L’Histoire a son lot de tragédies. Mais peu de tragédies modernes suscitent autant d’indignation silencieuse que celle qui se déroule sous nos yeux en Palestine. Alors que des milliers d’enfants et de femmes périssent sous les bombes israéliennes, et que des familles entières sont effacées dans l’indifférence générale, une seule question surgit : jusqu’à quand ? Jusqu’à quand laisserons-nous l’innommable se produire sans lever la voix ni agir pour l’arrêter ?

Le bilan est effrayant. Des milliers de morts, parmi eux des innocents, réduits à des chiffres froids dans les rapports humanitaires. Ce sont des enfants privés de leur avenir, des mères ensevelies sous les décombres, des pères désespérés qui regardent leur monde s’effondrer. Mais au-delà du carnage quotidien, un autre crime silencieux se déroule dans l’ombre : celui contre la vérité. Des centaines de journalistes, engagés à documenter ces horreurs, ont été massacrés. Leur travail, pourtant vital, est considéré comme une menace à éradiquer, comme si rapporter la réalité devenait un acte de résistance.

Aujourd’hui, le Liban est à son tour la cible des bombardements, comptant à nouveau ses morts. La frontière entre les zones de conflit s’élargit, comme si l’appétit destructeur de l’entité sioniste n’avait aucune limite. Pourtant, au lieu de dénoncer ces actions criminelles, une partie des médias occidentaux préfère s’extasier devant les «prouesses technologiques » de l’armée immorale des colonialistes sionistes. Ils louent la précision des frappes, ces opérations prétendument chirurgicales qui touchent des zones denses en population civile, transformant ainsi des crimes de guerre en véritables démonstrations de force.

L’indifférence complice de l’Occident résonne comme un cri de trahison. Ces gouvernements, qui se présentent en champions des droits humains et de la justice internationale, se taisent. Leurs silences, ponctués de quelques déclarations diplomatiques superficielles, sont plus assourdissants que toutes les bombes larguées sur Gaza. Pire encore, leur soutien inébranlable à Israël, qu’ils justifient sous couvert de la sécurité de cet État, est une insulte à la morale et à l’humanité. Comment peut-on défendre l’indéfendable, quand la mort de milliers d’enfants devient le prix à payer pour la sécurité d’une nation ?

Cette guerre, qui porte en elle toutes les caractéristiques d’un génocide, ne peut plus être ignorée. L’histoire jugera sévèrement ceux qui auront choisi de détourner le regard, ceux qui, par leur inaction ou leur soutien tacite, auront permis à l’horreur de se perpétuer. Car à chaque jour qui passe, à chaque bombe qui explose, c’est une part de notre humanité commune qui disparaît.

Le moment est venu pour le monde d’agir. De dire non à l’injustice, à l’oppression, et à ce génocide qui se déroule sous nos yeux. Il est temps que le silence occidental cesse d’être complice. Il est temps que les voix de ceux qui croient encore en la dignité humaine se lèvent pour dénoncer ce massacre insoutenable.