La ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, et la vice-présidente de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, Hasna Houmed Bilil ont conjointement présidé le mercredi 30 décembre dernier au palais du peuple la cérémonie de lancement du programme des mutuelles communautaires à Djibouti ville. Il s’agit ici pour le MFF, initiateur de ce programme, d’installer officiellement des mutuelles de développement communautaires dans 20 secteurs de la commune de Balbala et 10 autres de Boulaos pour améliorer les conditions de vie des familles en situation de précarité en milieu urbain.
Faire des mutuelles de développement communautaires, vecteur du développement inclusif est une des priorités du ministère de la femme et de la famille qui pour y parvenir, a après avoir le succès de celui dans les régions de l’intérieur, compte actuellement l’étendre dans la capitale.
C’est du moins le sens de la cérémonie organisée le mercredi 30 décembre dernier dans la salle de spectacle du palais du peuple par le ministère de la femme et de la famille en collaboration avec le FNUAP.
L’événement a réuni sur place la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, la maire de la ville Fatouma Awaleh Osman, la représentante à Djibouti du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama, et les présidents des trois communes de la capitale respectivement, Mohamed Omar Ismail, Idriss Bachir Kawrah et Ibrahim Saïd Badoul.
Plusieurs hauts cadres du MFF dont la secrétaire général Anissa Hassan Bahdon et les responsables des conseils des différents quartiers de la capitale et les membres des 30 mutuelles des communes de Boulaos et de Balbala ont assisté au lancement de ce programme d’importance capitale dans le domaine de la lutte contre la précarité des familles. En effet, il s’agit ici pour le ministère de la femme et de la famille, d’élargir ce programme, qui a donné des résultats probants dans sa phase expérimentale aussi bien en matière d’autonomisation des femmes que dans l’amélioration des conditions de vie des populations, dans le milieu urbain et d’en faire un vecteur du développement inclusif.
Dans la série d’allocutions, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, a souligné l’importance de ce programme dans l’amélioration de la gouvernance locale. «Les mutuelles communautaires contribuent à la construction d’une communauté forte, organisée et actrice de son propre développement économique, social et culturel» a-t-elle ajouté.
On entendait des propos similaires dans les interventions de la représentante à Djibouti du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama et de l’édile de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman qui ont tour à tour vanté les atouts de ce programme et celui de la planification familiale.
«L’objectif principal de ce programme de mutuelle de développement communautaire est d’impliquer les communautés dans les projets de développement en les organisant et en les dotant des outils qui leur permettront de faire face solidairement aux risques sociaux et aux défis de développement de leurs régions, quartiers et localités » a rappelé la ministre de la femme et de la famille Moumina Houmed Hassan qui s’est exprimée la dernière. Selon la ministre Moumina Houmed, il s’agit d’intégrer les communautés dans la dynamique de la croissance accélérée de notre stratégie de développement.
«C’est la voie la plus sûre vers l’éradication de la pauvreté et la croissance économique inclusive» a-t-elle martelé avec insistance devant son auditoire en majorité femme. «Je voudrais rappeler que pour atteindre les objectifs sociaux et économique que vous êtes assignés, le comité directeur et le comité de gestion devront assurer un bon suivi des activités» a-t-elle dit avant de souhaiter un démarrage des activités aux membres des mutuelles de développement communautaires des différents quartiers de la capitale, assis en face d’elle.
A l’issue de la cérémonie, la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, la vice présidente de l’UNFD Hasna Houmed Bilil, la maire de la ville Fatouma Awaleh Osman, la représentante du FNUAP sous nos cieux, Aicha Ibrahim Djama et les autres officiels présents dans la salle ont remis à chacun des responsables des 30 mutuelles de développements communautaires des différents quartiers des communes de Boulaos et de Balbala, une caisse de santé communautaire et un fonds pour exercer des activités économiques.
Rachid Bayleh
Le point avec…Moumina Houmed Hassan Ministre de la femme et de la famille
Le programme de mutuelles de développement communautaire ambitionne de devenir un instrument de développement local
«Le programme de mutuelles de développement communautaire a été initié en 2017 par le ministère de la femme et de la famille avec l’appui de l’UNFPA. Il a permis la création de 42 caisses de santé communautaires dans les localités des cinq régions entre la période 2017-2019.
Depuis ce programme de renforcement des capacités des mutuelles communautaires de développement et la promotion du planning familial bénéficient du financement de l’Union Européenne et du FNUAP qui n’a cessé d’apporter son appui technique et financier au ministère de la femme et de la famille.
Le programme de mutuelles de développement communautaire ambitionne de devenir un instrument de développement local. Ce programme est aussi une initiative permettant d’affirmer davantage notre solidarité envers les plus démunis et contribue au bien-être des familles.
Ce programme comporte un volet social avec la mise en œuvre des activités d’information et d’éducation sanitaire en générale puis du planning familial en particulier.
Le rôle de la planification familiale dans le renforcement de la résilience est défini et fait l’objet d’une mobilisation et appropriation communautaire. Des programmes intégrés, incluant la planification familiale sont mis en œuvre. Il comporte aussi un volet économique avec la mise en œuvre des activités génératrices de revenus qui permettent de financer des petites activités économiques (comme le commerce, l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, etc.). Ces activités sont destinées aux familles vulnérables ne nécessitant pas un grand apport financier mais elles permettent de subvenir à leurs besoins et à leur autonomisation ».
Propos recueillis par RB