En 2020, et dans le cadre de la Vision 2035 de Son Excellence Monsieur le Président de la République Ismail Omar Guelleh, l’État a créé un fonds souverain, le Fonds Souverain de Djibouti (FSD).
La mission du fond est de contribuer à une diversification économique rapide ainsi qu’un développement social et économique et une prospérité, inclusifs et durables.
Le FSD est en voie de catalyser les investissements dans des secteurs stratégiques de l’économie, tels que les ressources naturelles et les énergies renouvelables, les télécommunications, les infrastructures numériques et traditionnelles, les services financiers, la technologie, le tourisme, la santé et l’enseignement. Ceci va contribuer à la diversification de l’économie Djiboutienne et la création d’emplois et d’épargne intergénérationnelle.
Inspiré par Temasek et la success story de Singapour
L’inspiration pour le FSD a été Temasek, le premier fonds souverain de Singapour. Les deux pays sont similaires – tous deux petits mais au cœur de régions vastes et dynamiques – même si Djibouti fait 30 fois la taille de Singapour et n’est pas une île mais plutôt un pays côtier sur la corne de l’Afrique, un continent abritant actuellement environ 1,4 milliard d’habitants et en abritera environ 2,5 milliards d’habitants dans 25-30 ans.
Singapour a lancé Temasek avec Singapour Telecom il y’a environ 45 ans. Ils n’avaient pas grand-chose en termes de revenus pétroliers ou de toute autre ressource naturelle.
La composition du portefeuille du FSD
Comme l’a stipulé en toute clarté et transparence la Loi FSD de Mars 2020, le FSD a été doté d’un portefeuille réunissant des actifs stratégiques du pays : 100% de Djibouti Telecom ; 40% de Great Horn Investment Holding (GHIH) dont les sociétés couvrent surtout les activités portuaires et génèrent une grande partie du PIB (Produit Intérieur Brut) ; et l’Electricité de Djibouti le champion national de l’énergie. En l’absence pour l’instant de revenus de ressources naturelles, les ressources financières nécessaires pour les investissements du FSD proviennent également sous forme de 20% des loyers annuels que les différentes bases militaires paient à l’Etat de Djibouti.
Impact et effet multiplicateur du FSD
La priorité du FSD à court et moyen-terme est d’investir à Djibouti même. Ceci sera suivi à long-terme par des projets qui renforceront l’intégration régionale avant de chercher à diversifier ses actifs à l’international. Cette stratégie est celle qui a été adoptée par les fonds souverains en général durant les dernières décennies.
La taille des investissements variera en fonction du secteur et de la complexité du projet. En général, le FSD sera un investisseur minoritaire avec une participation maximale de 25% dans les projets.
Au premier trimestre 2022, le DG et son équipe d’investissement ont développé un programme d’investissement de 100 millions de dollars dans plusieurs projets s’inscrivant dans la réalisation du Plan National de Développement Djibouti ICI (Inclusion Connectivité Institutions).
Il est important de préciser que les 100 millions de dollars évoqués ne concernent que la part minoritaire du FSD (25%) qui travaille avec de nombreux partenaires du secteur privé national et international qui pourront rajouter $700,0 millions : $300,0 millions en Equity (fonds propres) et $400,0 millions en dette privée pour l’effet de levier et une structure du capital optimale. Au total, $800 millions d’investissement sur 3 ans se rajouteront au PIB actuel de $3,4 milliards pour l’accroitre de 23.5% et créer un très grand nombre d’emplois d’ici 2024, juste avec les investissements menés par le FSD pour le moment. Il y’aura également un impact positif additionnel en termes d’exportations de biens et services et de créations de start-up, PME et emplois indirectes.
Limiter l’endettement public et booster le secteur privé
L’objectif pour le FSD est d’être une source d’idées et le partenaire de référence dans une optique PPP
(Partenariat Publique Privé) qui va booster le secteur privé à Djibouti. En effet, l’un des rôles principaux du FSD est également d’attirer des partenaires stratégiques, techniques et financiers, nationaux et internationaux, pour assurer les 100% de financement nécessaires sous forme de capitaux propres et par la même limiter l’endettement public.
