Depuis que de nouvelles petites bandes larvaires de criquets pèlerin ont été détectées  dans le sud-est de Djibouti, durant la fin du mois de mai 2021, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a accru ses efforts pour renforcer le dispositif de prévention et d’intervention rapide auprès du Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Élevage et des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH) de la République de Djibouti.

Le ministre de l’agriculture, de l’eau, de la pêche , de l’élevage et des ressources  halieutiques Mohamed Ahmed Awaleh , accompagné du Secrétaire Général de son département Ibrahim Ahmed et de ses proches collaborateurs s’est rendu hier au siège des nouveaux bureaux de la FAO, pour une cérémonie de réception d’un lot de matériels destinés à la lutte contre le criquet pèlerin dans notre pays.

En effet, le système d’alerte mis en place par Djibouti, avec l’appui de la FAO, a permis de détecter la présence de petites bandes larvaires dans le sud-est du pays.

Des équipes ont été dépêchées sur place dès la réception de l’alerte et des opérations de traitements sont actuellement en cours.

Afin d’appuyer ces efforts, et en complémentarité avec les matériels ayant déjà été fournis au gouvernement djiboutien, la FAO vient d’octroyer aux équipes de lutte un ensemble de matériels et d’équipements comprenant des équipements de protection individuelle, des pulvérisateurs, du matériel de radiocommunication, et du matériel de camping.

« Le plan d’action que nous avons mis en place ensemble l’année dernière commence maintenant à porter ses fruits. Djibouti a pu détecter les criquets dès leurs éclosions et nous avons su réagir rapidement et efficacement. Ne baissons pas la garde. La lutte contre le criquet pèlerin est une lutte en continu. Le gouvernement djiboutien est à la tête de cette lutte mais nous restons prêts à vous appuyer. » a déclaré Dr Dademanao PissangTchangai, Représentant de la FAO à Djibouti et auprès de l’IGAD. Le Criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) est le ravageur migrateur le plus destructeur au monde.

Très vorace, il cible les cultures vivrières et fourragères. Pour illustrer l’ampleur des potentiels dégâts, un seul kilomètre carré d’essaim, peut consommer en une journée la même quantité de nourriture que

35 000 personnes.

C’est pourquoi, ils constituent une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations rurales.

Djibouti, et la sous-région d’Afrique de l’Est a connu la plus grave invasion de criquet pèlerin depuis 25 ans en novembre 2019, causant des pertes agropastorales estimées à 6,5 millions USD. Tous les efforts sont mis en œuvre afin que cela ne se reproduise plus. Djibouti a lancé son plan national de lutte contre le Criquet Pèlerin, le 27 août 2020 prévoyant un ensemble de dispositifs de surveillance, d’opérations de contrôle, de gestion des pesticides et des ressources humaines. La FAO a accompagné le gouvernement tout au long de ce processus, avec le soutien des partenaires de ressources tels que la Banque Mondiale, la République Fédérale d’Allemagne, EuropeAid (Union Européenne), la Fondation Mastercard, le Royaume des Pays-Bas et la Fondation Bill & Melinda Gates.

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) est l’agence spécialisée des Nations Unies qui mène les efforts internationaux vers  l’élimination de la faim. L’objectif est d’atteindre la sécurité alimentaire pour tous et d’assurer un accès régulier et suffisant à une nourriture de bonne qualité permettant à tous, de mener une vie saine et active.

La lutte contre le Criquet pèlerin, ainsi que le suivi et les prévisions dans ce domaine, sont au cœur du mandat de la FAO.

Le Service d’information sur le criquet pèlerin de la FAO est en place depuis près de 50 ans.

Grâce à une présence bien établie sur le terrain, à sa capacité à mettre en relation les autorités des différents pays et à son expertise en matière de gestion antiacridienne, la FAO est un acteur majeur de l’action menée contre les recrudescences comme celles qui touchent actuellement l’Afrique de l’Est et certaines autres régions d’Asie.

N. Kadassiya