En marge du sommet des chefs d’État “Mission 300” à Dar es Salam, le Président de la République, Son Excellence Ismail Omar Guelleh a multiplié les rencontres bilatérales, renforçant les alliances stratégiques de Djibouti et mobilisant des soutiens pour la candidature de Mahmoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union Africaine.

Le Centre International Julius Nyerere des Conventions à Dar es Salam a servi, hier matin, de cadre aux échanges bilatéraux de haut niveau menés par le Président de la République, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, en marge du sommet des chefs d’État “Mission 300”. Ces rencontres ont témoigné de l’engagement constant du chef de l’État djiboutien à consolider les relations avec ses pairs africains et à défendre les intérêts stratégiques de son pays.

La journée a débuté avec une entrevue entre le président Guelleh et son homologue comorien, Son Excellence Azali Assoumani, accompagné de la Première Dame et d’une délégation gouvernementale. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales, notamment dans les domaines socio-économiques. Le président Guelleh a également sollicité le soutien de son homologue comorien pour la candidature de Mahmoud Ali Youssouf, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, au poste de président de la Commission de l’Union Africaine, un scrutin prévu en février prochain.

Ensuite, le président Ismail Omar Guelleh a accueilli son homologue somalien, Son Excellence Hassan Sheikh Mohamoud. Cet échange s’est focalisé sur les questions régionales, notamment la stabilité et la sécurité dans la Corne de l’Afrique, soulignant la vision commune des deux dirigeants pour une région pacifiée et prospère.

Enfin, le président Guelleh a conclu cette série de rencontres bilatérales par un entretien avec le président zambien, Son Excellence Hakain de Hichilema. Les discussions ont une nouvelle fois mis en lumière la candidature de Mahmoud Ali Youssouf, avec un appel à soutenir le candidat djiboutien lors des prochaines élections.

Il est à noter que le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mahmoud Ali Youssouf, les ambassadeurs de la République de Djibouti au Kenya et en Ethiopie, les diplomates Yacin Elmi Bouh et Abdi Mahamoud Eybé, la conseillère diplomatique du Président de la République, l’ambassadrice Fathia Djama Oudine et le consulat honoraire de la Djibouti en Tanzanie et en Zambie Saïd A. Shamo ont assisté à ces différentes rencontres qui illustrent la diplomatie active du Président Ismail Omar Guelleh et notamment son rôle de premier plan dans le renforcement de la coopération régionale et la promotion des intérêts stratégiques de Djibouti sur la scène continentale. En consolidant ces alliances, le chef de l’État djiboutien démontre que la voix de Djibouti est non seulement écoutée mais également respectée au sein de l’Union Africaine.

RACHID BAYLEH

Rencontre avec le ministre de l’énergie, Yonis Ali Guedi

« Ce projet, comme nous l’avons si bien expliqué de nombreuses fois, couvre 14 000 familles, soit 100 000 Djiboutiens »

Au cours de ce sommet, stratégique sur le processus énergétique en Afrique, nous avons rencontré le ministre de l’énergie et des ressources naturelles, M. Yonis Ali Guedi qui a bien voulu nous donner des éclaircis sur la MISSION 300

Je tiens à préciser que c’est un sommet de chefs d’État africains dont l’objectif est d’électrifier 300 millions d’Africains les cinq prochaines années. Ce sommet de Dar es Salaam, comme vous l’avez si bien vu, a ramené à la table des négociations, mais aussi de renforcement des partenariats stratégiques avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale qui ont co-organisé, avec le gouvernement transatlantique, ce sommet africain. Ce sommet africain est très important au vu de nos concitoyens et de nos peuples africains.

Comme vous le savez très bien, aujourd’hui nous connaissons que plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Si je peux vous expliquer la situation de Djibouti, c’est que nous avons un taux d’électricité nationale de plus de 65 à 70 % avec les projets de grande envergure menés par l’électricité de Djibouti, les projets de paix et d’éducation durable. Nous avons couvert tous les quartiers de la ville de Djibouti, mais aussi les cinq régions.

 Ce projet, comme nous l’avons si bien expliqué de nombreuses fois, couvre 14 000 familles, soit 100 000 Djiboutiens. Le projet va prendre fin le 31 mars 2025 et nous espérons encore faire d’autres projets d’envergure pour électrifier et pour augmenter le taux d’accès à l’électricité de nos concitoyens. L’objectif aussi de cette mission 300, qui a été créée aujourd’hui et que Djibouti est membre à part entière car le Président de la République, el-Haji Ismail Omar Guelleh présent à ce sommet, en personne, a signé, à l’instar des autres présidents africains, cette déclaration des cinq prochaines années qui a l’objectif d’électrifier et de ramener l’électricité dans les foyers de plus de 300 millions d’Africains.

C’est un challenge pour les cinq prochaines années pour l’Afrique. C’est un challenge pour tous les chefs d’Etat et le gouvernement des pays africains. C’est un challenge aussi pour la Banque africaine de développement et la Banque mondiale parce que cela nécessite plusieurs dizaines de milliards de dollars pour pouvoir investir.

Mais aussi c’est un challenge d’approcher les gouvernements des pays africains et les institutions continentales, mondiales, mais aussi les partenariats privés car cet objectif doit être réalisé qu’avec un appui du partenariat public-privé pour pouvoir électrifier toute l’Afrique et atteindre cet objectif pour les cinq années à venir. Outre les engagements, quels sont les différents points convenus entre les présidents et les représentants de différentes institutions bancaires quant à l’aboutissement de ce sommet ? D’abord, comme vous le savez très bien, les institutions de financement mondiaux, continentales d’abord avec la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, n’avaient pas jusqu’à ce jour des engagements collectifs ou un travail collectif de financement. Aujourd’hui, ils ont signé devant le chef d’état africain un MOU concernant un partenariat stratégique entre la Banque africaine de développement et la Banque mondiale pour pouvoir impulser, mais aussi investir sur le côté financement de tout ce qui est secteur d’électricité en Afrique.

Ceci dit, nous aussi, la République de Djibouti, à l’instar d’autres pays africains, allons présenter notre feuille de route pour l’éducation nationale, pour solliciter aussi ces institutions pour pouvoir nous financer et atteindre l’objectif national à Djibouti. C’est un premier challenge.

C’est la première fois qu’aujourd’hui cette déclaration est signée en Afrique. C’est une première à ce que tous les pays africains ont aujourd’hui conscience du manque d’accès à l’électricité, de l’air qu’en citoyens se mettent aujourd’hui ensemble pour pouvoir impulser, mais aussi pour pouvoir électrifier tous nos foyers reculés dans les villes, mais aussi dans nos villages et dans l’électricité rurale proprement dit, pour pouvoir, à ce que nos enfants étudient, à ce que nos concitoyens soient soignés, à ce que la lumière africaine rentre dans tout foyer africain.

Propos recueillis par RB