A Djibouti, environ plus de 80.000 personnes partent en vacances chaque été, et les principales villes de la Somaliland sont les destinations préférées des touristes Djiboutiens dont Hargeisa, Borama et plus particulièrement le petit bourg dit Gabiley, qui représente de loin la première destination des djiboutien(nes) en raison de sa fraîcheur et la vie moins coûteuses et abordable.

La ville de Gabiley est une province de la Somaliland qui se situe dans la région de Woqooyi  Galbeed. C’est aussi un lieu où la qualité des textiles n’égale pas la chaleur du peuple qui les tisse.

Et pourtant, la Somaliland est un État hors norme, non reconnu comme un pays souverain, mais qui a su construire la paix et la démocratie. C’est un territoire de plus de 176 000 km² grand comme l’Uruguay, une région séparatiste de quatre millions d’habitants qui a proclamé son indépendance en 1991 à la chute du dictateur Siad Barré.

La Somaliland, ancienne colonie britannique, existe de facto depuis trente ans et dispose d’un gouvernement, d’une armée, d’un Parlement, d’institutions autonomes et d’une monnaie. Sa capitale est Hargeisa.

Pour ce long voyage vers Gabiley, les djiboutiens et les riverains ont un bus dit de luxe. Il s’agit d’un bus, ou de minibus ou encore de pick-up transformés ou sont entassés passagers et bagages.

Les conducteurs achètent de vieux autocars américains pour le transformer en un bus de voyage confortable.

« C’est un service de luxe, nous voulons que nos clients voyagent confortablement car c’est un autobus et non un camion, c’est pourquoi nous refusons de prendre du charbon et des chèvres à bord, on accepte seulement les valises ».

Tous ces bus ont déjà largement dépassé les millions de kilomètres, mais Hassan compte bien le faire parcourir encore un ou deux petits millions de kilomètres supplémentaires.

Quant au pick-up appelé aussi taxi-brousse, dès 06 h du matin, il n’y’a aucune place libre à cet engin appartenant à Mr Bouraleh, toutes les semaines il fait le trajet entre Djibouti et Gabiley. Sur cette route chaotique, les poids de bagages sont mis à rude épreuve, chaque kilo compte et pesé sur une balançoire et Bouraleh bénéficie d’un supplément pour les bagages trop lourds.

Puis tout le monde est entassé à l’arrière du pick-up, ce qui ressemble à un casse-tête chinois. Seuls ceux qui payent mieux que les autres ont le droit de s’asseoir à l’avant du pick-up près du chauffeur et qui semble plus confortable lors des secousses.

Par ailleurs, pour ceux qui ont du mal à trouver de la place, Bouraleh le chauffeur réfléchit et crie : « Tout le monde va réussir à monter si on s’organise, et comme y’a quelques-uns qui descendent dans le bled à côté qui dessert le trajet, c’est une aubaine ».

Puis son co-pilote du taxi-brousse nous apprend que normalement dans la carte grise, il faut embarquer que 10 personnes, et comme vous voyez nous en sommes à 20 voyageurs, on en a besoin, c’est une bonne rentrée d’argent.

Il n’existe aucune ligne ferroviaire pour se rendre en Somaliland et pourtant les touristes djiboutiens et marchandes accoutumées au voyage de bus voient les prix de billets grimper en flèche d’année en année.

« 3500 fd soit presque 20 euros, en plus il ny’a pas ni à manger, ni à boire, c’est du vol, et pire encore le voyage est difficile, il y’a beaucoup de mouvement » nous dit cette passagère. Voyager sur le toit, le tarif est réduit de moitié comme le confort. Les secousses de routes délabrées ne fatiguent pas seulement les gens, mais tout le long du trajet on voit plein de voitures et de gros camions naufragés qui sont tombés en panne, des défauts mécaniques venant souvent du moteur et le plus souvent ce sont les pneus qui éclatent.

Toutefois, il n’existe aucune compagnie de transport d’Etat pour le voyage transfrontalier, que de moyens de transport privés. A Djibouti, les sociétés de transport recensées par l’État ne desservent que dans la capitale tels que STCD, SRTC, NBC Transports etc.… C’est un regroupement de bus particuliers appartenant à des personnes de classes moyennes, fonctionnaires, particuliers.

. La Société STCD effectue des ramassages des personnels de différents Ports à Djibouti DMP PAID TERMINAL HORIZON STGD

. La société NBC TRANSPORT effectue des ramassages des personnels des enfants étudiants expatriés français vivant à Djibouti

. La société de SRTC effectue des ramassages des personnels de sociétés HARMONICA société des vigiles.

A Djibouti-Ville, la gare de départ des bus et minibus se situe place Mahmoud Harbi. Il n’y a pas d’horaires fixes, les véhicules partent quand ils sont pleins. Mais il est toujours préférable de s’y prendre tôt le matin.

Avantage de voyager en bus

Il ny’a pas pareil plaisir de voyager en bus afin de profiter de l’étendue beauté du paysage somalilandais. En avion, c’est trop haut, et à pied c’est trop long et fatiguant. Seuls les voyages en bus permettent de profiter pleinement de tout ce que la route peut nous offrir comme paysages mémorables.

En bus, on se retrouve parfois assis à côté de gens que l’on ne connaît pas. Et vu que généralement, les voyages durent plus longtemps qu’en train, on a tout le loisir d’apprendre à faire connaissance avec ses voisins. Surtout que le bus est souvent le moyen de transport privilégié des personnes d’un certain âge.

L’occasion ultime de profiter de la sagesse de nos aînés !

Personne ne chante dans les trains. C’est même particulièrement mal vu parce qu’en train, personne ne se parle.

Les bus sont ainsi les derniers sanctuaires mobiles qui préservent cette ambiance colonie de vacances et qui, en cela, continuent de solliciter les passagers pour entonner en chœur de bonnes vieilles chansons du répertoire somali.

En bus, on fait de fréquentes pauses. Pour visiter des trucs ou pour aller aux toilettes. C’est plus reposant et beaucoup moins stressant. On prend son temps, on profite, la vie est belle.

Bref, le voyage pour Gabiley est une source de bonheur, et vous donne de l’harmonie en contemplant des paysages inconnus à travers de vastes étendues, on prend le temps de contempler les cycles, les couleurs, la diversité de la nature.

Gabiley province d’une nature équilibrée et de pluies en abondance accueille modeste et riche voyageur et promet un voyage qui vous rend

heureux.

Salah Ibrahim