de cumin qui se cuisine traditionnellement avec de l’agneau mais il n’est pas rare aussi de le voir cuisiné avec du bœuf, du poulet, voire du poisson et/ou des fruits de mer. Un célèbre plat qui enchantait et raffolait les plus grands écrivains aventuriers français qui ont eu la chance de côtoyer notre pays dont Henry de Monfreid, Arthur Rimbaud, Joseph Kessel, Albert Londres, Romain Gary. Etc.

Le FAH FAH  

C’est la soupe djiboutienne appelée également Marakh, faite à base de légumes (pommes de terre, carottes, chou, poireaux, tomates, etc) et de viande, qui peut, par les aliments qui la composent, rappeler le traditionnel pot-au-feu de nos aïeux. Originaire de chez nous, elle se laisse mijoter à feu doux pendant 20 min, tellement succulente et populaire elle contient un atout nutritif que nos pays voisins nous envient telle l’Ethiopie.

Le HANID ou CABRI FARCI   C’est un héritage du pastoralisme nomade, une viande de chevreau et mouton cuit au four qui se mange pendant le midi et les fêtes et célébrations.

La MOUKHBAZA  

Ce plat est une institution à Djibouti, il s’agit de couper le poisson en deux, l’assaisonner avec du sel et la badigeonner avec du piment importé de l’Ethiopie puis le cuire dans un four chauffé au feu de bois durant 15 mn. C’est la cuisson à la yéménite, une recette inventée au Yémen que nous nous sommes appropriés et qui fait désormais partie de notre patrimoine car c’est une spécialité plus appréciée à Djibouti qu’au Yémen.

Le YE ASSA WAT  C’est une célèbre recette afar issue de la ville d’Obock aux poissons huilés et farinés grillés aux poêles qui sentent bon.

Le AMBABOUR C’est le petit-déjeuner djiboutien spécial de l’AÏD, une galette traditionnelle qui se déguste avec du lait fermenté, du beurre et du sucre.

Le LOHOH  C’est le petit-déjeuner préféré des djiboutiens au matin, une galette qui se fait sur un malawah et se consomme chaud.

Le GAMBOW  C’est un plat Afar fait de farine au four facile, rapide et délicieuse. Il se consomme après conservation au réfrigérateur.

Le Foie de veau grillé 

Il s’agit d’une recette typique du pays plus connue sous le nom de BER et sont bons lorsqu’ils sont servis chauds, citronnés et épicés et ne se consomment chez nous que pendant le week- end à l’heure du petit déjeuner. Quel régal.

La FADIRA  C’est le diner du soir très prisé des djiboutiens, faite à base d’une farine cuite appelée sabayad, elle s’accompagne de viandes hachés, d’omelettes, de choux, de bananes, d’oignons, le tout raffiné par un ketchup et de la mayonnaise. Du délice.

La SAMBOUSSA  C’est un beignet en forme de triangle, originaire du Moyen-Orient et devenu un mets populaire à Djibouti, garni d’une farce à la viande ou aux légumes, qui fait croustiller les entrées et les apéritifs des djiboutiens. Il est consommé aujourd’hui lors des aperitifs à 16h alors qu’auparavant il ne se prenait qu’en période de ramadan.

Le HARICOT MAANNEH  C’est une recette de haricot préparée à la méthode djiboutienne à base de tomate et de légumes bien cuit avec du malawah et servie avec du bon thé laitue, c’est extrêmement bon et ne coûte pas cher, rien que 100 FD.

Le CHAI C’est un thé fait éventuellement au gingembre, à la cannelle et au clou de girofle, elle est la boisson fétiche pour tous les djiboutiens qui se respectent et se dégustent vers le coup de 16h lors de l’apéritif.

Le BOUNE  En provenance de l’Ethiopie, c’est un café noir, sauvage et épicé avec une grande finesse. Il présente de notes aromatiques fleuries et boisées de clous de girofle et de poivre blanc. Encore une autre coutume venue d’ailleurs que les djiboutiens s’y accommodent dans leur quotidien, consommant le soir et le matin et parfois le midi.

Il est siroté avec des tasses équilibrées dans un décor dégageant un parfum de plantes. ETC…….

La gastronomie djiboutienne est l’une des plus diversifiées au monde, cette panoplie de recettes issues de nos meilleurs plats avec leurs goûts variés et délicieux nous procure une source de joie et de satisfaction.

Saleh Ibrahim Rayaleh