Avec la sédentarisation de la population et l’accroissement de la taille des cheptels, les formations forestières de Mabla subissent une forte pression d’origine anthropique et le surpâturage. Dans le même temps, ces activités humaines entraînent la dégradation des habitats des animaux sauvages, des oiseaux et des insectes  qui utilisent l’écosystème pour se reposer, se reproduire, se nourrir. Autre détail significatif : la région de Mabla est réputée pour sa production de miel en raison de sa qualité. Mais la production du miel a fortement baissé ces dernières années, conséquence également de la baisse de pluviométrie.

L’écosystème forestier de Mabla est un vaste territoire qui s’étale sur les deux régions de Tadjourah et d’Obock, que la population connait  souvent sous la désignation de «  Affara-Mabla » en langue locale ou quatre Mabla en français. La forêt est présente principalement  dans les localités d’Alomay, Sismo, Aceel, Seelo et de Reedima.

Cet écosystème demeure aujourd’hui fragilisé à cause notamment des aléas climatiques qui se manifestent par la rareté des pluies, la dégradation des sols et des activités humaines (coupe de bois excessive, etc). Il renferme un patrimoine écologique très important avec une diversité biologique comprenant des espèces de faune et de flore exceptionnelles. En effet, la forêt de Mabla possède en effet  des variétés d’espèces de flores très importantes telles que les genévriers dits «Sariddo » en afar qui pousse aussi dans la forêt de Day mais aussi d’autres arbres géants spécifiques à cette région comme « Digiba en afar ».

De nombreux autres arbres peuplent la forêt  notamment les oliviers sauvages qui colonisent les versants du haut Mabla. Les olives sauvages sont disponibles pendant l’été entre juillet et août.

Avec la sédentarisation de la population et l’accroissement de la taille des cheptels, les formations forestières de Mabla subissent une forte pression d’origine anthropique et le surpâturage. Dans le même temps,  ces activités humaines entraînent la dégradation des habitats des animaux sauvages, des oiseaux et des insectes  qui utilisent l’écosystème pour se reposer, se reproduire, se nourrir.

Autre détail significatif : la région de Mabla est réputée pour sa production de miel en raison de sa qualité. Mais la production du miel a fortement baissé ces dernières années, conséquence également de la baisse de pluviométrie. Il s’est ajouté à ce phénomène naturel, la dégradation  des habitats de la faune, des oiseaux et des abeilles qui jouent un rôle de première importance dans le maintien de l’équilibre écologique. Ainsi les bois sont ramassés pour faire des enclos, des paillottes ce qui expose à l’attaque des prédateurs un certain nombre d’oiseaux comme le francolin, une espèce d’oiseau endémique à notre pays.

… Des pratiques intensives de charbonnage. Un autre phénomène a tendance à prendre de l’ampleur et menace les formations forestières de hautes montagnes comme à Mabla.

Il s’agit donc des pratiques de charbonnage intensives, chose que l’on observe fréquemment ici et là  le long des littoraux depuis la région de Tadjourah jusqu’à Obock. Autrefois, l’activité de charbonnage était ponctuelle et ne concernait qu’une quantité limitée et se faisait à dos des chameaux.

Aujourd’hui, le phénomène s’est amplifié, puisque le ramassage des sacs de charbon  se fait à l’aide des camions qui transportent en un seul voyage plusieurs tonnes des charbons.

À ce rythme nos maigres formations forestières vont subir une destruction irréversible, sachant que la régénération de l’arbre est très lente.

Ce phénomène est entretenu par une forte demande urbaine où le charbon est utilisé par les restaurants pour les barbecues et des fours destinés aux poissons fumés.

Ces pratiques sont aussi d’usage  au niveau des ménages de la capitale et des chefs-lieux des régions de l’intérieur qui utilisent le charbon pour la cuisson des aliments à cause de la cherté du kérosène.