En marge de la 5ième édition du forum régional pour le développement durable qui s’est tenue du 16 au 18 avril dernier à Marrakech, au Maroc, la délégation djiboutienne conduite par la ministre de la Femme et de la Famille, Moumina Houmed Hassan, a pris part à une cérémoniede lancement d’un fonds dédié au leadership des femmes, organisé par la Commission Economique pour l’Afrique (CEA).

Pour que l’Afrique puisse atteindre les objectifs de développement durable (ODD) il est nécessaire pour la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) organisatrice de cet événement d’adopter des mesures appropriées pour intégrer la femme dans les tissus économiques. Car selon cette organisation onusienne, l’autonomisation économique des femmes et la réalisation des ODD, contribueront à changer le visage du continent.

C’est du moins le sens de cette cérémonie organisée en prélude du 5ièmeForum régional africain sur le développement durable. Présidé conjointement par la secrétaire exécutive adjointe de la CEA, Giovannie Biha, la directrice de la division genre, pauvreté et politique sociale au sein de la CEA, Thoko Ruzvidzo, et la représentante d’ONU Femmes au Maroc, Leila Rhiwi, cet événement consistait à lancer la mise en place d’un fonds dédié au leadership des femmes africaines en vue de favoriser leur accès à un capital durable.

L’initiative de la mise en place de ce fonds qui devrait avoir investi jusqu’à 500 millions de dollars au cours de la prochaine décennie, émane de la vice-secrétaire générale des Nations unies,  Amina J. Mohammed, du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, et du réseau des femmes dirigeantes d’Afrique. Il s’agit de faciliter par ce biais l’accès des femmes entrepreneures et des  coopératives africaines à un capital durable, et de réduire ainsi les obstacles à l’entrée des gestionnaires d’actifs compétents axés sur les femmes dans des entreprises. Il ambitionne aussi d’apporter une assistance technique pour accélérer la courbe d’apprentissage de la gestion de fonds et soutenir la croissance et l’expansion, de fournir un capital d’amorçage pour développer un bilan et accélérer la collecte de fonds et l’ampleur et de mettre l’accent sur la durabilité et l’évolutivité de la plate-forme.

Des représentants de l’écosystème économique et financier marocain, des responsables gouvernementaux, des femmes cadres et des cheffes d’entreprises, entre autres, ont assisté à cet événement.

En tant qu’invitée d’honneur, la ministre djiboutienne de la Femme et de la Famille a fait une intervention dans laquelle elle a souligné que cette initiative  aidera les femmes entrepreneurs à surmonter les lacunes et à participer à l’économie moderne à l’instar de leurs homologues masculins.

« Aucun développement ne peut être envisageable sans l’implication effective de la moitié de la population à savoir les femmes », a-t-elle déclaré en substance. Par la suite, Mme  Moumina Houmed Hassan a mis en exergue les efforts entrepris par la République de Djibouti, notamment en matière de renforcement des capacités des associations et des coopératives pour donner aux femmes une chance de pouvoir créer leurs propres activités génératrices de revenus.

Bref, elle a exhorté le secteur privé à créer un partenariat privé pour former les femmes entrepreneures et amener les banques à donner aux femmes un meilleur accès au financement.

Rachid Bayleh