Aussi, la Loi FSD a prévu dans le mandat du FSD qu’il gère 60% des réserves de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale « CNSS » et 33% de sa trésorerie annuelle. Actuellement, les fonds de la CNSS sont investis principalement dans des dépôts à termes à faible risque et rendement auprès du secteur des banques commerciales locales.
Pour ce mandat, le rôle du FSD, en tant que locomotive d’investissement de l’Etat de Djibouti, est donc de diversifier une partie des fonds de la CNSS dans différentes classes d’actifs dans les secteurs de l’immobilier, le marché obligataire international et autres actifs traditionnellement détenus par les fonds de pension.
En comptant sur l’expertise et le savoir-faire des compétences du FSD, la CNSS va pouvoir bâtir, comme c’est le cas des autres fonds de pension et retraite dans la majorité des pays, et dans l’intérêt des citoyens Djiboutiens, un portefeuille bien diversifié, générant des rendements bien supérieurs aux taux des dépôts à terme bancaires tout en maitrisant les risques.
Enfin, l’amélioration de la gouvernance et l’application des standards internationaux de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) occupent une place primordiale dans la mission du FSD.
L’équipe du FSD est entièrement de nationalité Djiboutienne, à part le Directeur Général et le responsable de l’investissement (Chief Investment Officer) , qui ont été recrutés par des compagnies de recrutement internationales dans toute transparence.
Ces deux compétences internationales étaient basées à Londres, la plus grande place financière internationale au monde. Ils ramènent immédiatement une cinquantaine d’années de management, leadership, savoir-faire et expérience dans les finances et l’investissement à l’échelle internationale, qui sont des secteurs et métiers qui n’existent pas encore à Djibouti. L’un de leurs rôles multidimensionnels est le transfert de savoir-faire et la formation de compétences Djiboutiennes dans ces nouveaux domaines et métiers.
Le Directeur Général du FSD : Dr. Slim Feriani
La nouvelle équipe dirigeante du FSD menée par son Directeur Général Dr. Slim Feriani a pris ses fonctions en Décembre 2021 après une année de transition pour le Fonds Souverain né de la vision de Son Excellence Monsieur le Président de la République Ismaïl Omar Guelleh.
Dans le cadre de la bonne gouvernance et de la transparence, le recrutement du Dr. Slim Feriani a été fait dans toute la transparence par Korn Ferry – l’une des 5 plus grandes compagnies de recrutement au monde. Korn Ferry est cotée sur la bourse de New York avec une capitalisation boursière de 3 milliards de dollars, employant environ 10.000 experts dans plus que 50 pays.
Dr. Feriani qui est de nationalité British-Tunisienne est résident à Londres et Djibouti en tant que citoyen Britannique. Il est parfaitement trilingue (Anglais, Français et Arabe). Il a été Ministre de l’Industrie, Energie, Mines, Energie Renouvelable et PME en Tunisie.
Dr. Feriani a un MBA et un Ph.D. en Finances et Investissement de la George Washington University à Washington D.C. aux Etats Unis, où il a enseigné des cours de MBA en finance, investissement et finance internationale entre 1989 et 1996. Il est citoyen du Royaume Uni où il a excellé à Londres depuis 1997 dans le monde de la finance et de l’investissement dans des postes à hautes responsabilités, dont ceux de Chief Investment Officer (CIO), Chief Executive Officer (CEO) et Chairman, dans de grandes institutions de renommée mondiale, telles que la banque d’affaires et d’investissements géante Japonaise Nomura. Pendant sa longue carrière de 33 ans, il a pratiqué les meilleures règles et normes internationales de conformité, étique et bonne gouvernance, y compris celles de la Financial Conduct Authority (FCA) qui est le régulateur du secteur financier Britannique, qui comprend 51.000 institutions financières, employant 1 million de personnes et générant presque 10% du PIB du Royaume Uni.