En présence d’une forte délégation du ministère de la justice de la république de Turquie conduite par le vice-ministre de la justice de ce pays, Yakup Mogul, du secrétaire général du ministère de la justice et des affaires pénitentiaires chargé des droits de l’homme, Maki Omar Abdoulkader et du procureur général de la république, Djama Souleiman Ali, le directeur général de l’école Nationale des Etudes Judiciaires, Mag-Teerey Ibrahim Ahmed, a procédé le jeudi passé, au lancement des travaux de formation des futurs huissiers de justice.

Après les formations des auditeurs de justice et des greffiers stagiaires en 2021, puis celle des élèves-avocats en novembre 2022, l’école nationale des études judiciaires (ENEJ), s’est tournée cette fois-ci, vers la formation des futurs huissiers de justice de la nation djiboutienne.

La cérémonie de lancement de cette formation qui permettrait à l’ENEJ d’injecter une dizaine de jeunes huissiers dont 4 sont des filles, dans le système judiciaire de notre pays, s’est déroulée le jeudi dernier dans l’enceinte les locaux de l’Ecole Nationale d’Etudes Judiciaires (ENEJ), sis dans le site de l’ancienne université de Djibouti, en face de la caserne ‘‘Capitaine Hamadou’’ de la gendarmerie nationale, en présence, non seulement du secrétaire général du ministère de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, Maki Omar Abdoulkader et du procureur général de la république, Djama Souleiman Ali mais également d’une forte délégation de la république de Turquie, conduite par le vice-ministre de la justice de ce pays, Yakup Mogul.

Organisée par l’Ecole Nationale des Etudes Judiciaires (ENEJ)qui a bénéficié d’un appui technique du PNUD et d’un financement de l’Union Européenne, cette formation riche en enseignements théoriques et pratiques dont notamment sur la déontologie de la profession des huissiers, le droit commercial, les procédures civiles et commerciales ainsi que les voies d’exécution auquel s’ajoute un stage obligatoire en étude d’huissier, sera dispensée par des formateurs locaux et étrangers. Il s’agit là pour le Dr.  Mag-Teerey Ibrahim Ahmed alors  directeur général de l’ENEJ, de renforcer par ce biais le système judiciaire de notre pays avec une nouvelle génération d’huissiers. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme du système judiciaire entrepris depuis ces dernières années par le ministère de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme. 

Dans une intervention prononcée à cette occasion, le directeur général de l’Ecole Nationale des Etudes Judiciaires (ENEJ) Dr. Mag-Teerey Ibrahim a d’abord donné un aperçu sur le déroulement de cette formation dont l’objectif consiste selon lui à préparer les élèves huissiers à la pratique de la profession avant de faire part à la délégation hôte les ambitions et les missions de son institution. «L’école Nationale d’Etudes Judiciaires est une institution récente créée en 2020. Nous nous efforçons dans le cadre de la réforme du système judiciaire de renforcer les capacités des nouveaux entrants mais également celles des actifs du système judiciaire » a-t-il dit au vice-ministre turc de la justice.

«Cette année ayant terminée l’ensemble des offres des formations, nous avons partagé avec l’agence TIKA nos besoins en formation et c’est un privilège, pour moi en tant que responsable de cette institution, d’être en face des responsables du ministère de la justice pour que nous puissions collaborer et avoir une convention de partenariat dans le cadre des formations initiales et continues » a-t-il ajouté avant de souligner l’importance pour son institution de diversifier la coopération.  «Actuellement, nous sommes en partenariat avec la France, mais nous devons multiplier nos partenaires de manière à avoir plusieurs types d’offres. C’est un privilège d’être en contact avec vous pour que nous puissions jeter les jalons de ce partenariat et effectivement du développement futur de notre institution. Car notre exigence dans cette école c’est de collaborer avec les meilleurs centres de formation pour que nous puissions offrir aux acteurs de notre système judiciaire, les meilleurs types de formations » a déclaré le Dr. Mag-Teerey Ibrahim. Pour sa part, le vice-ministre turc de la justice, M. Yakup Mogul, a, après remerciement pour l’accueil chaleureux, indiqué que le but de ce voyage de sa délégation est de renforcer le partenariat avec Djibouti, notamment dans le domaine de la justice.

En effet, accompagnée au cours de cette visite à l’ENEJ de l’ambassadeur de Turquie à Djibouti, M. Cenk Uraz et du coordinateur de la TIKA, Mustafa Bütün, cette délégation composée du directeur général adjoint de l’académie  de formation du ministère de la justice, Mustafa Tayyip Ciçek, du juge d’investigation, Mehmet Salih Az, effectue depuis le début de la semaine passée une visite de travail dans notre pays. 

Rachid Bayleh