Le directeur général du DPCR-SA, Abdi Ibrahim Farah a pris part le mercredi 30 juin dernier, à une conférence virtuelle organisée par le Forum africain des ports en partenariat avec le groupe PROPARCO, filiale de l’agence française de développement et le port marocain ‘‘Tanger Méditerranée’’. L’importance des corridors pour transformer les ports en des véritables leviers de développement de leur arrière pays était au cœur des discussions entre des hauts responsables d’infrastructures portuaires d’Afrique et des experts dans les domaines des ports et du transport, participant à cette rencontre virtuelle.

«Ports, Hinterland et Corridors : Les voies de l’intégration», tel était le thème du webinar organisé le mercredi 30 juin dernier par le Forum Africain des ports en partenariat avec le groupe PROPARCO, filiale de l’agence française de développement et le port marocain ‘‘Tanger Méditerranée’’.

Il s’agit ici de promouvoir la jonction entre les ports, les hinterlands et les corridors qui selon les organisateurs de cette plateforme, constitue un levier majeur pour faire avancer le processus d’intégration régionale, issu de la volonté politique des pays africains dans le cadre de l’accord de libre-échange, en vigueur dans le contexte ZLECAf (Zone de Libre-échange Continentale Africaine).

En effet, signé en 2018 par 54 des 55 États membres de l’Union Africaine, y compris le nôtre, cet accord contribue à rapprocher les pays et à favoriser le développement de corridors.

 «L’Afrique pourrait-elle gagner le pari de l’intégration régionale sans des corridors de développement performants? Comment transformer les ports en leviers de développement de leur hinterland? Et quelles sont les perspectives dans les années à venir avec la mise en œuvre de la ZLECAF?» telles étaient les différents points qui ont nourri les discussions entre les nombreuses personnalités africaines, responsables d’institutions portuaires et routières de plusieurs pays africains ainsi que les experts internationaux spécialisés dans les domaines des transports et des corridors réunis lors de la rencontre virtuelle organisée par le Forum Africain des ports. Lequel a vu la participation du vice-ministre du département des ports et des transports maritimes de la Somalie, le Dr. Mahad Mohamed Hassan, le secrétaire général de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), Jean Marie Koffi, le directeur de l’équipement et des infrastructures du port autonome de Pointe-Noire au Congo, Jean Jacques Mombo, le chargé d’affaires du groupe PROPARCO, Iskander Ezzerelli et du Dr. Yann Alix, délégué général de la Fondation SEFACIL (Havre), spécialiste du transport maritime mondial, participant à cette plateforme virtuelle organisée le mercredi passé par le Forum Africain des ports.

Le directeur général du ‘‘Djibouti Port Corridor Road’’ (DPCR), Abdi Ibrahim Farah, qui représentait notre pays lors de cette plateforme virtuelle a, souligné l’importance des corridors qui selon lui représentent des artères essentielles pour les infrastructures portuaires.

Il a en outre fait part à ses interlocuteurs que la république de Djibouti a, après avoir, construit dans le pays des nombreuses infrastructures portuaires modernes s’est lancée à mettre en place des corridors dont notamment une ligne ferroviaire reliant nos ports à la capitale de l’Ethiopie voisin. «Djibouti à travers l’APZFD a également mis en place des nombreux couloirs terrestres reliant ses différents ports aux pays limitrophes. Dans cette même foulée, il a été créé une entité propre aux corridors routiers» a déclaré Abdi Ibrahim Farah alors directeur général de l’entité djiboutienne chargée de la gestion de l’entretien et de la modernisation des corridors routiers de la république de Djibouti.

Dans son intervention, il a indiqué que Djibouti est le seul pays au monde à avoir mis en place une structure dédiée exclusivement à la gestion des corridors routiers. «L’initiative consiste à interconnecter les ports et l’hinterland pour attirer également les autres marchés des pays enclavés de la région» a-t-il expliqué avant de faire un panorama des corridors djiboutiens et le nombre de camions transporteurs de marchandises qui les empruntent.

En ce qui concerne la possibilité qu’il y ait un jour une association entre les ports de l’Afrique de l’Est, pour répondre aux besoins de la région, selon le directeur général du DPCR, Abdi Ibrahim Farah «Ce serait une bonne chose». «Étant donné qu’aujourd’hui nous avons les mêmes soucis, c’est-à-dire la connexion entre les ports et les hinterlands, comment évacuer les exportations africaines et faire rentrer les importations vers l’intérieur des terres» a-t-il ajouté pour conclure.

Après avoir soulevé, dans leurs différentes interventions, les difficultés rencontrées par leurs pays respectifs en ce qui concerne le développement des corridors reliant leurs ports aux hinterlands, les autres responsables d’institutions portuaires et routières ainsi que les experts de PROPARCO et ceux de la Fondation SEFACIL, pour qui les corridors sont un maillon essentiel pour transformer les ports en levier de développement de leur hinterland, ont tour à tour félicité l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti pour sa contribution au développement de structures de connectivité entre les nombreux ports de notre pays et l’hinterland qui selon eux contribuent fortement au processus d’intégration régionale.

Rachid Bayleh