Son nom est Vincent Sadèque, il est  Djibouto-français. Vincent  Sadèque est Conseiller des Français de l’Etranger de  la Circonscription de Djibouti. Père  de quatre enfants, Vincent Sadèque a fait ses études d’informaticien à Lyon. Il regagne Djibouti en 1986 pour travailler dans une société spécialisée en tant qu’analyste programmeur en informatique, qu’il quitte en 1994 pour restructurer le département informatique de l’Office National des Eaux de Djibouti.  Ses compétences professionnelles et ses qualités humaines  l’ont  conduit à œuvrer au service de la société civile et à occuper successivement des postes à responsabilité : Président de l’Association Démocratique des Français de l’Etranger à Djibouti, trésorier de l’Association des parents d’lèves  du lycée français et Secrétaire Général de la plus importante ONG en République de Djibouti.

En 2000, il devient observateur auprès du Conseil Economique et Social des Nations-Unies (ECOSOC) et en 2010 observateur international sur les processus électoraux en Afrique afin de renforcer la gouvernance démocratique. Sa notoriété lui vaut la confiance et la société civile qui le désigne coordinateur de la plate-forme de la société civile sur les droits économiques, sociaux et culturels à Genève en 2013. En 2005 il est sollicité comme membre du comité technique du CEWERU ( Conflict Early Warning an Unity Response ), unité d’alerte et de réaction rapide aux conflicts au sein de la structure sous- régionale de l’autorité intergouvernementale pour le développement dans la Corne de l’Afrique. Il est sollicité pour son sens de l’organisation et son professionnalisme dans le domaine de la logistique, en tant que partenaire du Secours Populaire

Français pour les opérations humanitaires d’urgence dans le cadre de la sécheresse en République de Djibouti. Une vie au service des autres depuis 30 années.

Nous nous sommes penchés sur sa candidature aux élections des Conseillers des Français de l’étranger, qui se sont déroulés le 30 mai 2021 à Djibouti.

La Nation : Pourquoi vous êtes vous engagé dans les élections consulaires ? 

Vincent Sadèque : Tout d’abord je remercie le journal « La Nation » de m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer dans ses colonnes. Je suis en tant qu’élu indépendant résolument engagé dans la recherche d’alternative. Cet engagement trouve sa source dans une prise de conscience d’une dure réalité pour le social, la santé et la formation à l’étranger. On peut aussi s’engager par affinité avec  la cause défenduE, le besoin d’être utile et de contribuer à la promotion de notre société.

Le bénévolat présent cependant des limites par rapport au statut d’élu, il n’offre pas la légalité et les prérogatives nécessaires pour répondre à toutes les problématiques des français de l’étranger. C’est la raison pour laquelle je me suis engagé dans les élections consulaires.

Déjà l’action de se porter candidat aux élections des conseillers des Français demande de l’hardiesse et cela résulte d’un calcul habile. Quelle est la voie qui vous a mené à ce chemin de la gloire, c’est –à-dire devenir un jour membre du sénat français?

En effet je suis un grand électeur aujourd’hui à Djibouti comme mes collègues Conseillers des Français de l’Etranger. Aussi nous élisons les membres du Sénat. Cela ne rend pas impossible qu’un conseiller puisse être soit dans une liste des sénateurs, soit en tête d’une liste des sénateurs. Voilà la voie royale qui ouvre la porte à des possibilités d’aller vers l’assemblée politique qu’est le Sénat.

Pouvez-vous nous expliquer le rôle spécifique du sénateur français ?

Les sénateurs votent  des amendements des lois (projet des lois) et en proposent (proposition de loi). En cas de refus d’un projet ou d’une proposition de loi par l’assemblée nationale, le texte retourne à l’assemblée nationale pour être amendée. Ce va et vient du texte de loi entre les deux chambres est appelé « navette parlementaire). Il faut savoir qu’il existe deux types de sénateur, les sénateurs des français établis hors de France et qui représentent les français de l’étranger. Ils sont au nombre de douze. Il y’a d’autre part les sénateurs qui agissent au nom des français vivants en France. Donc en tant que français de l’étranger, nous élisons les douze sénateurs et ce vote aura lieu prochainement au mois de septembre 2021. 

En tant que ressortissant de l’Etat djiboutien et citoyen français à part entière, si vous êtes élus comme membre du sénat français, quel appui apporterez-vous à Djibouti ?  J’affirme que tout d’abord il faut beaucoup de patience. C’est un parcours très long. Il faut se perpétuer dans le système pour longtemps. Etablir tout un réseau et en même temps avoir des connaissances et avoir des rapports des personnes influentes et autres en tout lieu et en tout endroit. Il y’a des conseillers consulaires qui ont évolue vers la fonction  de sénateur. Si je viens à votre question, aider mon pays Djibouti est pour moi un devoir légitime de s’acquitter. Il faut s’avoir

qu’être sénateur c’est d’abord politique. Il faut être au service de tout le monde. Actuellement je suis indépendant mais soutenu par l’Alliance Solidaire des Français de l’Etranger à Paris que je représente à Djibouti, je n4AI pris part pour aucun parti que ce soit celui de la droite ni pour celui de la gauche. C’est vrai que j’ai des ambitions politiques et on verra au mois de septembre si des opportunités se présentent.

Propos recueillis par Djibril Abdi Ali