Dans le cadre du 2ième forum national sur le Capital Humain prévu en octobre prochain, le ministère des affaires sociales et des solidarités a réuni le jeudi 29 juillet dernier, dans une salle de ses locaux, des représentants de différents ministères, ceux de la société civile et les points focaux sectoriels du ‘‘Capital Humain’’, pour débattre sur des sujets qui permettrait à notre pays de se doter d’un plan national axé dans le domaine du développement du capital humain.

Pour non seulement consolider les acquis du premier forum sur le capital humain mais également pour mieux préparer le dossier concernant la seconde édition de ce forum, le ministère des affaires sociales et des solidarités organisé le jeudi 29 juillet dernier, dans la grande salle de réunion de ses locaux, une table ronde permettant au pays de se doter d’un plan national axé dans le domaine du développement du capital humain.

Présidé par la ministre des affaires sociales et des solidarités, Ouloufa Ismaël Abdo, l’événement a réuni d’un côté des cadres du MASS dont notamment la secrétaire général, Ifrah Ali Ahmed, la directrice des affaires sociale, Amina Ahmed Warsama, et le conseiller technique Djibah Benoit Frumence et de l’autre les Points focaux sectoriels du Capital Humain, des représentants de la société civile et ceux des différents départements ministériels concernés par la thématique à savoir le ministère de la femme et de la famille, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), le Ministère du Travail et de la Réforme de l’Administration (MTRA), le Ministère de la santé et celui de l’économie et des finances.

Il s’agit ici de non seulement poursuivre et consolider les acquis du précédent forum sur le capital humain tenu en décembre 2020 mais de discuter également sur les perspectives du prochain colloque, prévu en octobre 2021 en élaborant dans une stratégie réunissant les conditions favorisant la promotion du capital humain national.

Inscrit dans la vision 2035, le développement du capital humain constitue une priorité pour le gouvernement de Djibouti qui, pour accroitre l’équité et accélérer aussi la croissance économique du pays, intensifie l’investissement sur la population. 

Convaincu de l’importance du capital humain pour le processus du développement du pays, la ministre des affaires sociales et des solidarités Ouloufa Ismaël Abdo a, dans son discours prononcé lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre,  déclaré : «il s’agit pour la République de Djibouti d’une nécessité absolue pour construire son avenir avec la garantie de la solidité de ses fondements»

«La stratégie du capital humain n’est pas conçu comme un nouveau modèle nécessitant des fonds et des ressources financières, mais bien au contraire comme un investissement sur notre Humain c’est-à-dire un engagement gagnant sur des bénéfices à venir» a-t-elle ajouté.

La ministre Ouloufa Ismaël a indiqué par la suite que «notre stratégie et nos plans de développement du capital humain marquent bien le passage d’une politique de l’assistanat vers une politique de la participation et de la responsabilisation citoyenne où le capital humain productif est autonome, fort et capable de s’adapter aux enjeux et aux défis de ce monde».

Pour clôturer, la ministre des affaires sociales et des solidarités, a exhorté les participants à «travailler sans relâche afin de fixer des priorités, de mutualiser les connaissances sur les solutions efficaces et de mesurer les progrès accomplis».

Rappelons qu’en 2019, une stratégie nationale de protection sociale a été adoptée par Djibouti en vue de garantir les droits jugés prioritaires, de renforcer le capital humain tout au long du cycle de vie, et d’assurer son inclusion active dans la dynamique du développement de façon durable.

Rachid Bayleh

Le point avec…Ouloufa Ismaël Abdo,

 Ministre des affaires sociales et des solidarités

 « Nous considérons le Capital Humain, comme un outil important d’accélération de la construction du bien-être de la société »

«A l’ère de la Mondialisation, notre pays ne peut faire cavalier seul pour soutenir une croissance économique indispensable à son développement. C’est donc fort de ce constat et avec beaucoup de conviction, que notre pays a adhéré à l’Initiative de la Banque Mondiale  sur le Capital Humain, car elle correspond bien à nos choix de développement, d’une part, et parce que nous la considérons, d’autre part, comme un outil important d’accélération de la construction du bien-être de la société. Pour atteindre pleinement ses objectifs, notre stratégie de développement du capital humain se veut également être adaptée et rationnelle pendant les périodes de crises et de chocs pour une meilleure résilience des populations exposées à la vulnérabilité. Malgré ses modestes ressources et en raison d’une nature peu clémente, Djibouti a montré sa capacité d’adaptation notamment lors des inondations de l’année dernière et tout au long de la pandémie du COVID19, qui malheureusement n’est pas encore vaincue. Dans notre bilan, la protection médicale universelle, l’école obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans, l’apprentissage des métiers pour les adolescents âgés de 12 à 17 ans et les formations professionnelles qualifiantes pour l’emploi contribuent tous à l’élan développé par l’Etat pour préserver le capital humain et faciliter sa pleine insertion socio-économique durable.

Du reste, c’est dans ce même esprit que nous avons entouré notre programme phare de transferts monétaires, le Programme National de Solidarité Famille, d’un minimum de conditionnalités et avons accompagné les transferts afin qu’ils facilitent la création d’opportunités d’emploi et/ou de sources de revenus, de pratiques sociales essentielles favorisant la préservation de soi, la construction d’un environnement social sain, et d’un ciblage de plus en plus maîtrisé grâce au Registre social national pour une juste et équitable allocation des aides de l’Etat. En agissant de la sorte, l’Etat confirme la protection sociale dans son rôle d’incitateur au travail et à la solidarité qui sont des valeurs constitutives de la dignité et que la Banque Mondiale souhaite renforcer davantage.»