Malgré la réglementation en vigueur, punissant sévèrement l’avortement clandestin certaines femmes ont recours à cette pratique et dans des conditions d’hygiène absolument effrayantes. C’est le cas du fœtus de cet enfant d’environ 7 à 8 mois que les éléments de la brigade criminelle de la police nationale ont découvert dans la nuit du 26 au 27 juillet 2019 derrière le LIC.

Dans les habitations de fortune, sises dans le quartier Arhiba 2,  un passant appelle la police suite à des cris de femmes. Lorsque ces derniers arrivent sur les lieux, ils découvrent une   jeune femme agonisante. Elle semble avoir avorté clandestinement.

Cette femme avait selon son entourage fait connaissance auparavant avec un homme de sa région natale. Elle tombe enceinte. Une grossesse non désirée certainement, puisque l’homme immigré a, lui auss,i quitte le pays quelques mois plus tard. Le temps passe et l’embryon pousse vite. Soucieuse de sa situation financière, la jeune mère moyennant la somme de 15000 FDJ, demande comment faire pour avorter. Cette demande l’a conduite chez une matrone qui à l’aide de tubulure et autre matériel fait sur place, perfore le placenta et éjecte le fœtus hors du ventre de la maman.

Sans soin, la jeune femme se trouve alors dans une situation critique. Elle a perdu beaucoup de sang et perd connaissance aussitôt. La croyant morte, ses cousines se trouvant à côté d’elle, poussent les cris qui ont alerté le passant. Lorsque les éléments de la brigade criminelle de la police nationale arrivent sur les lieux, ils découvrent derrière le LIC, le fœtus.

Après une enquête minutieuse menée par la brigade criminelle de la police nationale, la jeune femme, la cousine qui l’a aidé et la matrone furent toutes les trois, déférées au parquet, et se trouvent actuellement sous mandat de dépôt derrière les barreaux de la prison de Gabode.

Rachid Bayleh