Pendant une semaine, Djibouti a vibré au rythme d’une mobilisation exemplaire en faveur des droits des personnes handicapées, réaffirmant ainsi son engagement à ne laisser personne de côté. La 4e édition de la Semaine Nationale du Handicap, organisée par l’Agence nationale des Personnes handicapées (ANPH) et soutenue par le gouvernement, le système des Nations Unies et divers partenaires, a été un moment fort de sensibilisation et de célébration.
Le point culminant de cette Semaine a été la Journée internationale des Personnes handicapées, célébrée au Palais du Peuple. Elle a réuni nombre d’acteurs clés animés par une vision commune : une société inclusive et équitable. Sous le haut patronage du président de la République, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, et avec le soutien actif de l’ensemble des partenaires institutionnels, tel que le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), cette semaine a mis en lumière les progrès accomplis tout en rappelant les défis à relever.
Depuis la ratification, en 2010, de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, la République de Djibouti a fait du handicap une priorité nationale. La création de l’ANPH en 2018 et la promulgation d’une loi ambitieuse sur la promotion et la protection des droits des personnes à besoins spécifiques ont été des étapes majeures de ce processus. Ces initiatives se sont accompagnées d’actions concrètes, notamment une enquête nationale sur la prévalence du handicap, la mise en place d’une stratégie nationale et d’un plan d’action visant à garantir une meilleure intégration sociale et économique.
Les résultats sont tangibles. Une cartographie des métiers accessibles a été établie, des partenariats dans le domaine du numérique ont été signés, et des outils de suivi ont été mis en place pour intégrer la dimension du handicap dans les politiques publiques. Ces avancées témoignent d’une volonté politique forte et d’une coopération internationale efficace. Cependant, elles ne doivent pas occulter les défis persistants : accès à l’éducation, à l’emploi, et lutte contre la stigmatisation restent des enjeux cruciaux.
L’engagement de Djibouti s’inscrit dans une dynamique globale qui plaide pour un monde où chacun, quelles que soient ses capacités, puisse réaliser son potentiel. A cet effet, la Semaine Nationale du Handicap a été une démonstration vibrante de cette ambition. Mais au-delà des célébrations, elle nous interpelle tous sur la nécessité de transformer les engagements en actions durables.
C’est un devoir collectif. En tant que société, nous devons redoubler d’efforts pour garantir que les droits des personnes handicapées ne soient pas seulement reconnus, mais pleinement respectés. Le chemin parcouru est encourageant, mais la route est encore longue. L’égalité en action, c’est un monde où chaque individu, sans distinction, peut contribuer à la construction d’une nation forte solidaire.
L’avenir de Djibouti, comme celui de toute nation, se mesure à sa capacité à traiter noblement les plus vulnérables. C’est une question de dignité humaine.