Personnalités publiques et simples anonymes semblaient adhérer au bien-fondé du thème retenu cette année par l’organisation des nations unies dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme qui s’est tenue hier au palais du peuple. La thématique s’articule autour de la promotion d’un avenir où l’innovation et la technologie permettront d’ouvrir de nouvelles portes aux femmes et aux filles de tous les pays du monde entier. Son intitulé évocateur- ‘‘Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement’’- incite les féministes et progressistes masculins de tous bords à réfléchir sur les moyens innovants grâce auxquels l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes deviendraient des réalités concrètes et non des vœux pieux dans les domaines de la protection sociale, l’accès aux services publics, et la construction d’infrastructures durables.
Chaque année, la célébration de la journée internationale de la femme est l’occasion de dresser le bilan des avancées effectives en matière d’égalité des genres sous toutes les latitudes.
Des acquis et des défis. Vue d’ici, cette journée pas comme les autres permet aux féministes djiboutiennes de choc de mettre en exergue les acquis nationaux dans la promotion et protection des droits de la femme. Le chemin aussi qui reste à parcourir en vue de la réalisation d’une parité parfaite dans tous les secteurs d’activités. A ce propos, nos pasionarias de la cause féminine se font l’écho des revendications de leurs consœurs. Et ce, faut-il ajouter, dans la perspective de l’amélioration des conditions de vie de plus de la moitié de la population djiboutienne.
C’est du moins le sens de la cérémonie organisée hier matin au palais du peuple par le ministère de la Femme et de la Famille en collaboration avec l’Union nationale des femmes djiboutiennes(UNFD).
Placé sous le haut patronage du président de la république Ismaïl Omar Guelleh, l’événement y a réuni la première dame et présidente de l’UNFD, Kadra Mahamoud Haid, l’ensemble des membres du gouvernement, des parlementaires, des figures emblématiques de la gent féminine djiboutienne, des diplomates, des responsables onusiens, des hauts gradés militaires, et un bon nombre d’actrices des tissus associatifs de la capitale et des régions de l’intérieur du pays.
‘‘Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement’’. Personnalités publiques et simples anonymes semblaient adhérer au bien-fondé du thème retenu cette année par l’organisation des nations unies. Lequel s’articule autour de la promotion d’un avenir où l’innovation et la technologie permettront d’ouvrir de nouvelles portes aux femmes et aux filles de tous les pays du monde entier.
Son intitulé évocateur- ‘‘Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement’’- incite les progressistes de tous bords à réfléchir sur les moyens innovants grâce auxquels l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes deviendrait une réalité concrète et non un vœu pieu dans les domaines de la protection sociale, l’accès aux services publics, et la construction d’infrastructures durables.
De telles préoccupations universelles figurent parmi les priorités nationales. Elles ont servi de fil conducteur au déroulement de la cérémonie d’hier dans la salle de spectacle du palais du peuple. Elles ont, par ailleurs, inspiré les interventions officielles qui y ont ponctué cette journée. Diverses leçons en sont à tirer.
Persistance des résistances d’une mentalité patriarcale. Certes, la puissance publique et la société civile s’accordent autour du rôle prépondérant que les femmes djiboutiennes jouent. Quand il s’agit de maintenir la cohésion entre les générations et les sexes au sein des cellules familiales, des communautés urbaines et rurales. Cette reconnaissance ne passe sous silence la persistance des résistances d’une mentalité patriarcale qui relèguent les femmes au rang d’éternelles assistées.
Le constat met en évidence une conviction partagée par les féministes et les progressistes masculins, celle que l’émancipation de la femme djiboutienne est un combat de tous les jours et de tous les instants. D’où la nécessité de garder à l’esprit que les privations de droit ne se justifie pas par le seul fait de naître femme. L’appropriation collective de ces deux principes rendra nulles et non avenues les inégalités entre les hommes et femmes.
L’avis est aussi celui du président de la République. Mieux, M. Ismaïl Omar Guelleh a affiché sa volonté à compléter les réformes déjà mises en œuvre par de nouvelles autres mesures propices au renforcement de la protection des droits de la femme.
Bonne nouvelle pour les djiboutiennes : le chef de l’Etat a annoncé hier que la durée du congé de maternité sera prochainement portée à 6 mois au lieu de 3 mois actuellement. Cette déclaration a soulevé les applaudissements nourris de l’assistance en majorité féminine, regroupée au palais du peuple.
Il en a été de même lors de la remise des Grand Prix du chef de l’Etat qui est venue couronner l’édition 2019 de la journée internationale de la femme. Trois djiboutiennes ont été distinguées. La première lauréate, Aïcha Youssouf Mohamed, a remporte le Grand Prix Honorifique pour son militantisme et sa contribution au renforcement de la cohésion nationale. Le second prix, celui du projet économique féminin, a été attribué à Fathia Idleh Doubad.
Enfin, le troisième prix ou le Grand Prix de l’action sociale a été décerné à l’artiste de la troupe Al Ghazali, Insaf Kabach Kayad.
Rachid Bayleh