Il est des chiffres qui parlent d’eux-mêmes, qui bousculent les idées reçues et éclairent d’un jour nouveau l’avenir d’un pays. Les résultats du baccalauréat 2025 en font assurément partie. Avec 236 mentions « Très Bien », plus de 2.500 mentions « Bien » et « Assez Bien», et deux élèves dépassant la barre mythique des 19 de moyenne, la jeunesse djiboutienne vient de signer une performance qui mérite bien plus qu’un simple coup de chapeau : un hommage national.
Dans un monde souvent prompt à pointer du doigt les manquements, les retards ou les failles du système éducatif, cette brillante cuvée bac est une réponse éclatante. Elle dit tout d’une génération qui a refusé de céder au fatalisme, d’une jeunesse qui a su faire taire les doutes par le travail, la rigueur et l’excellence. Elle dit aussi l’engagement de parents, d’enseignants et d’établissements qui, dans l’ombre, cultivent jour après jour les conditions de la réussite.
Loin d’être un simple palmarès, ces résultats sont le miroir d’un pays qui croit en sa jeunesse et d’un État qui investit dans l’école. Ils reflètent aussi une société qui place le savoir au cœur de son projet de développement. Derrière chaque mention se trouve une histoire, un parcours souvent semé d’obstacles, lesquels ont été surmontés avec courage et persévérance. Ce sont ces visages et ces efforts silencieux qui donnent du sens à nos ambitions nationales.
Il faut le dire haut et fort : oui, à Djibouti, l’excellence scolaire est possible. Oui, nos enfants peuvent rivaliser avec les meilleurs. Oui, notre système éducatif, perfectible certes, il va sans dire, est capable de produire de telles réussites. Et ce n’est pas qu’une exception heureuse, mais la confirmation d’une dynamique : celle d’un pays tourné vers l’avenir, conscient que sa première richesse est humaine.
À l’heure où les défis sont nombreux – transition numérique, compétitivité régionale… – ces jeunes bacheliers sont une promesse vivante. Ils sont les architectes de demain, les bâtisseurs d’une République ambitieuse et ouverte sur le monde. Il nous appartient désormais à tous et toutes – pas seulement à l’État ! – de les accompagner et de leur offrir les moyens de poursuivre cette trajectoire. Ici ou ailleurs, mais toujours au service de leur pays.
Que cette réussite soit une source d’inspiration pour ceux qui suivent. Et qu’elle rappelle à chacun – décideurs, éducateurs, citoyens – que l’éducation n’est pas une dépense. C’est le plus précieux des investissements. Car lorsque la jeunesse brille, c’est toute la Nation qui rayonne.