Voter aux élections législatives, c’est aller choisir ceux qui vont légiférer pour les cinq prochaines années,  les décisions prises dans les séances parlementaires sont des résolutions et décrets qui concernent les citoyens comme l’environnement, le transport, l’organisation de la ville de Djibouti et l’aménagement du territoire.

Vendredi 24 février 2023, les djiboutiens s’apprêtent à désigner leurs nouveaux députés afin de renouveler les 65 membres de l’Assemblée Nationale. Or, pourquoi nous votons aux élections ? C’est une question simple et compliquée, voter est un appel à la responsabilité, au devoir du citoyen, voter ce n’est pas laisser les autres décider à votre place, voter est un moment de récompense et de sanctions c’est-à-dire récompenser ceux qui ont accompli leur travail envers le peuple djiboutien et sanctionner ceux qui ont été incompétents. Cela a une importance majeure pour faire changer d’arguments à tous les boycotteurs coutumiers et inciter davantage la masse population à la participation de ces élections législatives. En un mot, nous votons pour faire avancer la démocratie qui est un long cheminement ayant besoin de la patience, du temps et du travail pour y arriver.

Et comme l’avait déclaré le président de la République M. Ismail Omar Guelleh lors de précédentes élections législatives: « J’appelle les djiboutiens à voter dans le calme et la paix pour que nous ayons un parlement plus représentatif du peuple ».

Pour voter aux élections législatives, il faut avoir 18 ans, mais cela ne suffit pas car pour voter on se prépare en avance et tout commence par une inscription sur la liste électorale de votre arrondissement pour obtenir sa carte de vote, puis prendre le temps de connaître les candidats parlementaires à travers les débat et le média (TV, presse. Etc.). Il faut que les jeunes de Djibouti s’intéressent par surcroît à la culture politique de leur pays et se mobilisent en masse dans les urnes. 

Plusieurs observateurs issus du continent ont été dépêchés pour veiller à la régularité de ce scrutin, un travail technique extrêmement important, exempt du gouvernement est mis en place pour éviter toutes reproches, malentendus et crispations qui viendraient compliquer davantage le climat politique djiboutien.

A quelques jours du scrutin, l’Union pour la Majorité Présidentielle (FRUD, le PSD, l’UPR et le PND.) dans son action et stratégie politique présente un candidat dans l’ensemble de cinq circonscriptions avec une inclusivité d’un taux important de femmes soit 25% de sièges aux femmes.

Pour l’actuel président de l’Assemblée Nationale M. Mohamed Ali Houmed : « Le vote appartient aux électeurs qui sont très bien informés après la rude campagne que nous avons menée sur l’ensemble du territoire, nous invitons néanmoins nos compatriotes djiboutiens de venir voter massivement car leur voix compte énormément pour nous et pour la suite de programmes et de nouvelles infrastructures parlementaires inachevées ». 

Selon Alexis Mohamed, conseiller auprès du président de la République: «Décliner de voter aux élections législatives est quelque chose qui impacte la démocratie et la constitution, voter est un droit fondamental de participation permettant d’exercer sa citoyenneté en participant à l’élection de ses représentants. Ceux qui obstruent et fuient tout débat politique sont ceux qui brillent par leur absence politique durant toute l’année, gesticulent toujours au moment de chaque élection ».

Selon Dr Abbate Ebo Adu du parti ARD: « Les vrais partis de l’Opposition sont ceux qui participent aux élections de leur pays et disent haut et fort ce que veut la population et non ceux qui se cachent en Occident pour leur propos totalement déplacé et inutile, on fait de la politique pour pouvoir jouer le jeu, certes une élection est un objectif à atteindre et un enjeu politique que ce soit positif ou négatif.».

Comment fonctionne le système électoral djiboutien ?

A Djibouti, l’Assemblée nationale est composée de 65 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin proportionnel plurinominal avec des listes issues de cinq circonscriptions du pays. Les sièges sont pourvus en fonction de la population de chaque district dont 35 députés pour Djibouti-Ville, 11 députés pour Dikhil, 6 députés pour Ali Sabieh, 6 députés pour Tadjourah, 4 députés pour Obock et enfin 3 députés pour Arta.

Ainsi le parti arrivant en tête se verra attribuer d’une prime majoritaire de 80 % des sièges, les 20 % restants sont répartis aux autres partis s’ils ont franchi le seuil électoral de 10 % des suffrages exprimés. Ce mode de scrutin institué à la suite de la modification en 2012 de l’article 33 de la loi électorale a été utilisé pour la première fois lors des élections de 2013. Avant, la liste arrivée en tête recevait l’intégralité des sièges de la circonscription. Depuis 2018 à Djibouti, un quart des sièges sont réservés aux femmes, soit seize députées.

La campagne électorale s’achèvera dimanche soir après 21 jours de rassemblement et meeting electoral 

Saleh Ibrahim Rayaleh