En partenariat avec le FNUAP, la commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé hier au palais du peuple, un atelier de vulgarisation des recommandations du 3ème cycle de l’examen périodique universel. 

Le secrétaire général du ministère de la justice, Maki Abdoulkader Omar, et le président de la commission nationale des droits de l’homme, Saleban Omar Oudine, ont conjointement présidé la rencontre qui a vu la participation des cadres de plusieurs ministères dont notamment, le ministère de la femme et de la famille, le ministère des affaires musulmanes, de la culture et des biens Waqfs, ainsi que l’UNFD, les organisations non gouvernementale et le tissu associatif. Outre les officiels, des parlementaires, des journalistes, des représentants d’organisations de la société civile et des ONG ainsi que des représentants des ministères techniques ont pris part à la rencontre.

Vulgariser les recommandations de l’EPU. A noter que cet atelier est le premier d’une série de rencontres dont l’objectif est de sensibiliser sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations émises par le Conseil des Droits de l’Homme lors de l’Examen du rapport national de notre pays le 10 mai 2018. L’EPU constitue le principal mécanisme de protection des Droits de l’Homme au sein du Conseil. Au cours de cet examen, 177 recommandations formulées ont été acceptées par la République de Djibouti.

Le président de la CNDH, Saleban Omar Oudine, a prononcé un important discours dans lequel, il a rappelé que « notre pays a présenté pour la 3ème fois son rapport périodique le 10 mai 2018 à Genève devant le Conseil des Droits de l’Homme ». Il a indiqué que « ce dernier a émis 177 recommandations acceptées par notre pays. Ces recommandations englobent les 7 instruments internationaux que notre pays a ratifiés».

L’occasion pour lui de souligner l’objectif de cet atelier qui vise à informer, vulgariser et sensibiliser sur les recommandations de l’EPU.

A ce titre, il a indiqué qu’il permettra d’aborde de donner un aperçu général de l’EPU et d’imprégner les participants à l’atelier des recommandations particulières se rapportant aux Droits de Santé Sexuelle et Reproductive. »

Il a mis en lumière les attentes de cette rencontre qui, a-t-il dit « doit permettre de mieux nous acquitter de notre devoir de suivi et de mise en œuvre de ces recommandations d’ici le 4ème cycle en 2023. Le président de la CNDH a toutefois rappelé avec force que même s’il incombe au gouvernement de mettre en œuvre les recommandations de l’EPU, la CNDH, les parlementaires, la société civile et tout un chacun doit à son niveau rappeler sans cesse aux décideurs et aux organisations internationales, chacun en ce qui le concerne, la nécessité de les mettre en œuvre. 

De son côté, le secrétaire général du ministère de la Justice est revenu sur la nature et les fonctions de ce que l’on appelle Examen périodique universel qui est un instrument du Conseil des Nations unies pour les droits de l’homme. Les Etats parties se proposent de présenter leurs rapports sur la situation des droits de l’homme devant l’EPU qui est dédié justement à l’examen du respect des Droits humains dans les pays avant de donner des recommandations pour l’amélioration de la situation. Il a indiqué que les pays s’engagent à mettre en œuvre de manière volontaire les recommandations, « c’est ce que l’on appelle les conclusions de l’Examen périodique universel », a-t-il affirmé.

Des actions dédiées au suivi sont entreprises. M. Maki Abdoulkader Omar a expliqué que sur la base de ces conclusions, des actions dédiées au suivi sont entreprises.

« C’est dans ce cadre que cet atelier a été organisé par la CNDH en collaboration avec le FNUAP et avec la pleine participation des départements ministériels concernés en premier et les organisations de la société civile», a-t-il souligné avant de conclure en précisant que la thématique de la santé sexuelle et reproductive est une partie de ces recommandations et que leur mise en œuvre donnera lieu à des campagnes de mobilisation et de sensibilisation sur le respect de ces engagements nationaux.

A l’issue des interventions officielles, les participants ont suivi une projection de l’EPU présentant le mécanisme dans sa nature, ses composantes et son mode opératoire. Le secrétaire général de la CNDH,  Djibril Osman Houffaneh, et le consultant national, Maitre Abdoulkader Hassan Mouhoumed, ont ensuite présenté l’EPU dans ses rôles et missions au sein du conseil des nations unies pour les droits de l’homme.

L’EPU, un processus unique en son genre. Ils ont indiqué à ce titre que « ​L’Examen périodique universel (EPU) est un processus unique en son genre qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des Etats membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme. Il s’agit d’un processus mené par les Etats, sous les auspices du Conseil des droits de l’homme et il fournit à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a prises pour améliorer la situation des droits de l’homme sur son territoire et remplir ses obligations en la matière. Mécanisme central du Conseil des droits de l’homme, l’EPU est conçu pour assurer une égalité de traitement à chaque pays ».

Plus généralement, l’Examen périodique universel (EPU) a été établi par la résolution 60/251 de l’Assemblée générale des Nations Unies, résolution adoptée le 15 mars 2006 et qui est à l’origine de la création du Conseil des droits de l’homme. Ce processus, basé sur la coopération, a permis à la fin octobre 2011, d’examiner la situation des droits de l’homme des 193 Etats membres de l’ONU. Aucun autre mécanisme universel de ce type n’existe à l’heure actuelle. L’EPU est un des piliers sur lequel s’appuie le Conseil : il rappelle aux Etats leur responsabilité de respecter pleinement et de mettre en œuvre tous les droits de l’homme et libertés fondamentales. L’objectif ultime de l’EPU est d’améliorer la situation des droits de l’homme dans tous les pays et de traiter des violations des droits de l’homme, où qu’elles se produisent. Les présentations ont donné lieu à des échanges sur les voies et moyens de mettre en œuvre les conclusions de notre pays. Le président de la CNDH, M. Saleban Omar Oudine, et le consultant national, Maitre Abdoulkader Hassan Mouhoumed ont mené les débats qui ont été très riche et interactifs.

La rencontre a permis d’harmoniser les points de vue et de s’engager sur des bases communes pour une meilleur coordination et une action concertée afin d’améliorer la situation des droits de l’homme dans notre pays.

MAS