La nouvelle ministre de la promotion de la femme, de la famille et des affaires sociales, Mme Aïcha Mohamed Robleh, en collaboration avec l’UNFD va orienter sa politique sur l’amélioration de l’éducation des filles et sur le renforcement de  la lutte contre les violences faites aux femmes.

Le 8 mars 2007, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, le Président de la République, en personne, inaugure  dans les locaux de l’UNFD, la Cellule d‘Écoute, d’Information et d’Orientation (CEIO).

Entre 2007 et 2013, la politique visant à améliorer la représentativité publique et politique des femmes va être renforcée.

La cellule d’écoute, d’information et d’orientation de l’UNFD accueille et apporte une assistance ou une aide personnalisée aux femmes et aux filles victimes de violences.  La cellule qui comprend un secrétariat, un service d’aide juridique, un service d’aide sociale et une section santé, prend en charge l’accompagnement des femmes vulnérables victimes de mariages forcés, de viols, de violences physiques et/ou morales…Etc.

La CEIO propose une assistance juridique ou administrative aux femmes, mais également organise parfois des médiations. La fréquentation importante de la cellule d’écoute  montre les chiffres alarmants de la violence à l’égard des femmes. « Plus de la moitié des femmes non célibataires de 15 à 49 ans trouvaient justifié, en 2012, qu’un mari puisse battre sa femme pour certains faits. »

Sur le plan juridique, l’exécutif passe par les textes réglementaires pour améliorer la représentativité publique des femmes. En 2008, Le Président de la République signe le décret n°2008-0270/PR/MPF portant modalités d’application de la Loi n°192/AN/02/4ème L du 13 novembre 2002 instituant le système de quota dans les fonctions électives et dans l’administration de l’État.

Le décret stipule dans son article 1 qu’ en application de l’article 3 de la Loi n°192/AN/02/4ème L instituant le système de quota dans les fonctions électives et dans l’administration de l’État les voies et moyens en vue d’atteindre une représentation proportionnelle de l’un ou de l’autre sexe d’au moins 20% dans les emplois supérieurs de l’Etat sont déterminés par le présent décret.

Article 2 : Sont définis comme étant les emplois supérieurs de l’Etat les postes à responsabilité suivants :

– Dans l’administration publique : Secrétaire général(e), Conseiller technique, directeur(trice)trice), Chef de Service.

– Dans la diplomatie : Ambassadeur, Consul, Conseiller d’Ambassade.

– Tout autre poste à responsabilité.

Le décret ne mentionne pas les fonctions électives. Lors des élections législatives du 8 février 2008,  remportées par la coalition UMP, 9 femmes sont élues à l’Assemblée nationale sur les 65 députés soit un taux de représentativité de 13.8 %. Le nombre de femmes députées est certes en augmentation par rapport à la législature précédente, mais la progression peut être jugée très insuffisante.

 Lors de cette 6e législature entrent donc au parlement djiboutien :

Mesdames les honorables, Aicha Dabar Guelleh, Aicha Mohamed Robleh, Degmo Mohamed Issak, Deka Ahmed Elmi, Hasna Barkat Daoud, Hasna Hassan Ali, Hasna Houmed Bilil, Mariam Ibrahim Farah et Safia   Elmi Djibril.

Cette pause momentanément donnée au processus de promotion de la représentation politique va se confirmer lors du remaniement ministériel de mars 2008.

Deux femmes seulement vont être nommées ministres : Mme Hasna Barkat Daoud au poste de ministre de la Jeunesse, des Sports, des Loisirs et du Tourisme et Mme Nimo Boulhan Houssein est promue ministre de la Promotion de la Femme, du Bien être et des Affaires sociales.

Abdallah Hersi