Dans cette entrevue, nous donnons la parole au président de la fédération djiboutienne de tennis pour dresser un bilan et les perspectives du tennis djiboutien. La fédération de tennis, fondée en 1979 est l’une des plus anciennes fédération national depuis la construction du centre de tennis  Gabode 4, le tennis a connu un nouvel élan. M. Sougueh, le président est à la tête de cette fédération depuis une année et durant ce laps de temps a réalisé un bon nombre d’avancés. Le tennis djiboutien est en train de se démocratiser dans un objectif de rapprocher ce sport à l’assemble des djiboutiens. À ce titre, le tennis djiboutien a en ligne de mire également la participation aux différentes compétitions continentales.

Veuillez vous  présenter M. Sougueh,  président de la FDT à nos lecteurs ?

Je m’appelle Sougueh Ibrahim  Sougueh je suis un père de 3 enfants et je suis passionné du tennis depuis mon enfance, j’ai commencé ma carrière du tennis en 2008, diplômé d’un licence en sports, j’ai occupé le poste de Directeur technique national DTN à la FDT de 2012 à 2018, en même temps j’étais le coordinateur des programmes JTI (junior tennis initiative) et STI (school tennis initiative)auprès de la fédération internationale de tennis ITF.   

De 2019 à 2021 j’ai été président de l’association tennis pour tous .Ensuite en 2021, j’ai été élu président de la Fédération Djiboutienne de Tennis.

Pouvez-vous nous parler de l’état actuel du tennis à Djibouti ?

Depuis, ma prise de fonction, j’ai pu regrouper les anciens et les nouveaux joueurs de tennis pour dresser ensemble une feuille de route pour un plan quinquennal dans le but de  structurer et déterminer les objectifs prioritaires pour rehausser l’image tennis Djiboutien.

Quelles sont les principales initiatives que la fédération a mises en place pour développer le tennis dans le pays ?

Notre première action était tout d’abord de changer l’image que les Djiboutiens ont du tennis qui est perçu  comme un sport pour la classe aisée. En  ouvrant  les portes à toutes les enfants et distribuant  gratuitement les raquettes et balles, nous avons accueilli davantage de jeunes attirés par le tennis. Par la suite, en concertation avec notre équipe technique nous avons pu créer des équipes nationaux de tout âge confondu, ainsi qu’une équipe nationale seniors qui participeront cette année après 30ans d’absence à l’éliminatoire de la coupe Davis.

Comment travaillez-vous avec les autorités locales pour promouvoir le tennis dans les communautés locales (SES, CNOSD,  etc …) ?

Comme toutes les autres fédérations nationales , on travaille en étroite collaboration avec le secrétariat d’état chargé aux sports et le comité nationale olympique sportif djiboutien qui nous soutiennent techniquement et financièrement dans  nos programmes de développement.

Quels sont les défis auxquels vous êtes confronté en tant que président de la fédération de tennis de Djibouti ?

Le plus grand défi que j’ai pu rencontré depuis ma prise de fonction est juste les 3 années des impayés que notre fédération devait en frais d’affiliation à la fédération internationale de tennis et grâce à son Excellence le Secrétariat d’état chargé aux sports M.Hassan Mohamed Kamil on a pu régulariser nos impayés de notre fédération .

Comment la fédération collabore-t-elle avec d’autres fédérations internationales de tennis pour améliorer la qualité du jeu à Djibouti ?

Djibouti est membre  à part entière à la fédération internationale de tennis et la confédération africaine de tennis depuis 1979 et depuis ma prise de fonction j’ai pu intégrer notre fédération comme membre à la ligue arabe et à l’association des pays  francophone de tennis.

Comment la fédération travaille-t-elle à la promotion de l’égalité des sexes dans le tennis djiboutien ?

D’après les directives du président de la République Son Excellence al haji Ismaïl Omar Guelleh, la FDT accorde 30% au genre féminin dans le comité directeur ainsi que la création d’une commission chargée au développement du tennis féminin.

Quels sont les projets en cours pour améliorer les infrastructures de tennis à Djibouti ?  

Grâce à notre Président de la République Son Excellence al haji Ismaïl Omar Guelleh depuis 2011 notre fédération possède son propre centre technique de tennis à Gabode 4 avec 4 courts de tennis et un local administratif.

En outre, j’ai participé au premier assemblée générale à Accra-Ghana en 2022 que j’ai eu le plaisir de rencontrer le président de la fédération internationale de tennis. Ce dernier nous a promis la construction de 2 terrains de tennis pour pouvoir abrité dorénavant les compétitions régionales de tennis.

Comment la fédération travaille-t-elle à la formation et au développement des entraîneurs de tennis à Djibouti ?

Pour avoir des résultats concrets, une fédération doit tout d’abord investir et former son comité technique en organisant des stages de formations d’entraîneur, arbitre et préparateurs physique.

C’est ainsi que la fédération djiboutienne de tennis a récemment formé des entraîneurs locaux pour les différents centres sportifs des 3 communes de la capitale et des régions de l’intérieur pour promouvoir le développement du tennis djiboutien. À ce titre, le tennis djiboutien a pour objectif  également de participer aux différentes compétitions continentales.

Propos recueillis par MOUSTAPHA DJAMA