Experts et hauts responsables des pays de l’IGAD travaillent depuis hier à une stratégie globale d’évaluation et de mitigation de l’impact du COVID 19 dans la région. C’est l’objet de la rencontre virtuelle animée par le Secrétariat exécutif de l’IGAD depuis hier.

Le Secrétaire exécutif de l’IGAD, Dr Workeneh Gebeyehu anime depuis hier une rencontre virtuelle, à laquelle participent une soixantaine d’experts et de hauts fonctionnaires chargés de la question des réfugiés et des migrants au sein des pays de l’IGAD. Plusieurs départements ministériels djiboutiens, dont notamment l’intérieur, les affaires étrangères et le travail, prennent part à cette rencontre.

Pour la république de Djibouti, c’est le Secrétaire exécutif de l’ONARS, M. Houssein Hassan Darar, qui a présenté l’alpha et l’oméga de la mise en œuvre de la politique d’accueil et d’assistance aux réfugiés et aux migrants. Dans une brève introduction sur la situation de la pandémie parmi les populations réfugiés et les migrants, il a dressé un bilan des mesures drastiques mise en œuvre par les autorités publiques.

L’occasion pour lui de mettre l’accent sur la situation réelle de notre pays qui est « une terre de transit et de destination. À ce titre, il accueille 31 096 réfugiés et demandeurs d’asile, mais aussi un millier de migrants dont 761 bloqués depuis la fermeture des frontières, et 397 sont refoulés du Yémen. A l’instar du monde entier, ces populations ont subi de plein fouet les effets du Coronavirus aussi bien du point de vue socioéconomique que de la santé et de la protection ».

Il a rappelé « la lutte sans merci contre l’épidémie de COVID 19 menée par le gouvernement. Une lutte inclusive qui a permis aussi bien à nos compatriotes qu’aux populations réfugiées et aux migrants de trouver les moyens de se prémunir contre les risques de contagion. »

Il a salué « les batteries de mesures drastiques destinées à limiter les risques et mitiger l’impact de la pandémie de la COVID 19, qui ont été mise en œuvre par les autorités publiques en partenariat avec les agences onusiennes ainsi que l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux qui ont travaillé main dans la main. »

M. Houssein Hassan Darar a attiré l’attention sur le « centre de quarantaine ouvert dans la localité d’ArAoussa, dans la région d’Ali Sabieh, où plus de 2185 migrants y ont séjourné avant leur rapatriement volontaire vers leurs pays d’origines ». Ce centre géré par l’ONARS est très budgétivore et nécessite une assistance accrue de la communauté internationale, selon lui.

Car, a-t-il plaidé, « l’ONARS qui gère ce centre assure le convoyage de ces populations depuis la ville d’Obock. Ces migrants reçoivent la nourriture, l’eau, les soins de santé et bénéficient d’un dépistage gratuit nécessaire avant leur retour ». Autant de charges liées à la nourriture et à l’eau potable ainsi que les kits hygiénique et de santé mais aussi les équipements de dépistages qui sont prises en charge en grande partie par le budget de l’Etat et avec un accompagnement de la communauté internationale très faible. D’où l’impérieuse nécessité d’une assistance accrue de la communauté internationale est indispensable afin d’assurer une prise en charge des coûts et des frais ainsi engendrés. »

Plus généralement, les pays de l’IGAD ont mis en place des plans de contingences et des projets spécifiques destinés à évaluer puis mitiger l’impact de l’épidémie de la COVID 19 parmi les populations vulnérables et notamment les réfugiés et les migrants. L’IGAD qui coordonne le travail de tous ces pays s’est engagé à faire un plaidoyer auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux afin de dégager des fonds d’aide et d’assistance pour venir en aide à tous les pays de la région qui font face à la pandémie.

 MAS