À l’occasion du 1er mai 2025, la République de Djibouti, à l’instar des nations du monde entier, a célébré la Fête internationale du travail. Dans un climat d’unité et d’engagement, syndicats, travailleurs, autorités et partenaires sociaux se sont rassemblés, au cours de deux cérémonies l’une organisée par l’Union Générale des Travailleurs Djiboutiens (UGTD) en plein centre ville et l’autre par l’Union djiboutienne du travail (UDT) à Balbala, pour réaffirmer leur détermination à défendre les droits fondamentaux des travailleurs et promouvoir un monde du travail plus juste, plus équitable et plus respectueux.

Jeudi 1er mai 2025, les travailleurs djiboutiens ont marqué avec ferveur et dignité la célébration de la Journée internationale du travail. Plusieurs manifestations ont eu lieu à travers la capitale, notamment devant le siège de l’Union Générale des Travailleurs Djiboutiens (UGTD) et à l’hôtel Émilie à Balbala, où l’Union Djiboutienne du Travail (UDT) a également organisé une cérémonie commémorative d’envergure.

À l’UGTD, en présence du secrétaire général M. Saïd Yonis Waberi, de nombreux représentants syndicaux et d’une foule de travailleurs, l’événement s’est voulu un hommage vibrant à ceux qui luttent chaque jour pour la dignité au travail. Dans son discours, le secrétaire général a saisi cette opportunité pour adresser ses vœux de succès, de santé et de prospérité à toute la classe laborieuse et au peuple djiboutien, tout en mettant l’accent sur les valeurs fondamentales de justice, d’équité et de solidarité.

En rappelant les origines de cette journée — un héritage du mouvement ouvrier du 19e siècle aux États-Unis, lorsque des travailleurs ont payé de leur vie leur combat pour la journée de huit heures — les organisateurs ont souligné la portée historique et universelle de cette commémoration.

Dans son discours dédié à cette journée le secrétaire général de l’UGTD, Saïd Yonis Wabérie a salué les actions entrepris sous la vision clairvoyante du Président de la République Son Excellence M. Ismaïl Omar Guelleh et « dont les résultats obtenus ont sensiblement contribué au développement national tout en laissant présager des lendemains meilleurs » a-t-il ajouté.

Le 1er mai demeure un symbole puissant de lutte et de conquêtes sociales, mais aussi une occasion d’exprimer les revendications actuelles dans un contexte mondial toujours marqué par les inégalités. « L’UGTD réaffirme sa profonde disponibilité de redoubler ses efforts pour promouvoir le dialogue social comme fondement essentiel de la paix sociale et s’engage à s’acquitter de ses rôles et responsabilités pour l’avènement des relations professionnelles saines et harmonieuses » a déclaré Saïd Yonis Wabérie, le secrétaire général de l’UGTD.

Fait marquant de cette journée, l’ambassadeur de la Palestine à Djibouti a été chaleureusement accueilli et a pris la parole pour rappeler que le 1er mai est aussi une journée de solidarité internationale. Dans la lignée de l’engagement humanitaire du président djiboutien, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, en faveur de la cause palestinienne, les travailleurs djiboutiens ont réitéré leur soutien indéfectible au peuple palestinien, liant ainsi la lutte locale pour un travail décent à celle universelle pour la dignité humaine.

L’UDT plaide pour un dialogue social renforcé

Du côté de l’Union Djiboutienne du Travail (UDT), la cérémonie, présidée par son président M. Mohamed Youssouf Mohamed, a réuni un large public à Emelie Hall à Balbala. Cette rencontre a été l’occasion pour les syndicalistes de réaffirmer leur volonté de faire du dialogue social un levier essentiel d’amélioration des conditions de vie des travailleurs et de garantie de leurs droits fondamentaux.

Le secrétaire général de l’UDT a rappelé dans son allocution que le slogan de cette année, « Dialogue social, constructif, facteur de promotion du travail décent et du progrès social », résonne comme un appel clair à l’action collective. Mohamed Youssouf a également salué, dans son allocution les efforts continus du ministère du Travail en matière de justice sociale et de protection des travailleurs, tout en mettant en lumière l’engagement croissant des femmes et des jeunes dans le monde syndical. La journée a été également l’occasion au secrétaire général de l’UDT, Mohamed Youssouf Mohamed de rappeler l’importance de l’unité, du dialogue social, qui sont a-t-il précisé « essentiels pour faire progresser les droits des travailleurs et garantir des meilleures conditions de vie ».

La célébration a aussi mis en lumière les avancées notables des femmes dans le monde du travail djiboutien. Grâce au soutien de la première dame, Son Excellence Mme Kadra Mahamoud Haïd, Présidente de l’UNFD, les femmes occupent aujourd’hui des fonctions importantes dans les institutions et ne cessent de revendiquer leurs droits avec ténacité.

Le secrétaire général de l’UDT a rendu hommage aux pionniers du mouvement ouvrier qui ont ouvert la voie, souvent au prix de leur vie, pour un monde du travail fondé sur des droits inaliénables. Il a exhorté les nouvelles générations à suivre cet exemple de courage et de résilience.

À Djibouti, la Fête du Travail sert de plateforme de appel renouvelé à l’action pour que chaque travailleur bénéficie d’un environnement digne, sécurisé et respectueux de ses droits fondamentaux.

Il est à noter que l’édition 2025 de la fête du travail est intervenue à Djibouti, à un moment où le ministère du travail, chargé de la formalisation et de la protection sociale en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT),a validé la veille, non seulement le Profil National sur la sécurité et la santé des travailleurs mais a mis également à jour la liste des maladies professionnelles.

RACHID BAYLEH