Depuis sa naissance en 1977, la République de Djibouti incarne un modèle unique de stabilité et d’humanité dans une région constamment marquée par des tensions et des bouleversements géopolitiques. En dépit de ces turbulences, notre pays a su conserver une position d’ouverture envers ceux qui fuient la guerre, les persécutions et la pauvreté dans la Corne de l’Afrique et la péninsule arabique.
Le dernier exemple de l’engagement humanitaire de Djibouti est la loi nationale sur les réfugiés (LNR) qui vient d’être renforcée. Un renforcement qui confirme une longue tradition d’accueil de réfugiés, initiée dès les premières années d’indépendance. L’expression «havre de paix dans une région tourmentée » trouve ici toute sa place.
Cet engagement n’est pas une simple réponse aux urgences, mais une véritable politique d’inclusion, visant à offrir aux réfugiés un espace de vie digne, où l’éducation, les soins de santé et les opportunités économiques ne sont pas de vains discours. À travers des infrastructures dédiées comme les camps de réfugiés de Markazi (région d’Obock) et d’Ali Addeh (région d’Ali-Sabieh), les réfugiés sont accompagnés dans leur réinsertion et leur quête d’une vie meilleure.
Mais la stabilité de Djibouti ne tient pas seulement à sa politique d’accueil. Elle repose également sur une gouvernance politique fondée sur le dialogue et la diplomatie. Notre pays a su tisser des liens solides avec les puissances mondiales tout en préservant sa souveraineté. Il fait figure d’interlocuteur clé dans les discussions sur la sécurité maritime, le contre-terrorisme, les crises diplomatiques régionales… etc.
Cependant, cette stabilité n’est pas acquise et elle doit être constamment défendue face aux défis tels que les tensions politiques et militaires dans le voisinage ou l’impact des migrations forcées. Pour garantir que Djibouti demeure ce pilier de paix et de stabilité, il est crucial de soutenir ses initiatives internes et régionales. Investir dans nos capacités humaines et infrastructurelles est primordial.
À l’heure où d’autres, beaucoup plus lotis, se barricadent face aux damnés de la Terre, en parlant de « submersion » ou, pire, en les traquant dans les rues, Djibouti démontre que même dans la tourmente, il est possible de rester à la fois ferme et humanitaire. Cette politique se fonde sur une vision de la stabilité qui va au-delà de la seule sécurité nationale et s’étend à la solidarité internationale. Car la véritable stabilité réside dans la capacité d’un pays à tendre la main à ceux qui en ont besoin, tout en restant vigilant.