L’inspection régionale d’Ali-Sabieh a abrité hier une formation sur la structuration des comités de gestion des écoles de base. Un projet destiné à revitaliser les comités de gestion des écoles dans le but de les rendre utiles et efficaces. Celle-ci a regroupé les directeurs de deux écoles de base du chef-lieu, Ali-Sabieh 1 et 2 ainsi que les directeurs-chargés des écoles de base rurales d’Assamo, de Faradil et de Daasbiyo. Des établissements désignés comme pilote à l’instar de cinq autres écoles primaires de la capitale, Djibouti-ville : écoles de Balbala 2, 7, écoles de Gachamaleh, Engueila et du Stade dans le cadre de ce projet initié par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP).
La cérémonie d’ouverture de cette formation a vu la participation de l’inspecteur et chef de service régional du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), Ahmed Hamadou Ibrahim.
Ce dernier a rappelé que la République de Djibouti avait à travers les assises des états généraux de l’Education Nationale de décembre 1999 engagé une reforme historique de son système éducatif. Ces assises ont donné naissance à une école citoyenne qui répond aux aspirations de notre peuple, dans ses finalités, ses orientations, ses contenus et les profils de sortie de nos élèves à chaque fin de cycle, aspirations ancrées dans nos réalités qui permettent de libérer comme jamais auparavant nos potentialités. Sont nées de cette vision nouvelle et concertée de multiples reformes structurelles d’envergure dont l’impact sur le développement socioéconomique de notre pays est, aujourd’hui, indéniable.
En tant que principale partie prenante, la communauté apporte une importante contribution en termes de ressources humaines, financières et matériels pour la gestion des établissements scolaires et la prise des décisions. Faire évoluer l’école de l’intérieur avec la participation des parents et de la population locale fait partie de cette évolution globale de la société. La mobilisation communautaire est une stratégie de développement efficace qui a déjà fait ses preuves dans d’autre pas pour aider les populations à identifier et aborder les problèmes locaux urgents. Elle soutient, renforce et augmente les capacités de la communauté à travailler en partenariat sur tout projet dont le but est d’améliorer la qualité de vie de ses membres.
Dans cette optique, l’agence japonaise de coopération Internationale (JICA) accompagne le ministère de l’éducation dans le cadre de la mise en œuvre de la politique pour l’amélioration de la gestion des établissements scolaires à travers l’implication communautaire. Elle apporte un partenariat technique efficace pour la mise en place des Comités de Gestion véritablement fonctionnels des écoles.
Dans la perspective de poursuivre et renforcer les acquis, le MENFOP envisage d’améliorer la gestion des établissements scolaires par l’implication communautaire à travers la généralisation du modèle efficace de CGE.
Déjà à travers les journées citoyennes initiées par le MENFOP et qui intervenait durant l’année scolaire plus précisément le dernier samedi de chaque mois, la communauté éducative (enseignants, personnels d’’encadrements pédagogiques, et autres hauts responsables de l’enseignement), celle appartenant à la société civile (parents d’élèves) et les instances administratives locales (conseils régionaux et préfectures) ont été conscientisés sur l’importance de participer à l’entretien des établissements scolaires donc de la gestion de l’école à travers la participation de tout le monde.
Une chose est sûre, les journées citoyennes ont sensibilisé et rapproché les parents d’élèves comme jamais auparavant à l’école de leurs enfants. Une première étape importante pour réussir la mise en œuvre des Comités de Gestion de l’Ecole.
Au cours de cette formation, les chefs d’établissements scolaires ont été formés pour plaider auprès de la communauté appartenant à la sphère de recrutement de leur école respective pour la réorganisation de leur CGE.
Pour ceux-ci, il s’agit de sensibiliser les membres de cette communauté par le biais des chefs coutumiers, des oulémas, des femmes leaders et autres personnalités influentes de la société civile.
Après avoir rassemblé le plus grand nombre des membres de la communauté éducative (parents d’élèves et enseignants), chaque directeur d’école est tenu à organiser une assemblée générale d’information. Et ce, dans le but de conscientiser les participants sur la nécessité de créer un comité de gestion scolaire dynamique sensé résoudre des multiples problèmes à leur niveau. Au cours de ce rassemblement, il a été dit qu’il faut sensibiliser les communautés et autres acteurs sur la définition, les rôles, les compositions, les missions, attributions et les qualités requises des membres des CGE afin de choisir les meilleurs candidats les plus engagés et toujours faire connaitre aux participants de cette assemblée les différentes étapes du processus de votation pour la mise en place du CGE et le choix démocratique des représentants des différents groupes au sein de ce comité. Une fois l’adhésion de l’ensemble des membres de la communauté éducative locale obtenue une Assemblée Générale Elective est convoquée pour le choix des membres du CGE de l’école à travers des élections démocratiques.
Le CGE de chaque école de base doit être composé de neuf (9) membres qui se composent d’un président, d’un vice-président, d’un trésorier et d’une personne chargée du suivi et du contrôle de ses activités issues tous des parents d’élèves, d’un secrétaire général qui n’est autre que le directeur d’école lui-même, de deux enseignants choisis par leurs collègues, de deux élèves de la classe de 5ème Année désignés par leurs pairs, la parité genre étant toutefois respectée pour chaque poste.
Les modalités de préparation des élections et les matériels nécessaires pour le choix de ces membres ont été mise en place lors de cette formation.
Une fois réussie la désignation des membres du CGE, il a été conseillé aux chefs d’établissements scolaires de sensibiliser les membres élus du CGE sur l’organisation de leurs structures et le cahier de charges à leur confier. Chacun d’eux doit jouer pleinement son rôle au profit de l’école de leurs enfants.
A l’issue de cette formation, les responsables des écoles pilotes ont dit avoir été bien outillés dans le but de la redynamisation de leur Comité de Gestion d’Ecole.
ALI LADIEH