Quelles ont été les réalisations fortes de votre mandat à la tête du CJED ?

Le Club des Jeunes Entrepreneurs Djiboutiens a été fondé en 2015 sous l’impulsion de jeunes entrepreneurs qui ont voulu se rassembler et travailler ensemble pour aller de l’avant. Depuis lors, le club compte de nombreuses réalisations comme la journée nationale de l’entrepreunariat sous le haut patronage du Président  de la République, l’ouverture d’antennes à Ali Sabieh puis à Tadjourah, et la célébration d’une semaine internationale de l’entrepreneuriat à Djibouti, la présidence du conseil d’administration du Fonds de Garantie partielle de Djibouti. Mais ce qui reste le plus marquant durant cette courte odyssée, c’est surtout le projet de formation que nous avons mené à bien et qui a profité à plus de 1000 Jeunes à la mise en place d’un projet d’entreprise. Aujourd’hui, une dizaine de ces jeunes porteurs de projets sont à la tête de leurs entreprises. Et depuis, le 11 Avril 2017, le club des jeunes entrepreneurs djiboutiens dispose d’un siège au centre ville. Cette structure permet aux soixante entrepreneurs membres du CJED de centraliser et mutualiser aussi bien leurs réflexions et leurs actions mais aussi de penser en termes d’avenir et de perspectives pour l’entrepreneuriat jeune à Djibouti. En outre, notre club a participé à plusieurs évènements internationaux dont notamment la rencontre des jeunes entrepreneurs qui s’est déroulée à Madagascar. Le CJED a initié un pôle dédié à l’entreprenariat féminine “women entrepreuneurship” dont je reste la coordinatrice. A ce titre, j’aimerais indiquer que les entrepreneurs membres du CJED viennent d’horizons divers comme les secteurs de l’éducation, l’agriculture, la technologie, les services, l’industrie légère ou l’hôtellerie.

Quels sont les défis les plus importants que vous avez relevés durant votre présidence ?

Notre plus gros challenge fut le fait de convaincre du bienfondé de notre club et d’impliquer les jeunes entrepreneurs mais aussi les pouvoirs publics et la société civile. Aussi, nous avons mis l’accent sur les avantages de travailler ensemble et de changer les mentalités. Nous avons également travaillé à inculquer l’esprit de bénévolat et d’action citoyenne. Par ailleurs, nous avons réfléchi et travaillé ensemble pour nous affranchir de l’esprit d’assisté en finançant nos activités sur nos fonds propres sans rechercher des subventions ou d’autres types d’aides financières ou matérielles. Nous avons lutté pour effacer les incompréhensions et le scepticisme latent chez de nombreuses personnes et institutions qui nous opposaient naturellement à la Chambre de Commerce de Djibouti. Tous ces challenges nous ont beaucoup appris et nous ont aguerris dans notre détermination à toujours aller de l’avant dans nos idées et nos projets.     

Quelles recommandations laissez-vous à votre successeur ?

Mon mandat a été celui de tous les combats. Puisque c’est surtout durant ces trois premières années que nous avons travaillé dur pour nous installer dans le paysage socioéconomique djiboutien. Mais je pense que le meilleur reste à venir. Et le nouveau mandat de mon ami et compère Mohamed Guirreh sera plus serein et plus prospère car de nombreuses portes se sont ouvertes et de nombreux projets doivent être mis en œuvre. Aussi, je souhaite naturellement plein succès à mon successeur et surtout à notre organisation que nous souhaitons voir comme une des plus grandes institutions des jeunes entrepreneurs djiboutiens.

Propos recueillis par MAS