Depuis longtemps Djibouti croule  sous le poids de la population flottante, des personnes en situation irrégulière et autres déplacés des conflits qui règnent dans cette Corne de l’Afrique tourmentée. Ils sont plusieurs  centaines de milliers pour ne  pas dire une frange importante de la population et ils sont à la recherche d’une vie meilleure. Certains exercent  des métiers dans le secteur informel, d’autres se livrant à des actes illégaux comme le banditisme, la contrebande et des actions réprimables.  Ce qui a engendré une hausse vertigineuse de la petite criminalité et de l’insécurité.  Djibouti terre de rencontre et d’échanges à longtemps toléré  cette population qui a fuit la misère et les guerres. Ils ont trouvé chez nous un refuge où certains ont refait leur vie. Seulement voilà la coupe et pleine. Et notre petite nation ne peut supporter éternellement ce poids démographique  qui va  crescendo  jour après jour avec tout ce que cela peut causer comme insécurité et délinquance.

Dimanche dernier, le ministre de l’intérieur M.Said Nouh est monté au  créneau pour décrire cette situation qui est devenue intenable et  il a informé le public des mesures que l’Etat compte prendre pour lutter contre ce phénomène. Il a invité les personnes en  situation irrégulière et exerçant dans le secteur informel à se faire enregistrer auprès des autorités compétentes par le biais de leurs employeurs djiboutiens, tandis que les autres ont un délai d’un mois pour quitter le territoire national.

Au cours de la même journée, les forces de l’ordre ont entamé des opérations  de descente dans certains quartiers pour mener des actions d’urgence pour combattre la criminalité et le trafic des produits illicites.  

Cette réaction des autorités est salutaire car la dernière en date remonte en 2003 où plusieurs milliers avaient quitté le pays après des vastes opérations de refoulement des personnes en   situation irrégulière. La Nation avait accompagné à cette époque là ces opérations qui avaient permis de juguler le fléau de l’immigration clandestine.

Une chose est sûre, il était temps que l’Etat réagisse. Et la puissance publique de sévir contre cette situation devenue plus qu’intenable.

Kenedid Ibrahim