La 3e « Conférence ministérielle d’évaluation du partenariat Afrique-Turquie », qui se tient à Djibouti les 2 et 3 novembre 2024, s’annonce comme un moment propice pour dresser le bilan du partenariat noué par les pays africains avec la Turquie. À la veille de ce rendez-vous majeur, c’est aussi l’occasion de se pencher sur l’état des relations djibouto-turques.

La Turquie, héritière de l’empire ottoman et acteur stratégique sur le plan international, a depuis longtemps perçu la Corne de l’Afrique comme une région clé de son projet d’ouverture vers le continent africain. Avec Djibouti en particulier, le dialogue politique est étroit et continu au plus haut niveau des deux Etats qui, il est vrai, partagent une même vision de paix et de stabilité mondiale, ainsi qu’un attachement inébranlable au multilatéralisme.

Un multilatéralisme dont les principes sont aujourd’hui, hélas, fort malmenés.

Cette entente sans faille a permis d’étendre la coopération bilatérale dans des secteurs cruciaux tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et le commerce. Les Djiboutiens bénéficient ainsi d’opportunités de formation et d’études au pays d’Ataturk : ils sont près de 1 400 jeunes djiboutiens à y poursuivre actuellement leurs études, tissant des liens de fraternité durables. Dans le domaine de la santé, la Turquie est devenue une destination de choix pour un nombre sans cesse croissant de Djiboutiens à la recherche de soins médicaux de qualité.

Par ailleurs, les projets menés par l’Agence turque de coopération et de coordination (TİKA) jouent également un rôle déterminant, en contribuant activement au développement local. Parmi les initiatives concrètes, le barrage de l’Amitié, symbole de l’amitié turco-djiboutienne, incarne la solidarité d’Ankara face aux défis climatiques de Djibouti. Sur le plan éducatif, la « Djibouti

MaarifSchool », fondée en 2017, a su se développer et devenir une référence dans le pays, renforçant l’offre d’une éducation de qualité chez nous.

Le commerce bilatéral entre les deux pays n’est pas en reste et s’élève aujourd’hui à un montant estimé à un demi-milliard de dollars américains, favorisant ainsi les objectifs ambitieux de la

« Vision 2035 » de Djibouti. Nul doute que Turkish Airlines joue un rôle essentiel dans cette dynamique, à travers ses deux vols hebdomadaires qui relient notre pays non seulement à la Turquie, mais aussi au reste du monde.

À l’heure où le monde est en quête de partenariats fondés sur la confiance et le respect mutuel, l’alliance entre Djibouti et la Turquie démontre que la coopération internationale peut non seulement réussir, mais aussi générer des changements positifs, pavant la voie à un avenir plus solidaire et inclusif pour les deux nations.