Gaza que faire et que dire ?
Devant l’insondable, devant l’innommable, devant l’abominable tragédie de la population de Gaza, que faire et que dire ? A part exprimer notre compassion et notre impuissance ?
L’occupation israélienne a acclimaté la conscience de la communauté internationale à voir en Gaza « une prison à ciel ouvert ». Elle a gommé du registre moral lessouffrances de plus de deux millions d’êtres humains qu’un ministre, ou plutôt un sinistre, de l’Etat hébreux a officiellement qualifiés d’animaux.
Cette même conscience de «la communauté internationale», au nom de droit d’Israël à se défendre, a légitimé dans les faits les massacres des civils innocents. Cette même conscience internationale, toujours en invoquant le droit d’Israël à se défendre s’est dévitalisée, comme on dévitalise une dent infectée, devant le blocus inhumain qui est imposé à deux millions d’êtres humains : pas d’accès à l’eau, à la nourriture, à l’électricité.
J’ai dit conscience de la communauté internationale ?
Pardon pour cet abus de langage. Une communauté internationale n’a pas de conscience, comme en aurait un individu, un être humain fait de morale, d’émotions et de sentiments.
Pardon donc pour cette maladresse sémantique, la communauté internationale n’est pas tissé des mêmes fibres que nous les individus, ces attardés moralaux qui ne comprenons pas le droit d’Israël à se défendre. Nous les individus, ces obsédés humains, qui ne comprenons pas que le droit d’Israël à se défendre transcende les crimes contre l’humanité.
La communauté internationale n’a donc que faire de nos lamentations et de nos protestations. Son champ d’action est hautement stratégique, voire géostratégique. Tout en appelant Israël à « une sorte de modération dans le crime », la communauté internationale veille à ce que le champ du massacre ne s’élargisse pas à toute la région. Pour le reste, elle supplie Israël pour que le nettoyage ethnique en cours se fasse dans « les normes », prévues par cette même communauté internationale.
DIMBIO,
Un des nombreux attardés moraux qui peuplent cette planète.