Dans l’après-midi du mardi 6 janvier 2021, le Criquet pèlerin a été signalé à Harrou et Gami dans la région de Dikhil, avant d’être passé dans la région d’Ali Sabieh.

Cette soudaine apparition a suscité l’inquiétude des agriculteurs locaux qui craignent de perdre encore une fois leurs récoltes.

C’est en effet en présence de conditions climatiques favorables (pluies, verdure, températures) que démarrent les invasions à partir d’une aire de répartition plus restreinte et plus désertique.

Fort heureusement, les deux régions que sont Dikhil et Ali Sabieh n’ont pas de conditions totalement favorables pour une invasion à grande échelle, comme ce fut le cas en 2020.

Aux conditions paysagères défavorables, s’ajoute cette année la mise en place d’un vaste plan de riposte contre l’invasion du criquet pèlerin. Il s’agit du déploiement de véhicules 4X4 équipés de pulvérisateurs et des personnels formés et équipés prêts à intervenir en cas d’invasion du criquet pèlerin.

Ces personnes formées par la FAO sont composées dans leur ensemble de cadres et agents techniques du ministère de l’agriculture basés dans les cinq régions de l’intérieur, ainsi que les cinq coordinateurs régionaux de la FAO. Elles ont été formées sur les techniques de prospection et de lutte contre le Criquet pèlerin ainsi que l’entretien et la maintenance des matériels de traitement et les suivis environnemental et sanitaire.

Les équipes des régions sont monitorées au niveau central à la direction de l’agriculture et des forêts et sont renforcées au besoin comme c’est le cas cette semaine où les fréquences élevées d’introductions des criquets pèlerin aux frontières (heureusement sans dégâts) ont été observées.  Le criquet pèlerin est une espèce envahissante et redoutée à cause des dégâts agricoles qu’elle peut causer à grande échelle. C’est pourquoi, le ministère de l’agriculture en collaboration avec la FAO, est aux aguets,     avec la présence des équipes de prospection et de lutte sur le terrain, afin de traquer cet insecte ravageur transfrontalier, sur toute l’étendue de la République de Djibouti. Cette surveillance s’étendra jusqu’au mois de mars de cette année et au-delà. Chaque région aura une équipe de prospection, une autre chargé du  traitement et l’équipe nationale de suivi environnemental et sanitaire sillonnera toutes les régions. Deux équipes de coordination seront également déployées sur le terrain.

N.Kadassiya