La République de Djibouti, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le 5 juin dernier la Journée mondiale de l’Environnement à travers un atelier national organisé par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable au Centre de Leaderships et d’Entrepreneuriat. Cette année, la Journée mondiale de l’environnement se concentre sur des thèmes essentiels tels que la restauration des terres, la désertification et la résistance à la sécheresse, avec comme slogan inspirant « Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la Génération Restauration ».

Dans la continuité de cette célébration dans la capitale, le Ministère de l’Environnement a tenu cette année à décentraliser cet événement en initiant une campagne de la journée mondiale de l’environnement dans les 5 régions de l’intérieur, le 9 juin 2024.

Pour la région de Tadjourah, c’est à Adaïlou, au cœur de la région rurale de Weima que le Ministère de l’Environnement a choisi de célébrer la journée mondiale de l’environnement et ce, en collaboration avec l’association pour la promotion de l’agro-sylvopastoralisme et de la résilience inclusive (PARI), une organisation locale qui accompagne avec succès la résilience des populations face aux effets des changements climatiques.

Le choix du site n’est pas du tout anodin puisque l’objectif recherché est de célébrer cette journée en immersion avec les communautés rurales, dans une région qui compte plusieurs projets pilotes et innovants dans la lutte contre les effets du changement climatique pour renforcer la prise de conscience sur l’absolue nécessité d’agir pour la restauration des terres et contre la désertification.

« Unissons nos efforts, rejoignons la Génération Restauration ! »

Cette journée a été marquée par la participation importante des autorités administratives de la région représentées par Monsieur le Mohamed  Houmed Hassan sous-préfet d’Adailou et par Monsieur Abdoulkader Omar Maki , vice-président du conseil régional de Tadjourah, du Ministère de l’Environnement et du Développement durable représentée par Monsieur Abdallah Solma Abdallah, cadre de la direction de l’environnement, des dirigeants de l’association PARI et d’un grand nombre des membres de la communauté locale dont des chefs coutumiers, des jeunes, des femmes et des agropasteurs .

Au programme de cette journée de célébration, un atelier de sensibilisation à la maison communautaire du village d’Adailou qui a été ponctuée par des interventions des officiels et de l’association PARI, toutes sans exception axées sur l’urgence d’agir et d’agir maintenant pour préserver l’environnement des multiples menaces qui pèsent sur lui. Les participants ont également eu droit à des présentations diaporama proposées par le Ministère de l’Environnement et du Développement et l’association Pun focus sur l’état actuel de l’environnement à Djibouti ainsi que sur les bonnes pratiques à adopter dans la vie de tous les jours pour préserver et restaurer l’environnement au profit des populations actuels mais aussi des générations futures.

« Nos terres. Notre avenir. Nous sommes la Génération Restauration !»

En marge de l’atelier de sensibilisation, une visite des sites des activités pilotes conduites par l’association PARI a été organisée à quelques distances du village d’Adailou. Cette visite a permis de constater de visu les efforts remarquables consentis par l’association PARI dans les domaines de la lutte contre la désertification, la restauration des terres dégradées et la sécurité alimentaire. Cette visite aura également été une parfaite opportunité pour les participants de plonger au cœur de l’action pour s’imprégner des pratiques culturales durables tel que la permaculture, l’agroécologie et pour découvrir des techniques d’aménagements des sols et de rétention des eaux de ruissellement mis en œuvre par les communautés villageoises sous la conduite de l’association PARI.

La visite sur le terrain aura été aussi l’occasion d’une importante découverte, celle de la plantation à grande échelle du figuier de barbarie initiée par PARI dans le cadre d’un projet phare de résilience.

« Plantons les arbres, plantons le figuier de barbarie ! »

L’association PARI a tenu à présenter dans tous ses aspects le figuier de barbarie, cette plante qui apporte une réponse systémique au phénomène du changement climatique grâce à ses capacités d’endiguer la désertification, de restaurer les terres pastorales dégradées, de renforcer la résilience à la sécheresse tout en contribuant à la création des opportunités socio-économiques ainsi que à l’atténuation du changement climatique. L’introduction et le développement du figuier de barbarie c’est donc privilégier l’approche agroécologique qui permet d’agir à la fois sur les effets et les causes du changement climatique.

Au regard de l’importance du développement du figuier de barbarie, c’est donc tout naturellement que l’association PARI a proposé d’initier les participants à la culture du figuier de barbaries et aux diverses techniques de plantation d’arbres notamment la permaculture, cette technique qui contribue à la rétention de l’eau et des sols, et qui favorise le développement des microorganismes et l’usage d’engrais naturels, prohibant ainsi les pesticides et les engrais chimiques.

« Un foyer, un arbre ! »

Au terme de cette journée mondiale de l’environnement réussie, l’association PARI qui a d’ailleurs joué un rôle clé dans l’organisation des activités de cette journée a tenu à lancer un appel à une plus grande mobilisation de tous les acteurs à tous les niveaux  pour l’entreprise des actions concrètes, audacieuses et durables à même de freiner  et d’inverser la tendance destructrice des terres agro-pastorales afin de soutenir durablement les communautés rurales fortement tributaires des ressources naturelles.

Et l’association PARI d’assurer son plein engagement à l’appel aux citoyens lancé par le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable Monsieur Mohamed Abdoulkader Moussa au projet : ” un foyer, un arbre “ dont elle assure vouloir devenir un relai sûr dans son champ d’action.

 AMD